22 septembre- 22 décembre 2018
68. La passion d'Armand Gatti.
Du 22 septembre au 22 décembre 2018, 68.La passion d'Armand Gatti se propose de revenir sur le parcours d'Armand Gatti, de la création de V comme Vietnam * (avril 1967) à l'interdiction de La Passion du Général Franco au Théâtre National Populaire de Chaillot, en décembre 1968.
La période est,théâtralement, particulièrement fertile pour Gatti : 5 novembre 1967, création de La Passion du général Franco* à Kassel; 15 mars 1968, création de Les Treize soleils de la rue Saint-Blaise * au Théâtre de l'Est parisien; 26 mars 1968, création de La Cigogne par le Théâtre Universitaire de Strasbourg; création en juillet de V wie Vietnam à Leipsig ; 15 septembre, création de La Naissance* au Théâtre de La Fenice, dans le cadre de la biennale de Venise ... Il faut aussi évoquer la publication en France, dans la collection "théâtre" du Seuil, de quatre de ses pièces*, la publication en Italie et en Allemagne de deux traductions de V comme Vietnam...Année pour le moins prolifique.
68 est aussi une année charnière dans l'écriture de Gatti. Progressivement, l'auteur, et metteur en scène, est amené à se remettre en question, expérimenter un autre processus de travail : écrire avec des gens, des populations, ne plus jouer dans les théâtres, ne plus travailler avec des comédiens professionnels, voire ne plus signer ses textes.
Année de tous les possibles, l'année 68 va se conclure par la censure d'une de ses pièces - signifiant clairement que "l'ordre" est de retour - avec pour conséquences la rupture avec l'institution théâtrale française, son exil en Allemagne.
Début d'un nouveau cycle pour le maquisard de La Berbeyrolle, qui va l'amener à actualiser et continuer à porter haut le mot "Résistance".
68, la passion d'Armand Gatti .
Une exposition (affiches, livres, tapuscrits, revues, tracts, programmes, photos ...), un cycle de vingt trois films permettant d'appréhender le contexte, trois rendez-vous avec des témoins, des passeurs :
1 - 22 septembre 2018,Le mouvement étudiant et le théâtre avec Jean-Jacques Hocquard.
2 - 13 octobre 2018, rencontre avec Stéphane Gatti, cinéaste, pour le lancement de Ouvrir le livre de mai , cycle documentaire de vingt -trois films d'une heure d'entretien avec vingt-trois protagonistes de l'époque.
3 - 24 novembre 2018, rencontre avec Olivier Neveux et Michel Séonnet, deux fins connaisseurs de l'oeuvre de Gatti, qui reviendront sur son parcours.
Voir aussi
20 juin - 15 septembre 2018
Exposition Anne Wendling
Catalogue déraisonné
Volume, gravure, dessin, huile et tempéra, photo, objets presque utiles, jeux de construction. Ouvert mercredi & vendredi 10h-18h et sur rendez-vous au 06 82 94 82 99.
Vernissage vendredi 15 juin 2018, 18h.
« Un jour, trois ans déjà, vous mettez pied à terre dans cette ville particulière, et accostez à cette maison, où quelqu’un vous reconnaît. Ni trop grande, ni trop petite, voici qu’elle vous est offerte pour cet été : bienvenue.
Du plus ardu au plus simple, du volumineux au presque rien, voici sur deux étages l’ inventaire dé-rangé et partiel d’un travail protéiforme, où les pratiques se relaient et s’alimentent.
Métaux, papier, cire, lettres, couleurs, terre, crayon, lits de camp, radiographies, cartes routières, menus objets, et des étoiles avec du sable : les formes sont changeantes et les matériaux divers. C’est que le parcours encore en cours a généreusement fluctué, selon le temps et le paysage, les rencontres et les fils accrochés aux buissons.
S’égarer plutôt que se garer, nomade plus souvent qu’assise. Être amoureuse du matériau qui se présente, et fidèle au hasard, qui fait de même quand il veut. Et les départs ne sont-ils pas autant d’arrivées ? C’est le cadeau-surprise des équilibres fragiles, qui réveillent la curiosité – l’ espoir de servir une fois encore de simple passage pour cet invisible si présent que les meilleurs jours on devine.
L’œuvre la plus ancienne a trente-deux ans, la plus récente sèche encore.
Il s’agit de rêveurs et du réel, d’exil et de liens, de mémoires et d’oubli. Unir nos traces : nous sommes de plus en plus nombreux dans le même bateau. C’est une époque où il vaut mieux savoir nager la tête sous l’eau. Et garