Vie littéraire Archives 2011 / 2007
Accueil d'auteurs / Lectures / Résidences d'écriture / Expositions
 
 
 
 
 
 





 



Jean-Pierre Thiercelin - Retour à Dora GP -

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

  

 

  

 

 


photo : Frédéric de Pontcharra

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Claudine Galea

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Stéphanie Marchais

 

 

 

Frederic Senent
Frédéric Senent

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Enzo Cormann

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Marion Aubert

 

 

 

 

 

 

Philippe Gauthier
Philippe Gauthier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Frédéric Sonntag
Frédéric Sonntag

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Michel Bellier
Michel Bellier

 

Ricardo Montserrat
Ricardo Montserrat

 

 

 



Jean-Pierre Thiercelin

 

6, 9 et 29 novembre, 8, 13 et 16 décembre 2011
Six rencontres avec Jean-Pierre Thiercelin
Dans le cadre de sa résidence d'écriture à La Seyne-sur-Mer pour son projet " Puzzle- mémoire ", organisée par la bibliothèque de théâtre Armand Gatti, Jean-Pierre Thiercelin vous donne six rendez-vous.

6 novembre 2011, 1h du matin
France Inter diffuse dans le cadre de "Au fil de l'histoire" " La face cachée de la lune ou l'irrésistible ascension de Werhner Von Braun " pièce radiophonique de Jean-Pierre Thiercelin à écouter / podcastable
http://www.franceinter.fr/emission-au-fil-de-l-histoire-la-face-cachee-de-la-lune-ou-l-irresistible-ascension-de-wernher-von-b

9 novembre 2011, 19h
Jean-Pierre Thiercelin
lit sa pièce
De l'enfer à la lune (L'Amandier, 2005)
Les Chantiers de la lune - 31, Place Benoît Frachon
La Seyne-sur-Mer - 04 94 06 49 26
Le théâtre, lieu de mémoire, interroge ici une zone d'ombre de la conquête du ciel. «De l'enfer à la lune» … ou comment l'aventure de la conquête spatiale américaine conduite par le transfuge nazi Wernher von Braun prend racine dans les expériences qu'il a dirigées de 1943 à 1945 dans le camp de concentration de Dora...
Fils de résistant déporté à Dora, Jean-Pierre Thiercelin, comédien et auteur de théâtre, a tout naturellement fait appel à la scène pour rendre hommage à son père et à ses compagnons de souffrance. Pour conter «l'indicible histoire» sous le double regard des témoins et des enfants, la pièce «De l'enfer à la lune» évoque par la magie du théâtre, du cirque et du music-hall le cynisme d'un mal absolu toujours prêt à resurgir.
http://www.lebilletdesauteursdetheatre.com/index.php?resonances2&id=11

29 novembre 2011, 18h-20h
Rencontre avec Jean-Pierre Thiercelin
sur le thème "Mémoire, création, transmission"
Bibliothèque du Centre-ville

3, rue François Croce, La Seyne-sur-Mer
Tel: 04 94 87 39 59

8 décembre 2011, 19h
Jean-Pierre Thiercelin
lit sa pièce
De l'Enfer à la lune
(L'Amandier, 2005)
Espace Tisot - avenue Jean Bartolini, Quartier Berthe
La Seyne-sur-Mer - 04 94 30 61 85


13 décembre 2011, 18h30 -20h30:
atelier d'écriture avec Jean-Pierre Thiercelin
sur le thème "Mémoire, création, transmission"
Bibliothèque Le Clos Saint-Louis,

Avenue Henri-Guillaume, Tamaris
La Seyne-sur-Mer 04 94 16 54 00

16 décembre 2011, 19h:
Jean-Pierre Thiercelin lit "Puzzle-Mémoire"
Les Chantiers de la lune - 31, Place Benoît Frachon
La Seyne-sur-Mer - 04 94 06 49 26

 

Samedi 18 juin 2011, 18h :
Orphéon Théâtre intérieur lit
Femme non-rééducable de Stefano Massini
traduit de l’italien par Pietro Pizzuti
(L’Arche, 2011)

Bibliothèque de théâtre Armand Gatti
38, rue François Villon, La Seyne-sur-Mer.

04 94 28 50 30 Entrée libre.

D’octobre à mai, la bibliothèque de théâtre Armand Gatti a eu le plaisir d’accueillir neuf auteurs de théâtre : Sabine Tamisier, Francine di Mercurio, Marion Aubert, Enzo Cormann, Stéphanie Marchais, Claudine Galea, Natacha de Pontcharra, Juan Mayorga, Christophe Pellet.
Neuf rencontres avec des auteurs qui ont lu des pièces inédites ou récemment éditées, ont parlé de leur travail de dramaturge.
La lecture de « Femme non-rééducable » de Stefano Massini vient clore le programme de la saison 2010-2011.
L’auteur est italien, le traducteur belge. La pièce, écrite à partir d’extraits d’entretiens, de lettres, de morceaux de reportages, entre dans la catégorie du « théâtre documentaire ». Comme l’indique son sous-titre, il s’agit d’un « mémorandum théâtral ». Le texte parle du destin d’une journaliste russe, assassinée le 7 octobre 2006 dans l’ascenseur de son immeuble à Moscou. Anna Politkovskaïa avait couvert la guerre en Tchétchénie ; elle avait été la première à raconter les tortures et les viols dans les montagnes tchétchènes, à dénoncer des faits de corruption dans l’armée russe. En 2002, elle avait été témoin de la prise d’otages du théâtre Dubrovka. En 2004, elle avait été empoisonnée dans l’avion qui la transportait à Beslan (Ossétie), où avait lieu une prise d’otages dans une école. Finalement, elle sera tuée de quatre balles, dont une dans la tête.

Incipit de FEMME NON-RÉÉDUCABLE
PROLOGUE
Cette histoire pourrait commencer de mille façons.
Par exemple par un nom.
Vladislav Sourkov.
Ce monsieur fait partie du bureau de la Présidence russe.
Le Kremlin lui accorde toute sa confiance.
On l’écoute.

En 2005
Sourkov écrit textuellement
Dans une circulaire interne
« Les ennemis de l’État se divisent en deux catégories :
ceux que l’on peut ramener à la raison et les incorrigibles.
Avec ces derniers, il n’est pas possible de dialoguer, ce qui les rend non
rééducables.
Il est nécessaire que l’État s’emploie à éradiquer de son territoire ces

sujets non rééducables. »

Cette lecture a lieu à l’occasion du festival l’ Europe des théâtres, initié par le réseau de traduction théâtrale Eurodram et la Maison d’Europe et d’Orient. Cette manifestation européenne a pour but de favoriser la circulation des oeuvres théâtrales hors de leurs frontières nationales « de réduire les préjugés envers les théâtres de certaines communautés, de susciter la curiosité du public et des professionnels, et de participer ainsi, à sa mesure, à la construction européenne. »
Du 3 au 28 juin, seront lues des pièces du biélorussien Pavel Priajko à Paris, du français Frédéric Sonntag à Copenhague, du macédonien Goran Stefanovski à Tbilissi, de la serbe Biljana Srbljanovic à Prishtina, de la polonaise Malgorzata Sikorski-Miszczuk à Bucarest, du kosovar Jeton Neziraj à Montreuil, du tchèque Zelenka à Madrid, de la macédonienne Zanina Mircevska à Rouen, et de bien d’autres auteurs encore à Angoulême, Athènes, Chisinau, Genève, Grenoble, Grozny, Istanbul, Kiev, Londres, Minsk, Montpellier, Mostar, Nazran, Nicosie, Ostrava… Le paysage dessiné sera l’occasion d’un nouvel aperçu de l'état de la traduction en Europe.

 

Mercredi 18 mai 2011, 19h :
Parcours d’auteurs
Rencontres croisées avec
Juan Mayorga – Christophe Pellet

Théâtre Denis, Hyères.
Entrée libre.

Cette soirée réunit deux protagonistes du théâtre européen d’aujourd’hui : Juan Mayorga et Christophe Pellet.
La rencontre avec les deux auteurs sera l’occasion de revenir sur leurs parcours. Elle sera ponctuée de lectures d’extraits de certaines de leurs pièces:
Himmelweg, Hamelin, La Tortue de Darwin de Juan Mayorga
et
Le Garçon girafe, Loin de Corpus Christi, La Conférence
de Christophe Pellet.

Juan Mayorga est né en 1965 à Madrid. Il enseigne la dramaturgie et la philosophie à la Real Escuela Superior de Arte Dramatico de Madrid, fondée en 1831.
Son oeuvre théâtrale est publiée chez Les Solitaires intempestifs
- Lettres d’amour à Staline, 2011
- La Paix perpétuelle, 2010
- La Tortue de Darwin, 2009
- Le Garçon du dernier rang, 2009
- Les insomniaques - Copito ou Les derniers mots de Flocon de Neige, le singe blanc du zoo de Barcelone, 2008
- Hamelin, 2007
- Himmelweg, 2006.
Lettres d'amour à Staline de Juan Mayorga est joué, dans une mise en scène de Jorge Lavelli, au Théâtre de la Tempête (Paris) du 29 avril au 29 mai 2011.

Christophe Pellet est né en 1963 à Toulon. Il est diplômé de la FEMIS. Il a reçu, en 2009, le Grand Prix de Littérature Dramatique pour sa pièce La Conférence.
Il vit entre Berlin et Paris.
Son oeuvre théâtrale est publiée chez L'Arche :
- Qui a peur du loup ? 2010
- Un doux reniement - La Conférence - Le Garçon avec les cheveux dans les yeux, 2008
- Loin de Corpus Christi, 2006
- Eric Von Stroheim, 2005
- S’opposer à l’orage - Une nuit dans la montagne, 2003
- En délicatesse - Des jours meilleurs, 2001
- Le Garçon girafe, 2000
Christophe Pellet a traduit Atteintes à sa vie de Martin Crimp et Stroheim de Dimitris Dimitriadis.
Pour le cinéma, il est l’auteur et réalisateur de Soixante-trois regards, interprété par Mireille Perrier.
Qui a peur du loup?, créé en mars 2011 dans une mise en scène de Matthieu Roy, est actuellement en tournée, à l'Échangeur de Bagnolet du 28 avril au 6 mai, au CDDB de Lorient du 17 au 19 mai, à la Comédie de Reims du 24 au 28 mai 2011…

Christophe Pellet pour sa pièce Qui a peur du loup? (L'Arche, 2010) et Juan Mayorga pour sa pièce La Paix perpétuelle, traduite de l'espagnol par Yves Lebeau (Les Solitaires intempestifs, 2010) sont les deux lauréats du 8 ème prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public, organisé par la bibliothèque de théâtre Armand Gatti et l’Inspection Académique du Var, en liaison avec le Conservatoire national à rayonnement régional de Toulon-Provence–Méditerranée.
http://www.orpheon-theatre.org/bibliotheque/litteraire/prix_jp.htm

 

 

Samedi 23 avril 2011, 17h30 :
Prix Tartuffe 2010
Lecture, débat
autour de la censure, de l’autocensure, de la liberté d’expression


Bibliothèque de théâtre Armand Gatti
38, rue François Villon
La Seyne-sur-Mer.
Entrée libre.

Dans les démocraties comme dans les pays autoritaires, le combat pour la liberté d’expression est toujours d’actualité.
Si des évènements récents en Tunisie, Égypte ou l’affaire WikiLeaks ont attiré l’attention sur Internet, montré qu’il est devenu un nouveau champ de bataille où la censure se manifeste en noircissant les écrans, désactivant les mots, il ne faut pas oublier que le livre n’est pas un secteur à l’abri : malgré des siècles de lutte contre l’obscurantisme et les autodafés, auteurs et éditeurs continuent aujourd’hui à être victime d’attaques.

À l’occasion de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur promue par l’Unesco, la bibliothèque de théâtre Armand Gatti revient sur six livres édités récemment en France. Certains sont des essais, d’autres des oeuvres de fiction.
Leurs auteurs ont comme point commun d’être ou d’avoir été poursuivi en justice, ou d’avoir fait l’objet de sanctions disciplinaires.

Mediator 150mg, combien de morts ?
d’Irène Frachon, prix Tartuffe 2010.
Publié le 2 juin 2010, cet essai était attaqué en justice cinq jours plus tard par le laboratoire pharmaceutique Servier, et son sous-titre censuré.
Dans son livre, le docteur Irène Frachon revient, sous la forme d'un journal, sur toutes les étapes d'une enquête de trois ans qui l'a conduite à devenir l'une des protagonistes à l'origine du retrait de ce médicament, le 30 novembre 2009. Brisant la chape de silence entourant un médicament toxique en vente depuis 1976, Irène Frachon a permis que soit enfin porté à la connaissance d'une majorité de citoyens un "désastre sanitaire" qui aurait fait entre 500 et 2.000 morts, et coûté entre 423 millions et 1,2 milliard d'euros de remboursement à la Sécurité sociale et aux mutuelles. Irène Frachon pose aussi notamment une question cruciale: celle de l'indépendance des dispositifs d'évaluation des médicaments, à l'heure "où diminue le financement public des activités de pharmacovigilance confiées dans des proportions croissantes aux compagnies pharmaceutiques".

Absolument dé-bor-dée de Zoé Shepard (Albin Michel, mars 2010).
Cette fiction, écrite sous pseudonyme, décrit, sur ton satirique, neuf mois de la vie d’une jeune administratrice territoriale (A+), travaillant dans le service «Affaires internationales et européennes» d’une mairie employant 700 personnes. Désespérée par l’incompétence de ses collègues et supérieurs, le népotisme du maire, la narratrice décidera de prendre un congé sabbatique et de partir en Afrique pour aider à la construction d’une école. Reconnue et dénoncée par un collègue de travail, l’auteure est sanctionnée le 30 août 2010 par le conseil régional Aquitaine pour "manquement à l'obligation de réserve et de discrétion qui incombe à tout agent public et comportement fautif à l'égard de sa hiérarchie". Elle est condamnée à quatre mois d'exclusion ferme sans traitement, ni droits à l'avancement.

Omerta dans la police de Sihem Souid (Le cherche midi, octobre 2010).
Dans ce livre autobiographique, Sihem Souid témoigne de son expérience d’adjoint de sécurité au sein de la Police de l'air et des frontières (PAF) de l'aéroport d'Orly. Elle dénonce les abus de pouvoir, la course au chiffre, les actes homophobes, sexistes, racistes qu'elle a constatés au sein de ce microcosme de 300 personnes. Elle a été suspendue quatre mois de ses fonctions, pour manquement à son "obligation de réserve", dans son livre et ses déclarations dans les médias, notamment sur les plateaux de télévision. Comme l'écrit Sihem Souid, « dans notre pays, il semblerait que le devoir de réserve du fonctionnaire soit supérieur au devoir de dénonciation d'une injustice par ce même fonctionnaire qui est également un citoyen ».

Les aventures de Saint-Tin et son ami Lou
de Gordon Zola (Le léopard masqué, 2009-2010-2011).
Gordon Zola, est l’auteur de romans policiers parodiques “La lotus bleue”, “Le vol des 714 porcineys” ou “Le crado pince fort”, racontant les aventures du jeune journaliste Saint-Tin et de son ami Lou, un perroquet. À la demande de Moulinsart S.A., sociéte gérant les droits des héritiers du créateur du personnage de la bande dessinée Tintin, tous ses livres sont saisis par la police : il est condamné en juillet 2009, pour “parasitisme”, à payer 72.000 euros de dommages et intérêts. Finalement le 11 février 2011, la 2ème Chambre de la Cour d'Appel de Paris condamnera Moulinsart S.A. Elle souligne que "les romans incriminés tout en se nourrissant de l’oeuvre d’Hergé, savent s’en distancier suffisamment pour éviter tout risque de confusion, ne serait-ce que par la forme romanesque adoptée et les intrigues originales qu’ils décrivent".

Aux malheurs des dames de Lalie Walker (Parigramme, octobre 2009).
Suite à la parution de ce roman policier qui se passe à Paris dans le Marché Saint-Pierre, les dirigeants de la société Village d'Orcel, propriétaires du lieu, demandent l'interdiction du livre de Lalie Walker, deux millions d'euros de dommages et intérêts à l'auteur et à son éditeur, pour atteinte à la renommée de la marque. Ils ont été condamnés le 19 novembre 2010 à 3.000 euros pour "procédure abusive". Le tribunal a ainsi confirmé qu'on peut s'inspirer de lieux réels pour écrire une oeuvre de fiction, même un roman noir où se déroulent des crimes.

Sévère de François Jauffret (Seuil, mars 2010).
Huit mois après la sortie du roman, la veuve, les enfants, la soeur d'un banquier mort assassiné demandent le retrait du livre de tous les points de vente, l'interdiction de réédition et de cession de droits pour la télévision et le cinéma, pour « atteinte à la vie privée ». Ne mentionnant aucun nom, Sévère raconte la passion amoureuse à caractère sadomasochiste d’un riche homme d’affaires et de sa maîtresse qui finira par le tuer. Après deux livres d’enquête, une pièce de théâtre, Sévère est le quatrième roman inspiré par un fait divers survenu en 2005 : le corps de la victime avait été retrouvé attaché par des cordes et revêtu d’une combinaison en latex.

Créé en 2004 par Orphéon - Bibliothèque de théâtre Armand Gatti, l'Observatoire de la censure réunit des artistes, écrivains, éditeurs, programmateurs, bibliothécaires, journalistes...
C'est un lieu de réflexion et d'information sur la censure, l'autocensure et la liberté d'expression.
Il décerne chaque année le Prix Tartuffe à un écrivain ou artiste victime de la censure, ou à un livre qui défend la liberté d’expression; prix Tartuffe en souvenir de Tartuffe, pièce de Molière créée en 1644: autorisée par le pouvoir, elle avait été interdite après la première représentation.
Irène Frachon, avec Mediator, 150mg : combien de morts ? succède en 2010 aux Moustaches Brothers, à Emmanuel Pierrat, Bernard Joubert, Christian Salmon, Kurpreet Kaur Bhatti, la compagnie Cacahuète.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Samedi 9 avril 2011, 19h :
Natacha de Pontcharra
lit sa pièce
L’Angélie (Quartett, 2009)

Les Chantiers de la Lune, La Seyne-sur-Mer.
Entrée libre.

(Possibilité de repas après la lecture, sur réservation: 04 94 06 49 26)

Tu venais chaque matin t'asseoir près de moi, attraper mon poing fermé par le sommeil, et tu dépliais mes doigts un à un. Toujours tu trouvais dans ma paume une plume ou deux que tu retirais délicatement pour les fourrer dans un petit sac de toile accroché sous ta jupe, et tu disais "Tu as encore dormi avec les anges mon ange?"

Depuis trois semaines, Ziza, la mère de Victor, a disparu sans laisser de traces. Est-elle tombée dans l'étang, près duquel elle se promenait avec un chien jaune, comme le pensent ses camarades de travail, ouvrières dans une tannerie ?
Victor vient récupérer les affaires de sa mère dans la modeste chambre qu’elle occupait. Il découvre par hasard, caché dans le lit, un journal où elle consignait sa vie.
Plongée immédiate dans un autre monde, voyage dans un temps légendaire, qui éclairera Victor sur les circonstances mystérieuses de sa naissance.
Mais vint un soir, où un de nos hommes, Zakis mon père, au retour de la chasse, jeta dans la poussière sur les gibiers fumants, un étrange animal...

Écrit dans les années 80 sous la forme d’une nouvelle, L’Angélie devient dans les années 90 une pièce radiophonique, puis, en 1998, une pièce créée à La Chartreuse d’ Avignon dans une mise en scène de Lotfi Achour. L’Angélie connaît une nouvelle vie depuis l’édition du texte en 2009 par les éditions Quartett.
Écrit dans une langue poétique, ce conte intemporel a toutes les qualités pour devenir « un classique ».

Incipit de L’ANGÉLIE
SCÈNE 1 LES OUVRIÈRES / VICTOR
Dans une chambre, trois femmes en vêtements de travail sont en train d’ordonner la pièce. Un jeune homme, Victor, entre.

OUVRIÈRE
Nous sommes venus ranger ses affaires.

OUVRIÈRE
Trier, plier ses robes, faire de l’ordre.

VICTOR
De l’ordre ? Et pour qui de l’ordre ?

OUVRIÈRE
Pour les suivants. Cette chambre dès demain est louée à une autre ouvrière.

OUVRIÈRE
Le propriétaire se serait chargé de tout jeter.
Tu aurais dû toi-même t’en occuper.

OUVRIÈRE
Et cela ne remplira que quelques cartons.

OUVRIÈRE
Ta mère n’avait pas grand-chose.

VICTOR
Elle ne voulait rien de plus.

OUVRIÈRE
Ne reste pas les mains dans les poches. Aide-nous ou prépare du thé.

OUVRIÈRE
Victor secoue-toi. Nous l’aimions aussi.

OUVRIÈRE
C’était une drôle de femme ta mère. Drôle pour secrète. Des années passées à la même chaîne mais qui saurait dire d’elle autre chose que travailler, se taire, sourire.

OUVRIÈRE
Et qu’à demi les pieds sur terre.

OUVRIÈRE
Cet air des gens au travail d’un rêve. Regarde-moi Victor tu as ses yeux.
Il a ses yeux non ?

VICTOR
Je ne sais pas.

OUVRIÈRE
Nous n’avons qu’une photographie ici.
J’en ai tant moi, des albums et des cadres, des vacances, des noces, plein.

VICTOR
Elle n’aimait pas ça. Elle n’y croyait pas, que l’on puisse se rendre sur du
papier.
D’ailleurs elle apparaissait très mal. C’est à peine si l’on distingue un visage. Moi aussi je suis d’ailleurs mauvais, pour apparaître sur du papier.

OUVRIÈRE
Fais-nous du thé. Cherche des tasses. Il fait froid dans cette chambre.

VICTOR
Moi non plus je ne saurais pas en parler. Au-delà du silence et du sourire, et de ses bras au travail de me bercer, de me porter, de m’entourer.
Elle le faisait si bien, s’occuper de son enfant.
Si fort, si doux, que je n’ai jamais osé, attendre quelque chose de plus.
Que l’on me dise, qu’elle me dise, si moi, comme les autres j’ai eu un père.

Née en 1960 à Montélimar, Natacha de Pontcharra a notamment publié :
- Bleu, comme jamais le ciel, Quartett, 2010
- L 'Angélie suivi de L'Enfant d'août, Quartett, 2009
- Le Monde de Mars suivi de Les Ratés, Quartett, 2009
- Mickey La Torche - Dancing - L’Enfer c’est un paradis qui brûle, Les
Impressions Nouvelles
, 2004
- Je m’appelle pas Shéhérazade, Lansman, 2004
- D'Isadora, Marval, 1998
- Portrait d’art, baptême et mariage, Dumerchez,1996
- Oeil de cyclone, Comp'Act, 1992

 

Vendredi 18 mars 2011, 19h : Théâtre et Histoire
Autour de la pièce
Boulevard Durand d'Armand Salacrou

Lecture et débat animé par Michel Bracco
Les Chantiers de la Lune
, La Seyne-sur-Mer.
Entrée libre.

(Possibilité de repas après la lecture, sur réservation: 04 94 06 49 26)

En 1960, Armand Salacrou publie chez Gallimard "Boulevard Durand, chronique d'un procès oublié". Comblé d'honneurs, il est alors au faîte de sa renommée: académicien Goncourt depuis 1946, il est le dramaturge français le plus joué sur les scènes européennes. En 1961, il sera élu à la tête de la SACD ; en 1963, il présidera le jury du festival de Cannes.
Sa dernière pièce est inspirée d'une histoire réelle, celle de Jules Durand, responsable du syndicat CGT des charbonniers du port du Havre. Victime d'une machination patronale, Durand est condamné à mort le 25 novembre 1910, malgré la plaidoirie de son avocat, René Coty, le futur président de la République. À l'annonce de la sentence, il perd la raison. Il sera totalement innocenté lors de la révision de son procès, le 15 juin 1918 mais ne le saura pas. Devenu définitivement fou, il est depuis six ans à l'asile psychiatrique de Quatre-Mares près de Sotteville-lès-Rouen, où il meurt le 20 février 1926.
À l'époque du procès, Armand Salacrou, né en 1899, habitait au Havre, où son père était herboriste et membre du conseil municipal. Dans la postface de sa pièce, il écrit: "(...) toute ma vie d'homme fut marquée par cette terrible "erreur" judiciaire ... Cette expérience que je fis, de la méchanceté et de la bonté des hommes, me servit toujours, presque inconsciemment, d'étalon pour mesurer tous les événements dont je devais être le témoin dans la suite de ma vie..."
Proposée à Jean-Louis Barrault puis à Jean Vilar, la pièce, difficile à jouer - 50 personnages, des drapeaux rouges, on y chante l'Internationale - est finalement créée au Havre, en présence de René Coty, le 19 septembre 1961 par le Centre Dramatique du Nord, dans une mise en scène d'André Reybaz.
Deux représentations ont lieu dans le cinéma l'A.B.C., le théâtre du Havre ayant été détruit pendant la guerre. Devant le succès, quatre nouvelles représentations, rassemblant chaque fois 1.500 personnes, ont lieu dans la salle des syndicats, salle Franklin, là où cinquante ans auparavant. Durand "avait lutté et vécu". En novembre, elle est reprise à Paris au théâtre Sarah-Bernhardt devant un public enthousiaste. En 1969, elle sera mise en scène par Raymond Gerbal au théâtre Romain-Rolland de Villejuif. En 1997, une adaptation sera tournée pour la télévision par Jean-Paul Carrère.
Armand Salacrou est mort au Havre en 1989, la même année que Beckett, Koltès, Kateb Yacine.

Attentive au théâtre contemporain, la bibliothèque de théâtre Armand Gatti questionne régulièrement les rapports du théâtre avec l'histoire, notamment en revisitant des pièces et des faits historiques oubliés ou méconnus.

Incipit de Boulevard Durand

PROLOGUE

dans le décor noir du port, s'avance

UN HOMME

Juste avant la Grande guerre, des hommes et des femmes furent les témoins de la tragédie qui va s'ouvrir devant vous, mais ils s'efforcèrent de fermer les yeux et se boucher les oreilles afin de vivre en paix avec leur conscience. Certains même firent semblant de dormir. Peut être dormaient-ils en vérité, vivant ainsi tout à fait tranquilles. Aujourd'hui, ceux qui sont déjà morts vont renaître...

Autour de l'Homme, des ouvriers charbonniers, en pantalon de velours noir, veste de toile noire, casquette noire, avec autour de la taille une corde et un crochet pour prendre les sacs sur les quais. Des feux verts et rouges. Un phare blanc. Des sirènes de bateaux.

PREMIER OUVRIER, interrompant l'Homme.
...pour coucher encore dans le ruisseau?

DEUXIÈME OUVRIER
Pour que le Bon Dieu nous pisse encore sur la gueule les jours d'orage?

TROISIÈME OUVRIER
Ça nous lavera.

QUATRIÈME OUVRIER (Capron)
J'ai déjà expiré sur ce pavé, le crâne écrasé à coups de talon, et tu veux qu'on
recommence le massacre?

PREMIER OUVRIER
Moi, sauf quand j'étais saoul comme une bourrique, j'ai jamais su ce que j'étais
venu foutre sur la terre, et tu veux qu'on remette ça?

JULES DURAND
Est-ce pour me dire à quoi peuvent servir les cris de souffrance d'un homme
enfermé, seul, dans une prison perdue?

L'HOMME
À rien, s'ils ne sont pas entendus de tous les autres hommes. Mais quand ils sont
entendus...

PREMIER OUVRIER
Il n'y a que les ordures qui entendent ces cris-là et, s'ils entendent, c'est pour leur plaisir! C'est même pour ça qu'ils nous font crier! Les autres, les sensibles, les bonnes petites natures, ils se bouchent les oreilles.

DURAND, le père, à son fils.
Oui, mon gars, une fois de plus, les cochons ne voudront rien voir, rien entendre.

JULIA, jeune femme.
Pas tous, Jules, pas tous!

JULES
Alors, ils se diront : "C'est une histoire des temps passés." Et l'on n'est pas avare de sa pitié ni de sa clairvoyance pour les crimes d'autrefois. Oui, comme les hommes aiment la justice quand ils jugent les crimes d'autrefois! Mais je connais leur silence devant les douleurs toutes chaudes dont ils se croient innocents parce qu'ils détournent la tête.

http://observatoiredelacensure.over-blog.com

 

Samedi 12 février 2011, 19h

Claudine Galea
lit sa pièce publiée chez Espaces 34 :
Au Bord (2010)

Les Chantiers de la Lune, La Seyne-sur-Mer
Entrée libre

(Possibilité de repas après la lecture, sur réservation: 04 94 06 49 26)

Dans Les Idiots, une des précédentes pièces de Claudine Galea, le personnage de Pat, jeune fille de 19 ans passionnée d'armes et de parachutisme, déclarait : « Moi je tire très bien et je saute très bien en parachute. Je ferais un très bon soldat. Mais je supporte pas les ordres. Je supporte pas les groupes. Je supporte pas les gens. »

Dans Au Bord, sa dernière pièce, lauréate des Journées des Auteurs de Lyon 2010, une femme écrivaine, personnage central de ce monologue, est fascinée par une photo, parue dans le Washington Post le 21 mai 2004. Elle la punaise sur un mur près de sa table de travail. Sur ce cliché qui fera le tour du monde, on peut voir dans un couloir de la prison irakienne d'Abou Ghraib, photographiée par son compagnon le caporal Charles Graner, la jeune réserviste américaine Lynndie Rana England (née le 8 novembre 1982 aux États-Unis), tirant au bout d'une laisse un prisonnier irakien, probablement après une séance de torture.
L'écrivaine décide de détruire l'image mais, gravée en elle, celle-ci enfante d'autres images qui l'entraînent dans une introspection sur ses rapports à sa mère, aux femmes, à l'homme...
« Vous croyez qu'on peut écrire avec des images pareilles sur des images pareilles à partir d'images pareilles? »
Au Bord sera lu par l'auteure aux Chantiers de la Lune, avec pour cadre l'exposition photographique de Rustha Luna Pozzi-Escot, "Armée de femmes ".

Incipit de Au Bord

Je suis cette laisse en vérité.
Pendant des semaines je suis cette laisse.
Pendant des semaines j'écris Au Bord. Je commence au
mois de mars. Je recommence. Trente-neuf fois j'essaie
d'écrire Au Bord. Trente-neuf fois je m'arrête en route.
Je suis cette laisse.

Je suis au bout de cette laisse.

Je suis celle qui tient la laisse.

Je suis celle qui se tait et qui tient la laisse.

J'ai punaisé la photographie sur le mur en face de la
table où j'écris. Je n'écris plus je regarde.
Celle qui tient la laisse m'appelle.
Sans me regarder elle me tient captive.
Regarde-moi.

Je suis cette femme qui regarde cette femme qui tient
en laisse un corps.
Un corps nu.
(je crois que le corps est nu)
Je suis cette femme dans la contemplation de cette
femme qui tient un corps en laisse un homme nu.
(je crois que c'est un homme)
Je ne regarde pas l'homme. Je ne regarde pas la victime.
Le mec traîné au sol.

C'est elle que je regarde. Je la regarde elle son corps
lisse imberbe ses cheveux courts son treillis ses bottes.
On dirait un garçon mais je sais je le sais depuis mon
ventre que c'est une fille.

J'écris au bord. Je n'y arrive pas. Je reste au bord.
Je reste à côté de la fille.
Debout à côté de la fille. Je suis la fille.
À côté de la fille il y a l'homme. Je ne suis pas l'homme.
Je suis debout tout contre la fille. Je m'attache à la fille.
Je suis cette laisse en vérité. Je suis cette fille que
la fille tient au bout de sa laisse.

Outre Au Bord (2010), Les Idiots (2004), les éditions Espaces 34 ont publié d'autres pièces de Claudine Galea: Les Chants du silence rouge (2008), Je reviens de loin (2009) ainsi que quatre courtes pièces pour la jeunesse: La Nuit MêmePasPeur, Petit Poucet, L'Heure blanche, Toutes leurs robes noires (2009).
http://www.editions-espaces34.fr/

 

Samedi 29 janvier 2011, 19h

Parcours d'auteur
Stéphanie Marchais lit des extraits de ses trois dernières pièces publiées chez Quartett:
Corps étrangers -Portrait de famille sous un ciel crevé -Verticale de fureur

Les Chantiers de la Lune, La Seyne-sur-Mer
Entrée libre
(Possibilité de repas après la lecture, sur réservation: 04 94 06 49 26)

Depuis dix ans, les rencontres organisées par la bibliothèque de théâtre Armand Gatti sont l'occasion de la découverte d'un texte, lu par son auteur dans son intégralité.
Pour la première fois, un auteur propose un voyage dans son écriture à travers ses trois dernières pièces dont elle lira de larges extraits.

Humide, aqueux, tels sont les premiers adjectifs qui pourraient qualifier l'univers de Stéphanie Marchais.
"Le malheur ça rend beaucoup d'eau" disait déjà Angèle, protagoniste du soliloque "C'est mon jour d'indépendance". Fille-mère de Chut, un enfant handicapé muet, Angèle est cette infirmière qui emmène une de ses "abonnées" voir la mer pour la première fois, juste avant de mourir, avant l'injection létale qu'elle va lui donner, ultime service.
"Tapissons le décor: c'est l'été, la nuit tombe et il pleut" déclare le Ravi, grand-père en fauteuil roulant, un des personnages de "Portrait de famille sous un ciel crevé". L'orangeraie de Tom, son beau-fils, est détruite, submergée. Toute la famille doit faire face à une catastrophe: la pluie diluvienne qui s'abat sur le pays durant trois saisons la contraint à se réfugier à l'intérieur de la maison. Bientôt l'eau envahit toutes les pièces, le toit se fend...
Parcours dans un univers "trempé" donc, mais aussi sombre, nocturne, noir. Dans Verticale de fureur, c'est à la tombée de nuit que Dieter Lerhrbach, fonctionnaire de la mort nazie, rescapé de l'épuration, se faufile dans un cimetière pour se confesser et défier ses victimes en pique-niquant sur leurs tombes.
Dans Corps étrangers, c'est aussi dans un cimetière que le géant bien-nommé O'Well s'entretient avec sa petite fille morte. Sa stature colossale lui vaut l'intérêt d'un médecin qui a mis son corps à prix, ne rêve que de le disséquer et d'ajouter cette "pièce" à son cabinet de curiosités.
Euthanasie, visite au cimetière, montée apocalyptique des eaux, dialogue souterrain d'entre les morts, dissection... montée des os.
Au fil des pièces, Stéphanie Marchais ne cesse de repousser les limites. Fouillant le corps de ses personnages, par un dégraissage extrême,
elle creuse son écriture, le corps des mots, jusqu'à la noire lueur du squelette.

Incipit de CORPS ÉTRANGERS
1 Un homme tranquille.

O'WELL: On me veut.
Je cours pour rentrer chez moi avant l'orage
mais un éclair dans la poitrine m'oblige à demeurer une main sur la poignée.
À contempler la mousse répandue sur les pierres plates, tandis que je souffle.
Les gouttes martèlent les dalles et la force de l'averse affole les bêtes rampantes qui s'échappent des recoins vers des abris secs.
Je suis trempé.
La pluie s'écrase sur mon cou, brise ma nuque,
coule dans mon dos et dévale la pente saillante de mon corps.
Elle ruisselle par terre, entraîne avec elle des débris de toutes sortes vers le caniveau de la rue
en même temps qu'elle y verse le butin invisible de quelques cheveux cassés tombés sur mes épaules,
quelques cellules fanées, de vieilles bribes de moi.

Ma chair rejoint l'égout
Là où murmurent les bêtes aux ventres gonflés d'eau.
Elles peuvent désormais exhiber des parcelles de moi
en preuve d'existence au peuple du dessous
qui attend que je vienne mâcher mes os creux et me rendre comme eux.
Absorbé par eux.
Ma chair rejoint l'égout
Elle se fait souterraine
Liquide, obscure
Luisante.

Je me vois mêlé aux flaques d'argile qui tapissent de jaune les sols,
frappent les carreaux et introduisent leurs doigts visqueux à l'intérieur des fenêtres des gens.
Des gens qui me regardent devenir cascade et déchiré.
Devenir flotte et cailloux bruns pulvérisés contre leurs vitres.
Ma nuque écartelée reçoit la douceur de cette eau qui entre en moi par tous les grains du corps
et forme des rigoles dans chaque pli de ma peau que tu pourras laper si tu veux
On me veut.

Je rentre chez moi quand un inconnu se jette sous un porche dès que je me détourne.
Je me retourne parce que je sens l'appui de son regard à l'envers de ma tête nue

La lecture de Stéphanie Marchais sera précédée d'une présentation de la maison d'édition Quartett.
Fondée en 2006 et dirigée par Benjamin Dupré, Quartett publie uniquement des pièces de théâtre inédites, d'auteurs contemporains, au rythme de 6 par an. Outre les pièces de Stéphanie Marchais, Quartett fait découvrir des pièces de Philippe Malone, Fabrice Agret, Natacha de Pontcharra, Benoît Fourchard, Frédéric Vossier, Virginie Barreteau, Dorothée Zumstein, Karol Tillier Bernard Souviraa, Jean-Paul Quéinnec, Marc-Antoine Cyr.
http://www.quartett.fr/

 

 

Samedi 15 janvier 2011, 19h

Frédéric Senent lit sa pièce inédite
Shamsia

Les Chantiers de la Lune, La Seyne-sur-Mer
Entrée libre

(Possibilité de repas après la lecture, sur réservation: 04 94 06 49 26)

« Sommes-nous aujourd’hui encore capables de désobéir ou bien sommes-nous tous superbement formatés pour nous inscrire dans le cadre précis d’une obéissance aveugle. À quel moment est-il de notre devoir de dire non ?

L’écriture de Shamsia s’inscrit dans l’élaboration d’un triptyque sur la désobéissance. Dans ce triptyque, trois femmes franchissent la limite autorisée, trois femmes refusent l’ordre établi. Trois femmes sortent du cadre.


Shamsia est une jeune Afghane. Elle pourrait être n’importe quelle femme qui décide un jour de faire face. La place de la femme en Afghanistan c’est à la cuisine ou dans la tombe. Shamsia, elle, refuse la loi. Elle veut aller à l’école, elle veut vivre libre. C’est en croisant le chemin de cette jeune fille qui, bien que défigurée par l’acide que les intégristes lui ont lancé au visage, continue d’aller à l’école, et celui de Nadia Anjuman, jeune poétesse morte sous les coups de son mari, que la parole de Shamsia s’est imposée à moi. Parole qui désobéit pour interroger la place même du vivant. »
Frédéric Senent

Frédéric Senent vit dans le Var. Depuis 1998, il a écrit une dizaine de pièces : Laisse-moi regarder le ciel (1998), Juste avant l’orage (1999), Le désoeuvrement intérieur du petit soldat (2000), Ochtiléou, in « Le corps qui parle » (Les Cahiers de L’Egaré, 2001), Mina Chouya, in « Des lendemains qui dansent » (Les Cahiers de l’Egaré, 2004), Le petit gars du placard (2006), Shamsia (2009), Lovely Rouge (2010).

Incipit de "Shamsia"

Shamsia.
Je marche. Je m’arrache. Parmi les fantômes, je marche, ignorée. Je me détache. Trop claire sur le délavé des fantômes usés, bleus-beiges. Je marche juste là, au milieu. Je suis Shamsia.

Ça te vient du soleil.

C’est ma mère. Je me calme. C’est pour ça que je marche. Je me calme, oui. Juste ça, marcher. Retrouver la respiration tranquille, le silencieux à l’intérieur. Essayer que le coeur ne batte qu’une fois sur deux. Éviter de se mettre à briller, surtout éviter de se mettre à flamber. Je marche, fantôme. J’essaie. C’est mieux comme ça. Je crois.

Shamsia, ne traîne pas.

C’est ma mère. Traîner ici, tu ne peux pas. Alors je marche. Je m’échappe. Personne ne peut me repérer comme ça. Personne ne sait que Shamsia est là. Personne ne sait qu’elle va, discrète. L’air de rien, l’air des autres pour me fondre. Bleue-beige aussi, toute délavée-usée. J’essaie de me tenir de l’autre côté de la vie. Juste à cet endroit où ça ne bouge plus vraiment mais où ça respire encore, presque. Ici, tu ne vis pas plus long que quarante deux années. Pour quelqu’un comme moi, juste quarante deux années de vie cachée-discrète, parfois moins. J’ai dix-sept. Tu calcules ? Vingt-cinq à tenir, vingt-cinq à essayer de vivre peut-être pas. Je me fais transparente. Juste la respiration. Ça ne dure jamais vraiment. Je ne peux pas tenir. Je ne peux vraiment pas. Même le chien a meilleure place. Je me calme. J’essaie discrète, j’essaie le silence qui vient autour. Mais j’ai ce fourmillement d’aiguilles dans les jambes. J’ai cette agitation d’électricité dans tout le corps. Je ne sais pas expliquer je marche.

Ne prends pas trop de place, Shamsia. Tu ne peux pas commander à l’ombre. Tes bras sont trop courts.

C’est ma mère. Elle chante. La vieille berceuse. Elle chante pour calmer, elle dit. Pour faire partir la fièvre, elle croit. Pour éloigner le feu. Elle chante mais.
Ça explose. Encore. Pas loin. Ça renverse les maisons, les gens dedans. Toujours. Ça explose dans les corps. A faire lâcher tout ce qui tient un peu. Quelque chose brûle.

C'est ma mère. Mon pays.

 

 

 

Vendredi 17 décembre 2010, 19h

Enzo Cormann lit sa pièce inédite
Hors-jeu

Les Chantiers de la Lune, La Seyne-sur-Mer
Entrée libre
(Possibilité de repas après la lecture, sur réservation: 04 94 06 49 26)

Pour Enzo Cormann, "Le théâtre a toujours placé en exergue du monde ce qui le déchirait. Il n'existe que dans le rapport à la blessure dont le terme le plus commun est la psychose, la folie: l'histoire du théâtre est une longue histoire de fous, de possédés."
Hors-Jeu, pièce inédite d'Enzo Cormann qui sera créée à Lyon en 2011, dans une mise en scène de Philippe Delaigue, semble correspondre à cette définition. Même si la distribution comporte neuf personnages, dont un rat, et que se font sentir les présences d'un groupe de " huit tchateurs " conversant sur internet, le texte est un "quatuor dramatique", conçu pour être joué par quatre acteurs. L'action se situe principalement dans un Job Store, dernière version libérale qui a succédé au Pôle Emploi. Elle est centrée sur un "client", Gérard Smec (la quarantaine, ingénieur au chômage), sur Manager (directrice du Job Store), sur Janis (l'assistante de direction), Flora (une ouvrière, compagne de Smec)...
Le texte est inspiré par plusieurs faits divers; il est précédé de quatre citations, dont celle-ci:
« En me coupant les allocations, vous me rompez le cou et vous le faites de bon coeur. À part la couleur du costume, qu’est-ce qui vous différencie d’un sbire nazi? » Lettre de Werner Brauener, 46 ans, au directeur de l'agence pour l'emploi de Verden (RFA), Klaus Herzberg, qu'il assassinera un mois plus tard, le 6 février 2001.

Incipit de "Hors- jeu"

OUVERTURE
Job Store, bureau directorial.
Les cadavres de Smec et de la directrice du Job Store sont étendus sur le sol.
Le corps de cette dernière est à moitié recouvert d'un manteau.
Près du cadavre de Smec se tient un policier en civil, avec un revolver dans la main droite.
Janis fait face à l'assistance. Elle paraît sur le point de prendre la parole, mais pour finir elle ne dit rien.

1. RETOUR
Même lieu. La directrice prend place à son bureau. Janis lui présente un parapheur.

SMEC, à l'assistance, tandis que la directrice signe le courrier. —
d'abord il faut que vous m'aidiez moi qui suis mort à prendre la parole
(Temps.)
il était une fois un événement
quelque chose se brise un homme sort du rang
opinion en émoi titres à la une déclarations
sur une chaîne de télévision à l'heure du dîner le président de la
République
ordonne un train de mesures
je n'accepterai plus nous dit-il
le couple de retraités qui dîne d'une blanquette de veau en
écoutant le chef de
l'État sait en gros de quoi il retourne
mais l'événement c'est ce qu'on n'attend pas qu'on ne voit pas
venir
l'événement est hors-cadre
(Temps.)
l'événement dont il est question ce soir-là j'en ai été le protagoniste
j'ai été le type qui fera la une des journaux du lendemain

Auteur de deux romans parus chez Gallimard (Surfaces sensibles, 2007, Le testament de Vénus, 2006), de jazz poems (Mingus, Cuernavaca enregistré avec le saxophoniste Jean-Marc Padovani, Label bleu, 1992), de chansons pour Jean Guidoni ou Anna Prucnal, Enzo Cormann (né en 1953, à SOS) est avant tout "un écrivain de théâtre".

Depuis la sortie de "Temporalia" en 1983, il a publié plus d'une vingtaine de pièces, notamment:
Je m'appelle - Donnant donnant - Le dit de l'impétrance -
Communication obligatoire, Minuit, 2008
Berlin, ton danseur est la mort, Théâtrales, 2005
La Révolte des anges, Minuit, 2004
Cairn, Minuit, 2003
Sade, concert d’enfers, Minuit, 1999
Credo - Le rôdeur, Minuit, 1999
Toujours l’orage, Minuit, 1997
Diktat, Minuit, 1995
Takiya ! Tokaya ! Âmes soeurs, Minuit, 1992.

Il a publié en 2003 un essai, À quoi sert le théâtre? chez Les Solitaires intempestifs.
À noter aussi, en 2010, le numéro spécial de la revue Registres : "Enzo Cormann, le mouvementeur" (Presses Sorbonne nouvelle)

http://cormann.net/

 

 

 

 

Vendredi 26 novembre 2010, 19h

Marion AUBERT lit sa pièce inédite
Le brame des biches

Les Chantiers de la Lune, La Seyne-sur-Mer
Entrée libre
(Possibilité de repas après la lecture, sur réservation: 04 94 06 49 26)

Dernière pièce de Marion Aubert, "Le brame des biches" est une commande d'écriture de Pierre Guillois, metteur en scène et actuel directeur du Théâtre du Peuple à Bussang (Vosges).
Cette "tragi-comédie industrielle", en 48 scènes et 6 tableaux, comporte un petite soixantaine de personnages, nécessite une chorale, une fanfare...
Elle a été conçue pour être jouée à Bussang; elle y sera créée durant l'été 2011, dans le remarquable théâtre en bois de 900 places, célèbre depuis cent ans pour son fond de scène qui s'ouvre sur la nature.
Sur un mode décalé, ironique, Marion Aubert revient sur les débuts du Théâtre du Peuple en 1895, sur ses fondateurs - Maurice Pottecher et sa femme, l'actrice Georgette Camée - qui mêlèrent dans leurs pièces comédiens professionnels et comédiens amateurs... ouvriers et ouvrières de la manufacture familiale Pottecher.
Maniant le second degré, Marion Aubert déconstruit une légende et revisite avec humour l'actualité d'un rêve: celui d'un théâtre de qualité accessible aux classes populaires, d'un théâtre du peuple.

Incipit de "Le brame des biches"

PROLOGUE.


LE MONTREUR.
Entrez, messieurs-mesdames! Entrez! Bienvenue au siècle noir! Par ici, ma troupe! Entrez! N’avez-vous jamais entendu parler de Clara Kessler, tisserande de Bussang?! Cette femme extraordinaire, mesdames et messieurs, est morte l’année dernière. Elle m’a laissé un livre, ce livre, ses mémoires, ses carnets secrets, ses lettres. Regardez. C’est là. Là. Contre mon coeur, dans ce tiroir, un peu partout, installez-vous, messieurs! Et moi, l’homme fou, l’amoureux, le bonimenteur, je m’en vais vous conter son histoire. Que dis-je?! Son histoire? Ses histoires! Installez-vous, mesdames! Oui, spectateurs! Moi, spécialement, devant vous, je vais vous révéler la grande, l'épouvantable histoire de Clara, ouvrière, amante, rêveuse, vieille fille, Clara, qui fut ma mère, qui me fut tout, mais ça, faites semblant de ne pas le savoir encore, vous l’apprendrez à la fin de mon histoire, à l’issue d’une scène de retournement extraordinaire, oh! Madame! Comme vous êtes charmante! Avez-vous été ouvrière? Ah! Vous venez ici passer le temps! Une oisive! Vous avez raison! Le temps, à Bussang, n’est pas tout à fait le même. Le temps, dans ce théâtre, est épais, madame, dense, rempli de fines poussières! Vous avez l’air d’être tellement en vacances, madame! Détendue! Rieuse! Vous êtes au meilleur de vous-même! J’espère que cette pièce ne va point trop abîmer votre visage. Ça arrive, parfois. On va voir un spectacle, et puis, on creuse trois rides. On ressort avec des cheveux blancs. Comment trouvez-vous Bussang, c’est beau? Le théâtre? Ses cités ouvrières? Avez-vous déjà entendu parler de la porte du théâtre? C’est, paraît-il, le clou du spectacle, le moment le plus saisissant, le théâtre s’ouvre sur la montagne, et c’est beau! C’est beau! Et vous verrez, tout à l’heure, sur quoi elle va s’ouvrir! Ha! Ha! Mais n’en disons point trop!

Texte à paraître chez Actes Sud-Papiers en 2011

Née en 1977, dans la ville-préfecture du Cantal, Marion Aubert est aussi comédienne.
Depuis 1996, elle a publié une dizaine de pièces, notamment:
Conseils à une jeune épouse, préparation à la vie conjugale, Actes Sud-Papiers, 2010
Orgueil, poursuite et décapitation, Actes Sud-Papiers, 2010
Les aventures de Nathalie Nicole Nicole, Actes Sud- Papiers, 2007
Les Histrions - Les Trublions, Actes Sud-Papiers, 2005
Saga des habitants du val de Moldavie, Les Solitaires Intempestifs, 2004

 

 

 

Mercredi 5 mai 2010, 18h45
Conservatoire National à rayonnement régional -
TPM
auditorium Jean Racine - Toulon

Rencontre avec Philippe Gauthier et Frédéric Sonntag
lauréats du
7ème prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public,

organisé par la Bibliothèque de théâtre Armand Gatti et l'Inspection académique du Var/Rectorat de Nice.

18h45
Philippe Gauthier lit sa pièce inédite
...Et bonne année!
31 décembre, 17h11. Jo est content. Il n'aurait pas aimé passer le réveillon seul. On lui a envoyé Jack pour remplacer William, son collègue de travail qui a attrappé la crève. Jack découvre son nouveau boulot. À la morgue. Il n'avait pas vraiment le choix: c'était ça ou le retrait du permis.

Incipit de " ...Et bonne année"

Une morgue. Avec comme dans les films des tiroirs métalliques. Au fond.
Au-dessus un compteur remis à zéro et une horloge avec la date et l’heure.
A l’entrée, juste à côté de la porte un buzzer. Gros et rouge.

INTRODUCTION

31 décembre.
17h11.

Jo entre. Un seau jaune dans la main. Jack le suit. Plus pâle qu’un cadavre.
C’est dire.

JO continue une conversation commencée plus tôt : Alors comme ça c’était soit le retrait de permis soit la morgue ?

JACK : En quelque sorte.

JO : Et t’as pas hésité ?

JACK : Pas vraiment.

Silence. Ils sont restés dans l’entrée. Jo toujours équipé de son seau. Jack toujours aussi pâle. Des gouttes de sueur sur le visage.

JO : En même temps c’est bien. Enfin pour moi. William, y m’appelle ce matin et y me dit « peux pas venir, j’ai choppé la mort ». Alors moi je lui dis « laquelle ? »…

Un temps. Pas de réaction de Jack.

JO déçu de son bide : …enfin, tout seul pour le 31 j’aurais été dans le jus. Sûr. Et puis à deux pour le réveillon c’est moins triste, non ?

JACK : Si tu le dis.

Du même auteur, deux pièces publiées par L'école des loisirs :
Chant de mines, 2009
La jeune fille et le pendu, 2008.


20h
Frédéric Sonntag lit sa pièce inédite:
Dans la Zone intérieure

Dans la vaste Métropole, un groupe clandestin, confronté à une perte de mémoire soudaine qui frappe la ville et efface progressivement la réalité elle-même, part à la recherche d’une Zone légendaire.
Une pièce crépusculaire, d’anticipation, portrait d'un futur proche possible qui serait tout autant caisse de résonnance du siècle dernier.

Incipit de " Dans la zone intérieure"

Du même auteur:
Sous contrôle, in Prise d'auteurs, L'Avant-scène, 2009
Toby ou le saut du chien, Théâtre Ouvert, 2007
Intrusion sitcom tragique, Théâtre Ouvert, 2004
Disparu(e)(s), Théâtre Ouvert, 2003

Entrée gratuite, dans la limite des places disponibles.
http://www.orpheon-theatre.org/bibliotheque/litteraire/prix_jp.htm

 

Vendredi 23 avril 2010, 19h : Prix Tartuffe 2009
Débat autour de la censure, l'autocensure et la liberté d'expression.
Lecture et exposition de livres.

Depuis 2004, L'Observatoire de la censure enregistre des informations sur la censure, l'autocensure, la liberté d'expression. Depuis 2006, elles sont disponibles et consultables, mises en ligne sur Internet, sous la forme d'un journal.
L'archivage de cette actualité foisonnante concerne de nombreux domaines: le livre, le cinéma, la photographie, la peinture, la musique, l'architecture, la presse, la télévision... À la lecture de cette recension, on peut observer, d'année en année, l'évolution de la liberté d'expression et de la jurisprudence, en France et dans le monde.
Chaque année, L'Observatoire de la censure décerne le prix Tartuffe à un artiste ou écrivain victime de la censure ou à un livre qui défend la liberté d'expression. Les Moustaches Brothers, acteurs et résistants par le rire de Mandalay (Birmanie) ont succédé en 2009 à Emmanuel Pierrat, Bernard Joubert, Christian Salmon, Kurpreet Kaur Bhatti, la compagnie Cacahuète.
Chaque année, L'Observatoire de la censure organise une journée d'information, occasion de revenir sur les principaux évènements (affaires Dieudonné, Orelsan, NDiaye, "L'insurrection qui vient", la fresque des expulsés de Billère, la Demeure du Chaos, la pipe de Tati,..) ou thèmes (délit d'outrage, devoir de réserve, droit au blasphème, censure économique, cybercensure...) qui ont marqué l'année 2009.
Au cours de la soirée sera exposé un choix de livres sur la liberté d'expression, l'éthique, l'art, le sexe, la religion... ainsi que des livres interdits, auto-censurés ou poursuivis en justice.

Les Chantiers de la Lune, La Seyne-sur-Mer
Entrée libre (Tél 04 94 06 49 26)

Pour consulter le journal de l'année 2009:
http://www.orpheon-theatre.org/bibliotheque/litteraire/prix_tartuffe.html
Pour suivre l'actualité en matière de censure et de liberté d'expression :
http://observatoiredelacensure.over-blog.com/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi 26 mars 2010, 19h30
Les Chantiers de la Lune, La Seyne-sur-Mer
Lecture/rencontre avec Michel Bellier
Entrée libre
Réservation recommandée: 04 94 06 49 26

Michel Bellier lira
« Ils seront là bientôt les hommes ? » (L’Act Mem , 2007)

Un trio d'individus Yak, Sol et Bel, jouit de minutes paisibles. Autour la nature est sereine, l’air vivifiant. Ambiance bucolique….
Mais tout corps plongé dans un milieu étranger subit une pression telle que ses facultés intellectuelles s'altèrent. Nos trois compères sentent soudain sourdre une menace. Diffuse.
Insaisissable.
Quelle est-elle ? D’où vient-elle ?
La peur est une maladie intellectuellement transmissible. Et ils vont s’enfoncer et se perdre dans la forêt de leurs angoisses où les arbres cachent plus d’une ombre…

Ils seront là bientôt, les hommes ?
serait comme le chant d'une humanité qui tourne en rond, croise, sans cesse, ses propres traces et se perd en gesticulations grotesques.
Enfermée dans le sous-bois de ses terreurs reptiliennes, elle sait si bien les rendre collectives.
Ils seront là bientôt, les hommes ? est un conte de fées paranoïaque et comique. L’humour y est aussi noir qu’une nuit sans fin.
Michel Bellier

« Ils seront là bientôt, les hommes ? de Michel Bellier est une oeuvre qui se situe entre Kafka – pour ses personnages et les événements qu'elle raconte - et Dubillard – pour son écriture et les échanges verbaux entre les protagonistes de cette histoire. »
Henri Lépine/Rue du Théâtre
« Ils seront là bientôt, les hommes ? est une réflexion sur l’animalité de l’homme. L’humour est très présent, très noir, dans un véritable ascenseur émotionnel : alors que certains passages provoquent immanquablement les rires, d’autres font au contraire froid dans le dos…»
Léa Coste/La Marseillaise

 

 

 

 

Vendredi 12 février 2010, 19h
Rencontre avec Ricardo Montserrat
Les Chantiers de la Lune
La Seyne-sur-Mer
04 94 06 49 26

Dans le cadre du projet "Scène en chantier" (Orphéon Théâtre intérieur), Ricardo Montserrat sera accueilli en résidence à La Seyne-sur-Mer, du 8 au 12 février, pour poursuivre le projet d'écriture sur la mémoire des Chantiers, initié par l'association "Histoire et patrimoine seynois".
Autour de ce projet, la Bibliothèque Armand Gatti invite l'auteur pour la lecture d'un choix de ses textes sur l'exil et la reconstruction en exil : extraits de "Ahora y siempre, mémoires de l'exil espagnol", de "No woman's land," de "Etrangers à votre pays", de "Louis Guilloux, exilé en lui-même" et de "Rêves de travail"(sur la fermeture des Chantiers nantais.)

Né en 1954 de l’exil d’antifascistes catalans en Bretagne, Ricardo Montserrat trouve très tôt dans le théâtre un espace où concilier engagement et liberté. Au Chili, dans les années Pinochet, il s’engage contre la «cultura de la muerte», crée, met en scène, écrit, édite ou produit une quarantaine d’oeuvres qui sont autant de pieds-de-nez au régime.
De retour en France, il poursuit l’écriture de son oeuvre personnelle – roman, théâtre, cinéma – et se met au service des exclus de la dictature économique. Il met en chantier des ateliers de création d’où sortent, entre autres, avec des chômeurs de Lorient, la Série noire Zone Mortuaire; avec des rmistes en milieu rural à Châteauneuf-du-Faou, Pomme d’Amour, feuilleton Ouest-France; avec des salariés privés d’emploi de Roubaix, un thriller, Ne crie pas; avec des employées "jetées" par Auchan-Le Havre, La Femme Jetable; avec Robin Renucci et l’ARIA, en Corse, des oeuvres bilingues pour le théâtre et le cinéma, Awa hé mortu, Sempre Vivu; avec des jeunes Ddass et leurs parents, dans l’Eure, Enfances et fantômes; en Belgique, avec des demandeurs d’asile, No woman’s land, roman-film des exils... Depuis 2006, il travaille sur la mémoire vivante – les luttes populaires (36, pas mort !, Trous de mémoire), l’exil (Siempre) l’engagement (Où sont les hommes?), l’extrême-violence (Naze, White power) la petite histoire dans l’Histoire (Les Jolies colonies de la France) l’utopie du bonheur (L’Amour fou) ...
Bibliographie. Co-scénariste de «Sempre Vivu ! Qui a dit que nous étions morts ?» de Robin Renucci (2007), Ricardo Montserrat a publié entre autres : «Qui a peur de la famille Ramon ? » (L’Entretemps, 2007), «Le Fleuve National » (Le Cerisier, 2007), «Riez pour nous pauvres pécheurs», en collaboration avec Dominique Riquier (Théâtre S en Bretagne, 2005), «Chômeuse go home » in Embouteillage (Théâtrales, 2002),«Tolorosa» (Urgence de la jeune Parole / Lansman, 2002), «Ville rouge : Maloc’h ru » (Sansonnet, 2002), Ne crie pas, avec Roseback (Série Noire/Gallimard, 2000) «Je me suis tue » (Théâtre S en Bretagne, 1997).

 

 

Vendredi 22 janvier 2010, 18h30
Tristan Choisel lit sa dernière pièce
Désherbage manuel
Bibliothèque Le Clos Saint-Louis,
Avenue Henri-Guillaume, Tamaris
04 94 16 54 00, La Seyne-sur-Mer

« Une idée hante mes écrits, l’idée que l’être humain ferait bien de ne plus trop tarder, s’il tient à sa survie, à changer radicalement de direction. Ça ne ferait guère que la deuxième fois qu’il en changerait radicalement. Il en changea une première fois en délaissant ses talents de chasseur-cueilleur pour devenir agriculteur et terminer maître-esclave. Après cette petite transition riche en souffrances, voici l’être humain à présent en devoir de délaisser ses talents de maître-esclave pour devenir… autre chose de mieux… ».

Tristan Choisel vit dans le Var. Sa première pièce, « Les Meubles », finaliste au Concours d'écriture théâtrale de Guérande en 2006, a reçu en 2008 une aide d’encouragement à l’écriture du Centre National du Théâtre.
Du même auteur : « Cher Client », « J’ai pleuré assis à l’hypermarché ».
La pièce « Désherbage manuel » a été écrite au cours d’une période de résidence à la Bibliothèque de Théâtre Armand Gatti, du 2 novembre au 23 décembre 2009.
Résidence réalisée grâce au soutien du Conseil Général du Var, de la Région PACA et de la DRAC PACA (aides à la vie littéraire) - Lecture organisée en partenariat avec la Bibliothèque Le Clos Saint-Louis.

 

 

De La Vie de Galilée portée à la scène par Brecht aux aventures de Bouli Miro dans l’espace rapportées par Fabrice Melquiot dans “Wanted Petula”, le théâtre a montré maintes fois son intérêt pour la science, l’astronomie, le cosmos, abordant le sujet de manière poétique, sérieuse ou burlesque.
Orphéon - Bibliothèque de théâtre Armand Gatti s'associe à la manifestation «Ciel en fête» organisée par les bibliothèques de la ville de la Seyne-sur-Mer et vous invite aux lectures de deux pièces de théâtre à la Bibliothèque Le Clos Saint-Louis (Avenue Henri Guillaume, Tamaris - La Seyne-sur-Mer tel 04 94 16 54 00) :

Mercredi 16 décembre 2009, 16h30
Deux pas vers les étoiles de Jean-Rock Gaudreault
(Lansman, 2008)
Lecture par Orphéon Théâtre intérieur.
Bibliothèque Le Clos Saint-Louis, La Seyne-sur-Mer

Junior, le surdoué, veut devenir astronaute. Il décide de faire une fugue et de prendre clandestinement le train pour partir à Houston. Sur son chemin, il rencontre Cornelia, la fille à lunettes, la plus laide de la classe. À l'école, une rumeur circule: ils seraient amoureux...
Né en 1972 au Québec, Jean-Rock Gaudreault s'affirme peu à peu comme l'un des maîtres du théâtre pour la jeunesse. Un exemplaire de "Deux pas vers les étoiles" est actuellement dans l'espace, emporté par le cosmonaute Robert Thirsk sur la Station spatiale internationale.

Vendredi 18 décembre 2009, 19h30
De l’enfer à la lune de Jean-Pierre Thiercelin
(Éditions de l'Amandier, 2005)
Lecture et rencontre avec l'auteur.
Bibliothèque Le Clos Saint-Louis, La Seyne-sur-Mer

En regard des visions poétique et scientifique, le théâtre, lieu de mémoire, interroge ici une zone d'ombre de la conquête du ciel. «De l'enfer à la lune» … ou comment l'aventure de la conquête spatiale américaine conduite par le transfuge nazi Wernher von Braun prend racine dans les expériences qu'il a dirigées de 1943 à 1945 dans le camp de concentration de Dora...
Fils de résistant déporté à Dora, Jean-Pierre Thiercelin, comédien et auteur de théâtre, a tout naturellement fait appel à la scène pour rendre hommage à son père et à ses compagnons de souffrance. Pour conter «l'indicible histoire» sous le double regard des témoins et des enfants, la pièce «De l'enfer à la lune» évoque par la magie du théâtre, du cirque et du music-hall le cynisme d'un mal absolu toujours prêt à resurgir.
http://www.lebilletdesauteursdetheatre.com/index.php?resonances2&id=11

Jeudi 10 décembre 2009, 18h30
Lecture de L’Entre deux Mondes par la compagnie L’EmerGenCe
Médiathèque Eurêka, La Farlède

« L'Entre deux Mondes » est un voyage d'exploration dans un univers entre le monde visible et invisible. Un instant de retour dans un lieu mystérieux qui interroge notre passage dans le monde. Une douce promenade percutante et troublante pour réveiller notre endormissement de la vie.
Pour « L'Entre deux Mondes », son projet de création 2010-2011, la compagnie de théâtre de rue L’ÉmerGenCe (Lorgues) a passé une commande d’écriture à cinq auteurs: Vincent Bellat, Christian Berthelot, Sylvie Bruhat, Tristan Choisel, Christian Devaise. Lecture des textes, présentation du projet par Christian Berthelot, metteur en scène de la compagnie.
Les textes ont été écrits à la bibliothèque de théâtre Armand Gatti, du 16 au 26 novembre 2009, au cours d'une période de résidence soutenue par Orphéon Théâtre intérieur. Pour le projet « L'Entre deux Mondes », la compagnie L'Emergence a reçu une aide à la maquette de la Région PACA et du Conseil Général du Var. La résidence d'écriture proposée par la compagnie Théâtre intérieur a été réalisée grâce au soutien de la DRAC PACA. Lecture organisée en partenariat avec la Médiathèque Eurêka (23 chemin du Partégal, La Farlède).

 

Vie littéraire 2008-2009

 

 

Jeudi 30 juillet 2009, 19h, à Carnoules:
Rencontre avec Koffi Kwahulé
en partenariat avec l’association La Tartuga et avec le soutien du Conseil Général du Var, du Conseil Régional et de la DRAC PACA.
 
Dans le cadre du WEM 13 organisé par l’association La Tartuga, la bibliothèque de théâtre Armand Gatti vous invite à une rencontre avec l’écrivain Koffi Kwahulé, au cours de laquelle l'auteur lira de larges extraits de sa pièce La Mélancolie des barbares parue chez Lansman en mai 2009.
Né en 1956 à Abengourou (Côte d’Ivoire) Koffi Kwahulé a quitté l’Afrique à 23 ans pour venir en Europe.
Docteur en Études théâtrales (Sorbonne Nouvelle- Paris III), il est l’auteur d’une vingtaine de pièces éditées notamment chez Lansman (Cette vieille magie noire, Bintou, Fama), chez Acoria (Il nous faut l’Amérique), chez Théâtrales ( Jaz, Big Shoot, Misterioso-119).
Il est aujourd’hui l’un des auteurs dramatiques africains les plus joués au plan international. Il a reçu le prix Kourouma pour son roman Babyface (éd. Gallimard, 2006).
À voir lors du Festival d’Avignon : Denis Lavant joue “Big Shoot” de Koffi Kwahulé, au Théâtre du Chêne noir, du 7 au 29 juillet 2009, 11h. http://chenenoir.fr
Autour du théâtre francophone africain, la bibliothèque de théâtre Armand Gatti vous conseille de Sylvie Chalaye: Dramaturgies africaines d’aujourd’hui en dix parcours (Lansman, 2001) - Ombres de la rampe, les comédiens noirs de la scène française, (Théâtre / public, n°172, 2004)
Pour consulter le programme détaillé du WEM13 Nègre qui aura lieu à Carnoules du 24 juillet au 1er août 2009 (tél: 04 94 28 41 06)
http://wem.free.fr/
   

Emmanuel Pierrat
Emmanuel Pierrat

 

 

Vendredi 5 juin 2009, 18h 30:
Rencontre avec Emmanuel Pierrat, lauréat du prix Tartuffe 2008, pour “Le livre noir de la censure”.
Débat sur le thème: “Liberté d’expression, jurisprudence et éthique
Salle Apollinaire, La Seyne-sur-Mer

en partenariat avec le Service municipal Culture et Patrimoine de La Seyne-sur-Mer et avec le soutien du Conseil Général du Var, du Conseil Régional et de la DRAC PACA.

La bibliothèque de théâtre Armand Gatti vous invite à une rencontre-débat sur le thème «Liberté d'expression, jurisprudence et éthique», avec Emmanuel Pierrat, maître d'oeuvre de l'ouvrage collectif “Le livre noir de la censure” (Seuil, 2008).
«Le livre noir de la censure» d'Emmanuel Pierrat, Magali Lhotel, Florent Latrive, Sophie Viaris de Lisegno, Aurélie Chavagnon, Geoffroy de Lagasnerie, Caroline Fourest, Fiammetta Venner, Béatrice Chapaux, Guillaume Sauvage, Flore Masure, a reçu le Prix Tartuffe 2008.

Emmanuel Pierrat
Emmanuel Pierrat est avocat au barreau de Paris. L'activité du cabinet qu'il dirige est largement orientée vers les “affaires de censure” (Michel Houellebecq, exposition “Présumé innocent”, Nicolas Genka, Louis Storecki...). Il enseigne le droit de l'information à l'Université Paris XIII et au Centre de formation des journalistes.
Il est l'auteur d'essais sur la censure (Le sexe et la loi, L'édition en procés, Le bonheur de vivre en enfer), d'ouvrages juridiques (Le droit d'auteur et l'édition). Pour la rédaction du “Livre noir de la censure”, il s'est entouré de dix spécialistes venus d'horizons divers ayant tous une pratique concrète de la censure.

“Le livre noir de la censure” sous la direction d'Emmanuel Pierrat (Seuil, 2008) - 348p - 21,50€.
Six avocats, une magistrate, trois journalistes, un enseignant, pour dix contributions bien informées sur les nouvelles et innombrables formes d'atteinte à la liberté d'expression. Oui, la censure existe toujours, ce n'est pas un fantasme. Démonstration à l'appui dans dix domaines précis.

Dans le premier chapitre, Emmanuel Pierrat met en lumière les multiples textes répressifs qui, depuis une vingtaine d'années, sont venus compléter en France un dispositif de vieilles lois, jamais abrogées, en sommeil. Ceux concernant les droits de la personnalité ne sont pas les moins nombreux. Ils recouvrent le respect de la vie privée, le droit à l'image, le droit à la voix, le droit au nom. Magali Lhotel s'intéresse à l'autocensure, “forme suprême de la censure”, phénomène de société qui peu à peu contamine tous les individus dans tous les secteurs, les dotant d'une langue de bois. Si l'un des exemples le plus évident est celui du rappeur Joey Starr retirant en 2006 de son album solo le titre “Tiens ta femme et tu tiendras la France” sous la pression de son producteur Sony, elle analyse aussi des mécanismes moins connus comme les codes d' “autorégulation” mis en oeuvre par le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, l'industrie du jeu vidéo ou le Bureau de Vérification de la Publicité.
Comme le montre Florent Latrive, l'Internet n'est pas une zone de nondroit. Sous surveillance, le réseau est chaque jour de plus en plus menacé par l'installation de péages et de filtres: en 2004, le journaliste chinois Shi Tao, condamné à dix ans de prison suite à la collaboration de Yahoo avec la police chinoise, l'a appris à ses dépends.
Le monde du “marché” n'échappe pas au contrôle étroit de l'information; celle-ci ayant une influence directe sur les ventes, de plus en plus de sociétés interdisent préventivement à leurs salariés de publier des ouvrages susceptibles de mettre en cause leurs intérêts. Attention aux petits curieux prévient Sophie Viaris de Lisegno.
Tandis que Aurélie Chavagnon analyse la notion d' “outrage aux bonnes moeurs”, Geoffroy de Lagasnerie dénonce l'hypocrisie de lois qui sous le prétexte de protection de l'enfance et de la jeunesse “servent parfois à interdire des oeuvres qui n'étaient en aucun cas susceptibles d'être vues ou perçues par des jeunes.”
Caroline Fourest et Fiammetta Venner reviennent sur les différentes affaires liées au retour en force des religions et à la notion de blasphème, de “La dernière tentation du Christ” aux caricatures de Mahomet, en passant par “Les Versets sataniques” de Salman Rushdie ou le procès de Michel Houellebecq.
Si le droit international reconnait aux minorités (raciales, ethniques, sexuelles, religieuses...) les mêmes droits que ceux de la majorité, les approches sur ce point sont très différentes d'un État à l'autre. Béatrice Chapaux examine le sort reservé au “droit de parole” octroyé ou au contraire opposé à ces minorités, à qui les textes théoriques assurent un “statut” particulier.
Guillaume Sauvage s'intéresse aux multiples limitations posées par l'État: secret défense (“toutes les informations relatives à la surveillance des matières nucléaires et à leur transport relèvent du secret défense”), secret de l'instruction, devoir de réserve de la magistrature de l'armée, de la police, interdiction au criminel d'écrire un livre portant sur l'infraction pour laquelle il a été condamné...
Flore Masure questionne les rapports santé publique-pouvoir-industries (pharmaceutique, cosmétique, du tabac, OGM...). Deux cas parmi d'autres: depuis le 6 janvier 2006, il est interdit d'utiliser et de recommander le purin d'orties, comme engrais agricole; en juillet 2006, l'association Greenpeace est condamnée pour avoir diffusé sur son site les noms et prénoms de deux agriculteurs, les coordonnées GPS et les photos aériennes de leurs parcelles de maïs génétiquement modifié.
Après lecture de ce livre qui présente les principales atteintes à la liberté d'expression et démontre comment elles touchent des pans entiers de la vie quotidienne de chaque citoyen, une question vient à l'esprit: la liberté d'expression serait-elle une illusion?

Le Prix Tartuffe
Créé en 2004 par Orphéon - Bibliothèque de théâtre Armand-Gatti, l'Observatoire de la censure réunit des artistes, écrivains, éditeurs, programmateurs, bibliothécaires, journalistes.
C'est un lieu de réflexion et d'information sur la censure et l'autocensure. Il décerne chaque année le Prix Tartuffe à un écrivain ou artiste victime de la censure, ou à un livre qui défend la liberté d'expression.

Le Prix Tartuffe a été décerné:
- en 2007, au journaliste et écrivain Bernard Joubert, pour son livre “Dictionnaire des livres et journaux interdits par arrêtés ministériels de 1949 à nos jours” (Éditions du Cercle de la librairie, 2007)
- en 2006, à l'écrivain Christian Salmon pour son livre “Verbicide” (Babel,2006)
- en 2005, à la dramaturge anglaise Gurpreet Kaur Bhatti. En décembre 2004, 400 sikhs avaient envahi le Repertory Theater de Birmingham, faisant annuler sa pièce “Déshonneur” (Oberon Books, 2005 - Les Solitaires intempestifs, 2006) jugée "blasphématoire" et contraignant l'auteure, menacée de mort, à la clandestinité.
- en 2004, à la compagnie de théâtre de rue Turbo Cacahuete pour son parcours d'artistes (voir “L'Aventure scandaleuse”, éditions À Rachid, 2005).

http://www.orpheon-theatre.org/bibliotheque/litteraire/prix_tartuffe.html

   
   
   

 

Philippe Dorin
photo Leila Bousnina

 

 

 

Élisabeth Gentet-Ravasco

Mercredi 13 mai 2009, 19h :
Rencontre avec Philippe Dorin et Élizabeth Gentet-Ravasco,
Espace Jean-Vilar
Pierrefeu
Tel : 04 94 28 22 92


La bibliothèque de théâtre Armand-Gatti a le plaisir d'accueillir les deux lauréats du 6ème Prix de la pièce de théâtre Contemporain pour le jeune public:
- Philippe Dorin a fait l'unanimité parmi les élèves de Cm2-6ème avec sa pièce « Les enchaînés », parue à l'école des loisirs.
- « Le désidénoir » d' Élisabeth Gentet-Ravasco, parue chez L'Agapante, est la pièce préférée des élèves de 3ème-seconde.

Au cours de la soirée, Philippe Dorin lira des extraits de deux de ses pièces publiées à L'école des loisirs : “En attendant le Petit Poucet”, et “L'hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains».
Elisabeth Gentet-Ravasco lira une pièce inédite « L'homme qui buvait le soleil ».

Né en 1956, à Cluny, Philippe Dorin partage son temps entre l'écriture et le théâtre. Il est l'auteur de pièces pour jeune public mais aussi de contes et de romans pour la jeunesse (Les Trésors du petit matin; Paroles d'ange...), ainsi que de textes radiophoniques (Vingt secrets pour apercevoir les fées; Mes Petits Mots d'amour...) mis en ondes sur Radio France.
Il a reçu en 2008 le Molière du jeune public pour sa pièce L'hiver quatre chiens mordent mes pieds et mes mains. Il est Président du Jury du Prix d'écriture théâtrale de la ville de Guérande 2009.
"Écrire, c'est produire à partir de son univers, être dans l'incertitude, ne pas savoir à l'avance. Il s'agit de plonger les enfants dans un univers. Ce qui compte, ce n'est pas d'avoir quelque chose à dire avant de commencer à écrire. Ce qu'il faut, c'est enclencher un processus d'écriture, et se fier au centre qui est en nous. Il ne s'agit pas de singer l'attitude d'un écrivain, ou l'attitude d'un acteur. Il faut être soi. On sait qu'on a un centre. On sent quand c'est juste… » (…) « Je compare souvent l'écriture à une biche qu'on aimerait voir dans la forêt. Il faut se lever tôt. Il faut marcher longtemps. Il faut se mettre dans un coin et ne plus bouger. L'immobilité doit être totale. Il faut se faire oublier du monde entier. Et malgré toutes ces recommandations, on ne voit rien passer. Alors, il faut y revenir le lendemain, le surlendemain et les jours d'après. Et peut-être qu'au bout de quelques mois, on aura la chance d'apercevoir quelque chose. L'écriture, il faut toujours être au rendez-vous. C'est pour cela que ça devient le centre de votre vie".

Bibliographie théâtrale : L'hiver quatre chiens mordent mes pieds et mes mains, L'école des loisirs, 2008 - Les Enchaînés, L'école des loisirs, 2008 - Le Monde, point à la ligne, L'école des loisirs, 2007 - Christ sans hache, Les Solitaires Intempestifs, 2006 - Bouge plus !, Les Solitaires Intempestifs, 2006 - Ils se marièrent et eurent beaucoup..., L'école des loisirs, 2005 - Dans ma maison de papier j'ai des poèmes sur le feu, L'école des loisirs, 2002 - En attendant le Petit Poucet, L'école des loisirs, 2001 - Un oeil jeté par la fenêtre, L'école des loisirs, 2001 - Sacré silence, L'école des loisirs, 1997 - Villa Esseling Monde, Éditions La Fontaine, 1989.

Née en 1958, Élisabeth Gentet-Ravasco écrit des pièces de théâtre depuis 1983.
Douze de ses pièces ont été créées en France et à l'étranger. Elle écrit aussi pour la radio (« Les nouveaux maîtres du mystère » sur France Inter ).
Parallèlement, elle anime des ateliers de pratique artistique (théâtre et écriture) dans les écoles, collèges, lycées, centres culturels et pour la formation professionnelle. Cette activité de pédagogue l'a conduite à créer Atelier-Théâtre, revue des passionnés de l'enseignement théâtral ou à co-écrire avec Sophie Balazard Le Théâtre à l'école (Hachette Éducation, 2003), Pratiquer le théâtre au collège (Bordas, 2001), L'Atelier d'expression et d'écriture au collège (Armand Colin, 1998).
La plupart de ses pièces pour la jeunesse (Scènes de square, Scènes de restaurant, Scènes d'école, Les C…point-point, Le petit frère… ) sont publiées chez L'Agapante & Cie.

   
 
 
  Du 6 au 12 octobre 2008 : Résidence d’écriture de Rémi Checchetto
   
Rémi Checchetto

En amorce de la 9ème Fête du Livre de Théâtre, Rémi Checchetto sera accueilli en résidence d’écriture par la Bibliothèque Armand Gatti. A l’occasion de cette courte résidence, l’auteur écrira deux séries de textes/portraits témoignant du regard d’un auteur de passage sur une ville et ses habitants :

« Portraits de ville » (du 6 au 9 octobre 2008) : Rémi Checchetto sera invité à écrire une série de textes inspirés par ses rencontres (rues, places, jardins, écoles, magasins, maisons de retraite, cafés, bureau de poste...)

« Faut se fier aux apparences » (du 10 au 12 octobre - tous les matins de 9h à 12h sur rendez-vous) : rencontres, bavardages, portraits

 

« On a l’habitude de voir des photos des festivals, des spectacles, des spectateurs, des habitants d’une ville ou d’un village. C’est bien, mais pourquoi ne pas changer un peu ?
L’idée est de faire des portraits de personnes pendant un temps défini. De « croquer » les gens avec des mots. De faire pour chacun d’eux un texte au format photo 18 X 24.
Tout est simple. L’auteur rencontre une personne, bavarde avec elle durant 10 minutes (environ), suite à quoi la personne va faire un tour tandis que l’auteur écrit un texte pendant 20 minutes (environ), suite à quoi la personne revient, l’auteur lui lit le portrait et le lui offre ».

 

 

Rémi Checchetto est né en 1962 en Meurthe-et-Moselle. Il vit à Angers. Depuis plus de 10 ans, il écrit pour et avec des metteurs en scène, des comédiens, des musiciens (Thierry Robin, Olivier Messager, Chris Martineau), des photographes
(Patricia Arminjon, Vincent Monthiers), des danseurs (Anna Fayard), des plasticiens (Les Lucie Lom), des éditeurs.

• Il a écrit de nombreuses pièces de théâtre mises en scène par François Lazaro, Gilbert Meyer, Henri Uzureau, François Mauget, Didier Ruiz, Jean-Paul Rathier, Bernard Beuvelot, Alexandra Tobelain… : « Mais… », « Le vent », « En vie », « Hou là ! », « Reine de mon palais », « Quel monde ! (fin de siècle) », « Quel monde ! (intime), « Dans l'intimité des cabines de bain », « Un terrain de vagues », « Manèges », « Portes », « Comme un poisson dans le beau », « Ah ça non on n'est pas sur radio nostalgie », « Basta ! », « La salive », « Valises », « Le murmure des pierres », « L'évidence de la confiture »…

• Bibliographie : Un terrain de vagues, coédition Script et théâtre des Tafurs, 2000; Manèges, éditions Lucie Lom, 2000; Portes, éditions Script, 2003; P'tit déj, éditions de l'Attente, 2003 Confiotes, éditions de l'Attente, 2005; Une disparition, éditions de l’Attente, 2006; Valises, éditions Script, 2006; Sur la ligne, éditions Quelque part sur terre / Festival d'Aurillac; Là où l'âme se déchire un peu mais pas toute, Inventaire/Invention éditions, 2006.

   
  Vie littéraire 2007-2008
     

Chercheurs d'air
Chercheurs d'air

Noëlle Renaude
Noëlle Renaude

 

 

 

 

L'entonnoir
L'Entonnoir de Jean Cagnard

Samuel Beckett par Roger Pic
Samuel Beckett par Roger Pic


Nathalie Papin / Photo Orphéon

 

 


Odéon est ouvert, édition Debresse, 1968

Laurence Huet
Laurence Huet

 


10 mai 1968, Luc de Goustine -Seuil, 1968

 

Résidence d’écriture

Au dernier trimestre 2007, Orphéon accueille en résidence d’écriture la compagnie Les Chercheurs d’Air (Lavans-lès-Saint-Claude, 39).

Le mode de création de la Compagnie Les Chercheurs d’Air se nourrit de théâtre de rue, d'art contemporain et de danse.
Orphéon accompagnera et co-produira leur projet: «Jardin».

« De tout temps, le jardin a été un terrain de jeux et d'enjeux essentiels : philosophiques, politiques, épicuriens ou religieux. Et s'il devenait un lieu de résistance dans ce monde de plus en plus hors – sol ? »

La période de résidence sera ponctuée par deux rencontres publiques :
mardi 18 décembre 2007,19h00
« Dessiner et rêver un jardin ensemble… »

vendredi 21 décembre 2007, 19h00
Chantier de fin de résidence : présentation du synopsis du projet,
lecture des textes écrits en résidence, diffusion de son et d’images.

En résidence à Cuers du 11 au 21 décembre 2007, avec le soutien de la D.M.D.T.S. dans le cadre du « Temps fort des Arts de la Rue ».

Vendredi 14 décembre, 19h
Noëlle Renaude lit  “ La Bonne Distance”.

Pour célébrer 25 années de découvertes, Théâtrales publie “25 petites pièces d’auteurs”. Parmi ce florilège d’auteurs (Azama, Minyana, Belbel, Bonal, Keene, Fichet...), la Bibliothèque Armand Gatti vous invite à rencontrer Noëlle Renaude.

Noëlle Renaude a notamment publié chez Théâtrales :
« Ma Solange, comment t’écrire mon désastre » (1996), « Fiction d’hiver / Madame Ka » (1999)
« À tous ceux qui  / La comédie de Saint-Étienne / Le Renard du nord » (2002)
« Promenades » (2003), « Des Tulipes  / Ceux qui partent à l’aventure » (2006)

La soirée en compagnie de Noëlle Renaude sera suivie à 21h par  "Neige de feu", théâtre de feu présenté par la compagnie "Entre terre et ciel".

 

Mardi 27 novembre, 19h

Naissance et économie d’une maison d’édition :
Rencontre avec Jean-Pierre Engelbach, fondateur et directeur de Théâtrales.

Suivie de
« Le théâtre en Europe (1945-2000) »
conférence de Michel Corvin, à l’occasion de la sortie de son livre « Anthologie critique des auteurs dramatiques européens (1945 - 2000) ».

L’Europe a connu, depuis 1945, nombre de dramaturges talentueux, qui ont renouvelé et réinvesti le genre dramatique. Michel Corvin donne un aperçu de ce foisonnement en présentant 140 extraits d‘oeuvres de 132 auteurs : d’Achternbusch à Karst Woudstra, en passant par Alberti, Arden, Brecht, Thomas Bernhard, Dürrenmatt, Dario Fo, Havel, Nazim Hikmet, Pasolini, Pinter, Sinisterra, Stoppard, Vampilov... Il effectue un tour d’Europe des dramaturges, dressant - de l’après-guerre à nos jours - un tableau de l’Europe théâtrale, en tous ses états.

À l'occasion de la publication du livre de Michel Corvin sur le théâtre européen, la bibliothèque Armand-Gatti vous propose deux bibliographies.

Pour découvrir une bibliographie du théâtre de langue allemande, cliquer ici [mise à jour : 26/10/2007]

Biblio allemand 28-10-2007 (143 Ko)

Pour prendre connaissance de la bibliographie du théâtre italien, cliquer ici [mise à jour : 26/10/2007]

Biblio Italie, 26-10-2007 (142 Ko)

 

PORTRAIT D’ ÉDITEUR : THÉÂTRALES

Théâtrales  fête  25 ans d’existence au service du texte de théâtre. Avec plus de 500 pièces éditées, écrites par plus de 160 auteurs, Théâtrales  est un acteur majeur du renouveau de la création théâtrale, de ses formes et de ses esthétiques, qui a contribué à  redonner à l’écriture théâtrale sa place naturelle au coeur de la littérature.
Du 20 octobre  au 14 décembre 2007, la Bibliothèque de théâtre Armand-Gatti vous propose de découvrir une maison d’édition, à travers trois facettes de son catalogue de théâtre :
la collection Théâtrales Jeunesse (pièces pour les enfants et adolescents), la collection Théâtrales Sur (essais, anthologies), la collection Théâtrales Contemporain.
 


Trois rendez-vous à retenir

Samedi 20 octobre, 17h30

Jean Cagnard lit  « L’Entonnoir »
à l’occasion de la publication de sa pièce dans la collection Théâtrales Jeunesse

Du même auteur : « Les gens légers » (Espaces 34,2006),
« L’avion - De mes yeux la prunelle » (Espaces 34, 2006).

Sur Jean Cagnard : « Cagnard Jean » - Galéa Claudine  (Itinéraire d’auteur n°10, CNES La Chartreuse, 2007)

Du 8 au 21 octobre 2007
Exposition photographique

Samuel Beckett par Roger Pic

Du lundi au vendredi
De 10h à 12h et de 15h à 19h

La Maison Samuel Beckett (Roussillon) présente une série de photos, réalisées par Roger Pic (1920 - 2001) : portraits de Samuel Beckett, photos de répétitions ou de représentations de « En attendant Godot », « Fin de partie »,
« Oh les beaux jours ».
« Roger Pic est un précurseur. C’est le premier photographe à choisir un nouveau partenaire, le metteur en scène, et à proposer des
photos sur le «vif».
Jusqu’en 1945, les photographes travaillaient tantôt pour les acteurs (portraits en studio), tantôt pour la presse (photos posées des «générales», des vedettes en costumes).
Désormais les acteurs sont pris en situation, avec les lumières voulues par le metteur en scène. »
Chantal Meyer - Plantureux.

Samedi 6 octobre 2007, 19h
Rencontre avec Nathalie Papin

Depuis 1999, Nathalie Papin développe une oeuvre singulière qui ouvre de nouveaux territoires à la littérature jeunesse.
Toute son oeuvre théâtrale est publiée à l'École des loisirs:
Qui rira verra, 2006 - Petites formes, 2005 - Camino, 2003 - Le Pays de rien, 2002 - Yole Tam Gué, 2001 - L'appel du pont, 2000 - Debout, 2000 - Mange-moi, 1999.
La Bibliothèque de théâtre Armand Gatti a déjà accueilli Nathalie Papin en mai 2004, lorsqu'elle avait reçu le premier Prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public pour sa pièce Camino .
Elle avait lu à cette occasion un texte inédit La morsure de l’âne.
Elle est, avec Michel Azama, Jean-Yves Picq, Françoise Pillet et Sylvain Levey, l’une des cinq auteurs qui participent à l'aventure des "120 voyages du Fou", pièce créée en 2007 par la compagnie Orphéon Théâtre intérieur lors du Festival Les Journées particulières ( La Seyne, Var) et lors du Festival Chalon dans la rue (Chalon-sur-Saône).

22 mars - 22 mai 2008
Exposition

Compagnies et lieux de théâtre en 1968 en région PACA :
1 Alpes-Maritimes et Var.

En 1968, les Bernardines, la Minoterie, le Théâtre national de la Criée n’existent pas encore à Marseille, et le Gymnase programme Mireille Mathieu, Adamo.

Dans le Var, pas de saisons culturelles théâtrales à La Garde, La Seyne, La Valette ou Le Revest ...
Certes depuis 1869, l’utilisation du théâtre antique d’Orange a redonné le goût d’un théâtre en plein air, l’été.
En 1947 est né le festival d’Avignon.

En 1952, Gaston Baty a fondé à Aix-en-Provence la Comédie de Provence, dernier né des cinq centres dramatiques nationaux créés par Jeanne Laurent.
Mais les occasions d’une sortie culturelle sont rares et le premier contact avec le théâtre reste souvent celui d’un théâtre de boulevard, parisien, présenté par les tournées Karsenty dans les théâtres à l’italienne des villes de préfecture ou de sous-préfecture.
En 1968, la décentralisation théâtrale est loin d’être réalisée, le maillage culturel du territoire est lâche, voire inexistant.

À partir de photographies de spectacles joués en 1968, de programmes, d’affiches, d’articles de journaux, cette exposition présente des éléments d’ une histoire méconnue, à écrire: celle des compagnies et des lieux de théâtre, dans, ce qui n’est pas encore, la région PACA.

Ce premier volet porte sur deux départements : les Alpes-Maritimes et le Var.
À Nice, différents courants très actifs multiplient les initiatives.

Issu du Théâtre de forme et d’essai (créé en 1961), le Théâtre populaire de Nice nait en 1965. Après avoir fait applaudir Woyzeck de Büchner et Pique-nique en campagne d’Arrabal, il évolue vers un théâtre militant (Homme pour homme de Brecht), puis d’intervention avec des créations collectives (Nord 17 ème Sud, Automme 17). C’est l’époque où les affiches du TPN sont réalisées par Ernest Pignon Ernest, où, à force d’économies, la compagnie se dote d’un magnétophone à bandes Radio Star. Bernard Dort, critique et théoricien de la revue Théâtre populaire suit avec attention le parcours de ces “guerilleros”.

Compagnie professionnelle fondée en 1964, Les Vaguants (Michel Hart, Guillaume Morana, Éliane Boéri, Jacques Lepage) reçoit de petites subventions de la Ville de Nice et de l’État. Leur répertoire affectionne le théâtre de l’absurde (Beckett, Ionesco) Pour Raymonde Temkine, ils sont, avec Les bâtisseurs d’Empire de Boris Vian, une des révélations de la Biennale de Paris 1965. À partir de 1967, ils invitent le Théâtre du Soleil (La cuisine de Wesker), Chéreau (L’héritier du village), Gillibert (Phèdre)...Dans le cadre de leur Club Antonin-Artaud, rue Alberti, ils consacrent une exposition à l’école de Nice.
Proche de Brecht (tendance George) Ben Vautier, poursuit par des performances, events, happenings son désir d’un Théâtre Total. Le 12 avril 1968, il est invité par Benedetto au Théâtre des Carmes d’Avignon pour une soirée Fluxus avec Marcel Alocco et Serge III.
De son côté, le Cercle théâtral dirigé par Jean-Claude Bussi invite Benedetto à jouer Xerxés et monte Statues, une de ses pièces.
Née dans la foulée de l’implantation en 1965 de l’université, l’association culturelle universitaire Actes, forte de ses 1400 abonnés fait venir Giorgio Strehler et le Piccolo Teatro de Milan.
Un café-théâtre s’est installé depuis un an dans la brasserie Le Provence, on y joue du Cami... “Nice a commencé sa révolution culturelle”, expertise le journal Le Monde dans la page entière qu’il consacre à la ville le 3 avril 1968.

Dans le Var, l’aventure théâtrale se joue hors de Toulon.

À Fox-Amphoux, commune rurale de deux cents habitants, l’instituteur du village et la compagnie Calendal animée par André Neyton se préparent à accueillir du 24 juillet au 3 août les 4 èmes Rencontres dans le cadre du château. Au programme: Après “Cours camarade, le vieux monde est derrière toi, retour à la normale" par la Compagnie d’animation culturelle et théâtrale, Raymond Rouleau et la compagnie de Paris pour un spectacle à la carte, Nevro Spiritual par la Centre dramatique de l’Ouest, mise en scène de Roger Blin.
Les Rencontres “veulent apporter dans un milieu rural éloigné de toutes manifestations culturelles, une présence que ni la télévision ni la radio , ni le cinéma ne peuvent remplacer.” Elles estiment en outre ”qu’elles doivent être un moyen de révéler la richesse culturelle de la Provence et de l’ensemble des Pays d’Oc.”
Après deux années où des spectacles ont été présentés en plein air dans la cour du château, le théâtre “à l’antique“ de Châteauvallon à Ollioules, rêvé par Henri Komatis et Gérard Paquet est sorti de terre.
La compagnie des Remparts d’Antibes, fondée en 1958 par Robert Condamin et Jacqueline Scalabrini, (élèves de Jean Dasté) présente Jacques ou la soumission de Ionesco le 5 juillet puis Célimare le bien aimé de Labiche les 25 et 26 août..
Jean Gillibert, l’un des protagonistes du Groupe de théâtre antique de la Sorbonne, est déjà venu à Châteauvallon avec sa compagnie L’Autre théâtre. Il a joué Phèdre de Racine en 1966, Les Perses d’Eschyle en 1967. Il présente L’Échange de Claudel du 27 au 30 juillet puis un montage de textes d’ Artaud le 31 juillet..
Invité de dernière minute, le Living Theatre, chassé d’Avignon, joue Paradise now le 1er août.
La compagnie de Julian Beck et Judith Malina sera suivie le 2 août par Raymond Rouleau et sa compagnie de Paris qui jouait la veille à Fox-Amphoux.
Si le théâtre est l’élément moteur, fort, de la programmation à Fox-Amphoux et à Châteauvallon, il n’est pas le seul. Influence d’Avignon? les organisateurs cherchent la confrontation des arts et proposent des soirées poétiques, des expositions, de la danse, de la musique, des projections de films. La comparaison entre les deux lieux varois s’arrête là: les Rencontres de Fox-Amphoux durent une douzaine de jours fin juillet, la saison culturelle à Châteauvallon commence en mai pour finir en septembre.

1968, année qui voit au niveau national la mise en place du statut d’intermittents du spectacle est également l’année où se réorganise durablement le paysage théâtral régional autour de deux pôles.
Congédié fin 1968 de la Maison de la culture de Bourges, Gabriel Monnet trouvera un point de chute à Nice et y créera en 1969 un Centre dramatique national : le Théâtre National de Nice.

Attiré par la municipalité Gaston Deferre, Antoine Bourseiller déplacera en 1969 d’Aix à Marseille le Centre dramatique national du Sud-est.

Constitution de deux nouveaux centres théâtraux en région, début d’un nouvelle étape de la décentralisation culturelle: en cela aussi, 1968 est une année charnière.

Samedi 22 mars 2008, 20h30
Conférence - débat

De la prise de l'Odéon à l'interdiction de la "Passion du général Franco" ou différents aspects de la mise en crise du théâtre en 1968.
par Marie-Ange Rauch.

Marie-Ange Rauch revient sur différents évènements nationaux qui ont marqué la vie théâtrale française en 1968: la prise de l’Odéon suivie de la destitution de Jean-Louis Barrault, la Charte de Villeurbanne sur le théâtre public, le Festival d’Avignon et l’expulsion du Living Theatre, l’interdiction par Malraux de la pièce d’Armand Gatti La passion du général Franco.
Quel drame vit Jean-Louis Barrault, le 17 mai 1968, quand il adresse à Daniel Cohn Bendit la phrase restée célèbre : Soit Barrault est mort, mais il reste un homme vivant. Alors, qu’est-ce qu’on fait ? »
Comment analyser le manifeste rédigé à Villeurbanne par les directeurs des Centres dramatiques et des maisons de la culture, proclamant l’échec de vingt années d’effort en faveur de la démocratisation culturelle?
Qu’est-ce qui pousse Jean Vilar à prendre seul le risque de déclarer vouloir « transformer Avignon en un lieu de contestation que la présence de nombreux jeunes pourrait rendre internationale » le 12 juin 1968 ?
En fond, une question importante: faut-il, aujourd’hui, définitivement « tourner la page de 1968 » ?
Marie-Ange Rauch est enseignante au Département Théâtre/ Arts du spectacle l’Université de Paris 8. Elle est l’auteur d’une thése Le théâtre en France en 1968, à paraître chez L' Amandier. Cet ouvrage est la troisième partie d’un triptyque consacré à l’histoire des politiques culturelles et aux artistes du spectacle vivant. Le bonheur d’entreprendre. Les administrateurs de la France
d’Outre-mer et la création du ministère des Affaires culturelles, La Documentation Française, 1998; De la cigale à la fourmi, histoire du mouvement social et syndical des artistes interprètes 1917-1960, L’Amandier, 2006.

Samedi 2 février 2008, 19h
Carte blanche à Laurence Huet

Auteure de théâtre ainsi que de fictions radiophoniques, Laurence Huet mène toujours sa recherche en terrain étranger. À travers les paroles et ambiances sonores qu’elle capte, elle donne à entendre la part de fiction ou de poésie qu’il y a dans toute réalité. Rencontre avec une auteure, vivant en région PACA.

Derniers écrits: Petit abécédaire de félixité, fiction radiophonique, Radio Télévision Belge de la Communauté Française, 2008 - Petits serrements, fiction radiophonique, France Inter, 2007 - Gatazou's clic, théâtre, création par la Cie Un mot... Une voix..., 2007 - Des yeux pour rire, fiction radiophonique. France Inter, 2006 - C'est loin là-bas ? théâtre, création par la Cie Un mot…Une voix…, 2005 - Déliés, une descendance algérienne, livre-disque sur la légende d'Imma B'nêt, coédition Métamorphose / France Culture, 2005.

Depuis le 18 décembre 2007, Laurence Huet est en résidence à la bibliothèque de théâtre Armand–Gatti pour l’écriture de sa nouvelle pièce de théâtre, J’ai pas parlé à personne, (titre provisoire).

Pour lire un texte de Laurence Huet, cliquer ici.

Laurence Huet.pdf (39,0 Ko)

1968, année théâtrale

Plus que jamais il est nécessaire de questionner l'histoire du théâtre et de transmettre les traces d'un art éphémère.
Diaporama, conférences, expositions, lectures, témoignages... durant une année, la bibliothèque Armand Gatti revient sur ce qui s’est passé il y a quarante ans.

Janvier 2008: L’édition théâtrale en 1968

Diaporama
1968 est une année de basculement où s’amorcent trois phénomènes. C’est à partir de 1968 qu’on peut dater la perte de pouvoir de l’auteur au profit du metteur en scène, le désintérêt des grands éditeurs pour le théâtre, le déclin de
la critique théâtrale dans les medias.
Un diaporama, consultable en ligne, présente pièces, essais, revues de théâtre imprimés entre le 1er janvier et le 31 décembre 1968 et conservé par la bibliothèque de théâtre Armand Gatti.

http://www.orpheon-theatre.org/bibliotheque/1968/diaporama.html

 

 

   
   
   
     

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 
   
   
   

 

   
       
     
     
   



   

     
   
     
   
   

 

     
     

 

 


Jean-Jacques Lebel - édition Belfond,  1968

 

 

 


Théâtre Populaire de Nice / Nord 17ème Sud

 


Cercle théâtral de Nice / Statues

 


Rencontres de Fox-Amphoux

 


Living Theatre / Châteauvallon


 

 

 

 

 


Podor
 



Vendredi 28 mars, 20h30
Laurence Huet lit « J'ai pas parlé à personne »

« J'ai pas parlé à personne » est une pièce de petit théâtre sonore, composée au cours de la résidence d'écriture de Laurence Huet à la Bibliothèque de théâtre Armand Gatti.
C' est une marelle sonore tracée d'une rive à l'autre du fleuve Sénégal, entre le village de Podor, côté sénégalais, « c'est sec, y'a rien » et la Mauritanie désertique en face. Il s'agit d'un jeu d'écoute, pratiqué de la Terre au Ciel « depuis étant petites jusqu'à grands », dans lequel c'est le pouvoir d'enchantement de chaque joueur qui vaut comme adresse et agilité et qui est mis à l'épreuve.
Le texte -sur papier- écrit au cours de cette résidence est une polyphonie en petit nègre et petit blancre qui s'efface le plus possible au profit des voix et ambiances sonores enregistrées à Podor et auxquelles il est tressé.
C'est donc dans un dispositif de résonances que nous vous invitons à entrer, « à même les oreilles ».
Si « J'ai pas parlé à personne » pouvait suspendre toute certitude, pour que bruisse une vérité mi-dite du monde…

Prévoyez nattes, coussins pour favoriser l'écoute, qui durera 1h20 environ.

Dimanche 30 mars, 10h-12h puis 14h-17h
Atelier d'écriture avec Laurence Huet

Dans la continuïté de sa résidence - qui s'est aussi déclinée en écriture collective, avec une classe de 4° du collège de Cuers - Laurence Huet vous propose un atelier d'écriture le dimanche 30 mars de 10h à midi, puis 14h-17h.

Chacun composera avec ses mots mais aussi des sons ponctuels et ambiances sonores du monde qui seront donnés à écouter. De cette manière légèrement musicale, on explorera la question du –passage-. Et on saura peut-être si, tels les gens de Podor nés de la terre et du fleuve, nous sommes « capables d'habiter plusieurs mondes ».

     


Les 120 voyages du Fou


Dictionnaire des livres et journaux interdits par arrêtés ministériels de 1949 à nos jours

Mercredi 23 avril 2008, 19h
Journée mondiale du livre et du droit d’auteur


Le 23 avril 1616 disparaissaient Cervantès, Shakespeare. C’est pourquoi cette date, ô combien symbolique pour la littérature universelle, a été choisie par l’UNESCO afin de rendre un hommage mondial au livre et à ses auteurs, et encourager chacun, en particulier les plus jeunes, à découvrir le plaisir de la lecture et à respecter l’irremplaçable contribution des créateurs au progrès social et culturel.

Deux événements organisés par la Bibliothèque de théâtre Armand Gatti :

- Une fête pour la sortie, aux éditions Théâtrales, du livre Les 120 voyages du Fou.
Un recueil de textes écrits par Michel Azama, Nathalie Papin, Jean-Yves Picq, Françoise Pillet et Sylvain Levey, suite à une commande d’écriture passée par la compagnie Orphéon Théâtre intérieur (création 2007).


- La remise du Prix Tartuffe 2007 au journaliste Bernard Joubert.
Il lui a été attribué pour son livre Dictionnaire des livres et journaux interdits par arrêtés ministériels de 1949 à nos jours (Éditions du Cercle de la librairie, 2007). Ce dictionnaire répertorie les 6900 titres auxquels ont été appliqués la loi de 1949 sur les publications destinées à la jeunesse et l’article 14 de la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Bernard Joubert est également l'auteur de Images interdites, avec Yves Frémion (Éditions Alternatives, 1989), Anthologie érotique de la censure (La Musardine, 2001) et Histoires de censure
(La Musardine, 2006).

Durant la journée, des lectures seront improvisées dans la ville.
   
   


Le navigateur et l’enfant

 


Obliques à la terre

Mercredi 14 mai 2008, 19h : Théâtre jeunesse
rencontre d’auteurs et lectures avec Jean-Rock Gaudreault et Philippe Crubézy


Le Cinquième Prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public a été attribué (sélection CM2-6ème) à Jean-Rock Gaudreault pour sa pièce "Le navigateur et l'enfant" (Lansman Jeunesse, 2007) et (sélection 3ème-seconde) à Philippe Crubézy pour sa pièce "Obliques à la terre" (Lansman, Urgence de la jeune parole, 2007).

Mercredi 14 mai, 19h est organisée une rencontre publique avec les deux lauréats : Jean-Rock Gaudreault lira sa pièce "Deux pas vers les étoiles" et Philippe Crubézy lira sa pièce inédite "Le chemin du but".

Né en 1972, Jean-Rock Gaudreault vit au Canada. Il a aussi publié chez Lansman: Mathieu trop court, François trop long, 1997 - Des perles d’eau salée, 2004 - Pour ceux qui croient que la terre est ronde, 2005 - Comment parler de Dieu à un enfant pendant que le monde pleure, 2006

Né en 1955, Philippe Crubézy est comédien, metteur en scène et écrivain. Il a notamment publié: Cimetière des innocents, in Brèves d’auteurs, Actes Sud, 1993 - Roissy-Minh-ville, Le Bruit des autres, 1996 - Stop, cf Embouteillage, 32 scènes automobiles, Théâtrales, 2002 - Préliminaire, in Confessions érotiques, Crater, 2003 - Moloch, Lansman, 2008.

Ce prix, accordé pour la première fois aux éditions Lansman, vient saluer le travail d'une maison d'édition qui, depuis plus de 12 ans, est un des moteurs de l'édition théâtrale pour la jeunesse en Europe. Assurant selon les années 20 à 40% des pièces éditées pour la jeunesse, Lansman a contribué notamment à faire connaître de nombreux dramaturges de langue française belges, canadiens, suisses et africains.

Organisé par la Bibliothèque de théâtre Armand Gatti et l’Inspection académique du Var / Rectorat de Nice, le Prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public a été créé en 2003. Il vise à promouvoir auprès des jeunes la lecture de textes contemporains de théâtre, à favoriser la rencontre avec leurs auteurs, à contribuer progressivement à la constitution de rayons de théâtre contemporain dans les bibliothèques de l'Éducation nationale.
   
   
   
   
    Vie littéraire novembre 2006 - août 2007
Accueil d'auteurs / Lectures / Expositions
     
     

 

     
    PORTRAIT D’ ÉDITEUR : L’AMANDIER
       
   
Du 18 novembre au 9 décembre 2006, la Bibliothèque de théâtre Armand-Gatti
vous propose de découvrir une maison d’édition, L’Amandier, à travers trois facettes de son catalogue de théâtre.
       
    Trois soirées à retenir :  
    18 novembre 2006, 19h :
De Federico à Rodrigo (Garcia)
Le Théâtre espagnol 1936-2006
Irène Sadowska Guillon
Irène Sadowska Guillon
 
par Irène Sadowska Guillon

Depuis plusieurs années, L’Amandier avec le concours de Hispanité Explorations met à la disposition des amateurs de théâtre, des enseignants et des lecteurs, un riche catalogue de pièces de la dramaturgie contemporaine espagnole (José Sanchis Sinisterra, Antonio Buero Vallejo, José Ramon Fernandez, Fransisco Nieva, Ignacio Garcia May...) et catalane (Benet i Jornet, Rodolf Sirera, Beth Escude I Gallés, Paloma Pedrero, Angels Aymar,Joan Casas, Carles Battle, Narcis Comadira...).
Critique dramatique et essayiste, spécialisée dans le théâtre contemporain, présidente de «Hispanité Explorations» (Échanges Franco Hispaniques des Dramaturgies Contemporaines), Irène Sadowska-Guillon revient sur soixante-dix ans de théâtre espagnol. Que s’est-il passé depuis l’assassinat du poète dramaturge Federico Garcia Lorca ?
     
   
“Pris en otage pendant 40 ans par le régime franquiste, survivant clandestinement à la dictature politique et culturelle, le théâtre espagnol sort des catacombes après 1975. De nombreux auteurs payèrent leur création de leur liberté quand ce ne fut pas de leur vie, d'autres furent obligés de s'exiler, d'autres encore écrivaient pour leur tiroir, attendant l'heure de la liberté.
Quels sont les auteurs dont la plume a marqué le théâtre de la seconde moitié du XXe. s. en Espagne ? Comment l'écriture dramatique de l'après franquisme a-t-elle évolué ? Quels sont aujourd'hui ses préoccupations et ses engagements politiques, éthiques et esthétiques ? Quels sont les auteurs les plus représentatifs des générations successives et des mouvements qui ont marqué le théâtre espagnol des dernières décennies ?”
       
    La communication d’Irène Sadowska Guillon sera suivie d’une lecture de textes par les comédiens d’Orphéon Théâtre intérieur.
    Pour prendre connaissance de la bibliographie du théâtre espagnol,
cliquer ici
[mise à jour : 18/12/2006]
       
       
    Samedi 25 novembre 2006, 19h :
10 ans d’action artistique avec la revue Cassandre
       
10 ans d'action artistique   Une décennie de combat culturel en pensées et en actes
Coédition
Cassandre - Horschamp / L’Amandier, 2006
     
 
Rencontre avec Nicolas Roméas, directeur de Cassandre
Éditeur d’essais sur le théâtre (La Cartoucherie, une aventure théâtrale de Joël Cramesnil, Les théâtres parisiens disparus (1402-1986) de Philippe Chauveau), L’Amandier coédite avec Cassandre, un recueil de textes publiés dans Cassandre.
Revue de théâtre, d’art, de société, Cassandre, selon la formule de Gramsci, essaie "d’ allier le pessimisme de l’intelligence à l’’optimisme de la volonté”.
     
 
Le livre est “une anthologie florilège du combat artistique et culturel de ces dix dernières années, vu avec les yeux d’une résistance à la médiocrité et d’une implication politique et humaine.
Dix ans d’exploration, d’analyses, de critique, de sélection exigeante, dix ans de débats, de circulation d’informations utiles, de mises en contact d’acteurs de différents champs, dix ans de publication rendant compte de ces actions et de ces travaux autour d’un renouveau souhaitable des pratiques de l’art. Une somme sur l’action culturelle artistique et artistique de ces dernières années où l’on peut entendre les grandes voix qui se sont exprimées sur les étapes marquantes de cette décennie, assorties de commentaires contemporains.”
       
       
    Samedi 9 décembre 2006, 19h :
Les Violette d’ Emmanuelle Destremau
Emmanuelle Destremau
Emmanuelle Destremau

  coédition L’Amandier / Le Bruit des autres, 2005
lu par Emmanuelle Destremau
   
 
Éditeur des auteurs de théâtre Louise Doutreligne, Joël Dragutin, Jean-Pierre Moreux, Jean-Gabriel Nordmann, Stéphan Wojtowicz (Molière du meilleur auteur 2006 ), L’Amandier publie aussi les Carnets du Rond-Point.
En 2005, L’Amandier et Le Bruit des autres ont fait découvrir la pièce d’une jeune auteure, coup de coeur des lecteurs de la Bibliothèque Armand-Gatti : Les Violette d’Emmanuelle Destremau.
     
 
Les Violette ou l’histoire d’une petite fille, en pleine découverte d’elle-même, partagée entre une mère raisonnable mais dépressive et un oncle farfelu, éternel défenseur des pauvres et des opprimés .

“Tu te souviens de ton enfance ?
Tu te souviens d’une phrase que ta mère avait prononcée et qui t’a marqué à jamais ?
Comme Violette, tu peux aussi essayer de te souvenir, de te laisser glisser avec elle dans les cycles de la mémoire où les personnages sont multiples et interchangeables, ton tonton Alipio et sa cargaison de petits pois transgéniques, ta mère dépressive qui a raté sa vie, tes souvenirs cauchemardesques au restaurant où l’on te forçait à manger de la cervelle de mouton…
Il faut au moins tout cela pour arriver à se souvenir des détails insignifiants d’une enfance, derrière lesquels se cachent tes gros traumatismes oubliés…”
       
    La soirée en compagnie de Emmanuelle Destremau, auteure, comédienne et réalisatrice, se poursuivra avec la projection de deux de ses films.
    HOMMES AU FOYER - 52mn. (2004)
   
Coincé entre le périphérique et le cimetière des Batignolles, dans un de ces no-man’s lands urbains, le foyer des Epinettes accueille depuis 20 ans des travailleurs immigrés issus des communautés maliennes et sénégalaises, qui en supportent la précarité dans le but de pouvoir envoyer de l’argent au pays. Quelles existences se cachent derrière les murs de ce foyer, construit pour n’être qu’un lieu passage et qui est devenu, comme tous les autres foyers, résidence pour des vies entières ?
     
    LE PARADIS - 32 mn. (2004)  
   
Quelques jours avant son expulsion, Sabine Langer passe l’après-midi avec sa fille Anne-Marie et sa petite fille Fabienne pour évoquer les 65 années qu’elle a vécues dans son appartement. L’occasion de retracer le parcours d’une vie qui a suivi le 20e siècle, car c’est dans cet appartement que la police française est venue chercher Sabine en 1942 pour l’envoyer au Vel d’Hiv, puis à Auschwitz, et c’est là encore qu’elle y a retrouvé son mari et ses enfants après s’être enfuie du camp… Au fil des souvenirs, nous partageons l’intimité de ces 3 femmes aux 3 époques qui tentent de se comprendre dans le prisme de leur lourde histoire familiale.
       
       
Pas de deux
Pas de deux éditions m.f, 2005

Gilles Blanchard
Gilles Blanchard
  Samedi 20 janvier 2007, 19h :
Pas de deux de Pierre Parlant
     
 

Pas de deux est d'abord le titre d'un livre de Pierre Parlant publié en 2005 par les Éditions m-f (www.editions-mf.com).
Pas de deux est à présent le titre d'une lecture publique faite par l'auteur d'un choix de quelques chapitres du livre, accompagnée par l'intervention musicale et bruissante de Thierry Azam.

Pierre Parlant est écrivain, agrégé de Philosophie, fondateur et directeur de la revue littéraire Hiems.

Il a publié notamment Modèle habitacle, Éditions Le Bleu du Ciel, 2003
Prenez le temps d’aller vite
, Éditions de L’Attente / Contre-pied, 2004
Pas de deux
, Éditions Musica Falsa, 2005
Précis de nos marqueurs mobiles,
Éditions de l’Attente, 2006
Le rapport signal-bruit
, Éditions Le Bleu du ciel, 2006
Devenirs du roman
, (contribution), Naïve, à paraître, 2007.

Il est également l'auteur d'une fiction radiophonique commandée par France Culture, Le sample du sommeil, qui sera diffusée fin 2007.

La lecture sera précédée de l'inauguration, à 18h, de l'exposition :
Jeux d'artistes!
Oeuvres de Catherine Barles, Gilles Blanchard, Daphné Corregan,
Martin Jauniaux, Florence Moradeï-Bertin.
En partenariat avec la Galerie Le Garage/MDLC (Lorgues)
(20-30 janvier 2007)

       
       

Dominique Cier-Parler d'ici
  Mardi 30 janvier 2007, 19h :
Lecture - parcours d’auteur Dominique Cier
     
 

De "Scènes de la peste à Marseille en 1720" (Actes Sud, 1979) à "La Tentation du bazooka" (Cerisier, 2005), rencontre avec un auteur de théâtre travaillant en région depuis près de 30 ans. Au cours de la soirée seront lus des textes de Dominique Cier; la compagnie “Trafic d’arts” présentera Parler d’ici m’amène à parler de là-bas (2006), recueil de paroles de femmes étrangères réalisé dans le cadre d’un atelier d’écriture animé par Dominique Cier au Centre social “Les Amandiers” à Aix-en-Provence.

Pour lire un extrait d'une pièce inédite de Dominique Cier, cliquer ici •

     
       
    Mardi 20 février 2007, 19h :
Jean-Yves Picq lit Jean-Yves Picq
       
Jean Yves Picq
Jean-Yves Picq
 

Après sa venue en 2004, dans le cadre du Prix de la pièce Jeune public, pour une lecture de sa pièce "Le grand Poucet", Jean-Yves Picq revient à Cuers dans le cadre de l'aventure des "120 voyages du Fou": il est , aux côtés de Michel Azama, Nathalie Papin, Françoise Pillet et Sylvain Levey, l’un des cinq auteurs qui participent à la création 2007 de la compagnie Orphéon Théâtre intérieur.
Il lira quatre textes inédits, spécialement écrits pour ce projet: "Jérémie", "Soleil", "La Force", "La Papesse". Ces quatre monologues, écrits pour l’espace public et inspirés par quatre cartes du Tarot de Marseille, tirées au hasard, constituent son "voyage d’auteur".

Pour lire un extrait d'un texte inédit de Jean-Yves Picq, cliquer ici •

       
       
    12 - 18 mars 2007  
    PORTRAIT D’ AUTEUR : ARMAND GATTI

Armand Gatti
     
 
Du 12 au 18 mars 2007, la Bibliothèque de théâtre Armand-Gatti vous propose de partir à la rencontre d' Armand Gatti, Résistant, poète, cinéaste, dramaturge.
Une exposition, des projections de films, un rendez-vous en forêt ...
     
    Trois dates à retenir :  
     
    Lundi 12 mars 2007, 18h30 :
Qu'est-ce qu'un lieu?
Exposition
   
 
En 2000, Armand Gatti est invité à s’installer dans un lieu situé à Montreuil pour y travailler, y écrire. C’est un hangar, avec un sous-sol, un bout de jardin et quelques arbres. Gatti est un homme d’écriture, quel que soit son moyen d’expression : le livre, la pellicule ou la scène. Ainsi, il vaudrait mieux dire : c’est une écriture qui s’installe dans un lieu.
Mais Gatti pratique une écriture qui s’inscrit dans la rencontre, la confrontation avec les autres...Donc, pour être encore plus précis, il vaudrait mieux dire : c’est une écriture "avec" qui s’installe dans un lieu. "Avec quels mots, avec quelles images construire un lieu culturel"? Ou du lieu comme bibliothèque, écriture, université du pauvre, croisement entre science et poésie...
Une exposition de La Parole errante.

L' inauguration de l'exposition sera suivie de la projection du film : L'interrogatoire d'Armand Gatti par ses trois
chats
de Stéphane Gatti et Michel Séonnet, 1996, 42mn.

El otro Cristobal
   
   
  Samedi 17 mars 2007, 19h :
Armand Gatti cinéaste Projection de films
   
 
El otro Cristobal d’Armand Gatti, 1962, 105mn
Après l’Enclos (Prix de la critique de cinéma en 1961 au Festival de Cannes), l’exploration de l’oeuvre de Gatti cinéaste se poursuit avec la projection de son second film. Conte fantastique, El Otro Cristobal fut réalisé à Cuba en 1962 avec de nombreux acteurs cubains, Jean Bouise dans le rôle de Cristobal, des lumières de Henri Alekan. (Prix des Écrivains de cinéma et de télévision à Cannes en 1963 ).
   
  Le film sera précédé de la projection de:

À chaque loulou sa part de ciel
 
À chaque loulou sa part de ciel de Simon Le Peutrec et Didier Zyserman, 57’
En l’an 2000 à Montreuil, Armand Gatti imagine une tour d’observation des étoiles de 25 mètres de haut. Une tour dédiée à Auguste Blanqui, l’homme des insurrections et des barricades du XIXe siècle, auteur de “L’éternité par les astres”. Une tour qui s’élèverait, dans le lieu-dit de “la maison de l’arbre”, anciennement occupée par les studios de Méliès, aujourd’hui par “La Parole errante”.
   
   
    Dimanche 18 mars 2007, 14h30 : Armand Gatti poète
    Lecture en forêt - Ferme de Siou Blanc
(accès en voiture par Solliès-Toucas ou Signes)

Ferme de Siou Blanc



43°13' 37" N /  5° 55' 16" E
 
  43°13' 37" N / 5° 55' 16" E
   
  Armand Gatti lit
 
Les cinq noms de Résistance de Georges Guingouin
coédition Cercle Gramsci-Limoges / Le bruit des autres, 2006

Un hommage lyrique au Colonel Guingouin, premier maquisard de France, Compagnon de la Libération, “l’une des plus belles figures de la Résistance”.

Monaco, hiver 1942, Armand Gatti a 18 ans et décide d'entrer en Résistance. Il prend le train pour le lointain plateau limousin avec dans son bagage quelques livres et un cahier pour écrire des poèmes. Il rejoint le maquis pionnier que Georges Guingouin organise dans la clandestinité.

"L'entremêlement et la conjugaison des "êtres"- mots, noms, dialogues, récits, songes, pensées-diffractent les véritables lumières de notre humanité, faisant surgir devant nos regards, devenus en cet instant, quantiques, leur "verticalit".
   
  Pour plus d'informations sur Armand Gatti www.armand-gatti.org
   
   
    Mardi 3 avril 2007, 19h :
    Christian Salmon / Verbicide 
    Les nouvelles formes de la censure
     

Christian Salmon / Verbicide
 

Rencontre et débat avec Christian Salmon, Prix Tartuffe 2006 pour son action en faveur de la liberté d’expression, à l’occasion de la nouvelle édition de son livre “Verbicide. Du bon usage des cerveaux humains disponibles” (Babel, 2007).
Dans cet essai stimulant réactualisé, Christian Salmon examine les formes nouvelles que prend la censure dans le monde bouleversé de l'après-11 septembre 2001. Il montre comment, dans une société désormais globalisée, l'économie des discours est moins régulée par l'interdit ou l'exclusion que par par l'inflation, par la diffusion mondiale des mêmes schèmes.
Christian Salmon qui fut à l'initiative du Parlement international des écrivains, du Réseau des villes-refuge, de la revue Autodafé, a également publié Tombeau de la fiction (Denoël, 1999), Censure! Censure! (Stock, 2000).

"Les deux plus grands groupes de la presse française sont désormais détenus par deux marchands d'armes parmi les plus puissants du complexe militaro-industriel. La prise de contrôle par le trop voyant Dassault de la Socpresse place cet avionneur légendaire à la tête d'un empire de plus de soixante-dix journaux; dans le but avoué de "diffuser des idées saines". Le rachat par Wendel investissement au groupe Lagardère de 60% d'Editis et qui fait d'Ernest Antoine Seillière, patron des patrons, le deuxième éditeur français (Nathan, Bordas, Plon, Perrin, La Découverte) a lui aussi valeur de symbole... l'heure du Capitalisme Culturel est venue... pire aujourd'hui que la censure des droits individuels d'expression, il y a l'espace culturel qui se met en place : un espace culturel standardisé, homogénéisé, dominé par les grands standards médiatiques et les industries culturelles transnationales, un espace Schengen de la culture, un Mc Donald's culturel. Nous y sommes.
Christian Salmon Verbicide. Du bon usage des cerveaux humains disponibles

     
     
  Jusqu'au 12 avril 2007:
Qu'est-ce qu'un lieu?
Une exposition de La Parole errante pour découvrir l'oeuvre d'Armand Gatti,
Résistant, poète, dramaturge, cinéaste
   
 
En 2000, Armand Gatti est invité à s’installer dans un lieu situé à Montreuil pour y travailler, y écrire. C’est un hangar, avec un sous-sol, un bout de jardin et quelques arbres. Gatti est un homme d’écriture, quel que soit son moyen d’expression : le livre, la pellicule ou la scène. Ainsi, il vaudrait mieux dire : c’est une écriture qui s’installe dans un lieu.
Mais Gatti pratique une écriture qui s’inscrit dans la rencontre, la confrontation avec les autres... Donc, pour être encore plus précis, il vaudrait mieux dire : c’est une écriture "avec" qui s’installe dans un lieu. "Avec quels mots, avec quelles images construire un lieu culturel" ? Ou du lieu comme bibliothèque, écriture, université du pauvre, arboretum, croisement entre science et poésie...
 
 
    Mardi 8 mai 2007, 19h
Théâtre Le Comédia, Toulon :
Michel Azama lit sa pièce inédite "Dissonances"
     
Michel Azama
Michel Azama
 
Après des études de Lettres Modernes (agrégation), Michel Azama a été successivement élève de Jacques Lecoq, dramaturge au CDN de Dijon, rédacteur en chef des Cahiers de Prospéro, Président des Écrivains Associés du Théâtre (EAT)… Ses oeuvres théâtrales sont traduites en plus de quinze langues et interprétées dans le monde entier :
Aztèques, Théâtrales, 1991 - Les deux terres d’Akhénaton ou l’invention de Dieu, Théâtrales, 1994 - Zoo de nuit, Théâtrales, 1995 - Iphigénie ou le péché des dieux, Théâtrales, 1996 - Croisades, Théâtrales, 1997 - Le sas - Bled - Vie et mort de Pier Paolo Pasolini, Théâtrales, 1998 - Fait divers, Cf Petites pièces d’auteurs 1, Théâtrales, 2000 - Saintes familles: Amours fous - Saint Amour - Anges du chaos,Théâtrales, 2002 - Medea Black, ETS, 2004 - De Godot à Zucco, Théâtrales , 2004.

La Bibliothèque de théâtre Armand Gatti avait accueilli Michel Azama en mai 2004, pour une présentation de son anthologie des auteurs dramatiques de langue française : De Godot à Zucco 1950-
2000 (Théâtrales, 2004).
Il est, avec Nathalie Papin, Jean-Yves Picq, Françoise Pillet et Sylvain Levey, l’un des cinq auteurs qui participent à l'aventure des "120 voyages du Fou", pièce qui sera créée par la compagnie Orphéon Théâtre intérieur lors du Festival Les Journées particulières (29 -30 juin à La Seyne, Var) et lors du Festival Chalon dans la rue (19 - 20 -21 - 22 juillet, Chalon-sur-Saône).
Cette lecture, proposée par la Bibliothèque Armand-Gatti, a lieu dans le cadre des Rencontres professionnelles organisées par le Conseil Général du Var et animées par Jean-Pierre Ryngaert sur le thème "Fidélités et ruptures dans les écritures d'aujourd'hui" (8-11 mai).
     
     

Stéphane Jaubertie / Nasser Djemaï
  Mardi 15 mai 2007, 19h:
Stéphane Jaubertie / Nasser Djemaï
Marie Bernanoce
Quel théâtre pour le jeune public? 
   
Rencontre avec les deux auteurs lauréats du Prix 2007 de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public : Stéphane Jaubertie (Yaël Tautavel, Comp’Act, 2005) et Nasser Djemaï (Une étoile pour Noël, Actes Sud, 2006).
Stéphane Jaubertie lira sa pièce inédite Une chenille dans le coeur. Nasser Djemaï livrera les premières pages de sa nouvelle pièce en cours d'écriture.
Débat sur l'écriture théâtrale pour le jeune public avec la participation de Marie Bernanoce. Maître de conférence en littérature et arts du spectacle à Grenoble 3, Marie Bernanoce vient de publier À la découverte de cent et une pièces (Théâtrales, 2006), première anthologie et premier répertoire critique du théâtre jeunesse contemporain. "Un évènement qui entérine l'existence d'un répertoire de qualité, comparable aux autres branches de la littérature jeunesse, qui n'a rien d'une sous-littérature... Un outil neuf pour tous ceux qui veulent aborder le théâtre avec des enfants."(Le Monde)

Sur le théâtre jeunesse, lire le bulletin n°26 de Ricochet.
Cliquer ici pour le sommaire.
 
     
     
    Mercredi 23 mai 2007, 19h :
Mister Tchack et Docteur H
Slow Flow, manifeste


Mister Tchack / Slow Flow

 

 

J’ai 32 ans.
C’est trop tard pour mourir jeune.
Peut-être être sûr de cela
pour retrouver la jeunesse insouciante, intemporelle pleine de demains aux jours interminables.
Prendre le temps
à nouveau
de compter les degrés de la course du soleil
un après l’autre
d’Est en Ouest
en passant par le midi écrasant et paisible
car zénithal.
Etre sûr de faire le tour du monde
comme on est sûr de vouloir prendre le temps de rester dans l’herbe.
Le monde vient à nous.
Les pensées s’envolent dans le ciel et retombent un peu plus loin poussées par les vents étrangers.
Il me suffit d’écouter,
de sentir les parfums d’une Japonaise au printemps,
les épices d’une Indienne qui s’apprête à se marier.

Mister Tchack, extrait de Ana, Postillons et Crachouillis éditions, 2006
 
     
    25 juin - 27 juillet  2007
portrait-dessin de Beckett par Chambaz
portrait-dessin de Beckett par Chambas
 
Exposition photographique : Samuel Beckett
par Roger Pic
Samuel Beckett par Roger Pic

La Maison Samuel-Beckett (Roussillon) présente une série de photos historiques, réalisées par Roger Pic (1920-2001) :
portraits de Samuel Beckett, photos de répétitions ou de représentations de En attendant Godot, Fin de partie, Oh les beaux jours.

Horaires d'ouverture: du lundi au vendredi 9-12h. 

http://www.beckett-roussillon.com
 
     
   

Sens de la lecture
 

1er août - 31 août 2007
Exposition photographique : Sens de la lecture

par Françoise Trompette


Trace du spectacle de théâtre de rue "Le jeune prince et la vérité" de Jean-Claude Carrière, mis en scène par Françoise Trompette, l'exposition photographique Sens de la lecture n'a pas pour sujet principal les artistes ou le décor des villes traversées mais le public saisi en train de lire: elle est centrée sur les "lecteurs de rue" rencontrés lors des représentations à Cuers, Sète, Florence, Menton, Draguignan, La Seyne, La Motte, Chalon-sur-Saône, La Celle,
Ventabren, Lorgues, Hyères, La Garde, Les Arcs, Digne, Thouard, Le Thoronet, Callian ...
Sens de la lecture est une exposition "ouverte"... le spectacle étant toujours en tournée.
Horaires d'ouverture : du lundi au jeudi 9-12h et 18h-19h. vendredi 9-12h

 


Ventabren / Sens de la lecture
 
La Celle / Sens de la lecture
     
     
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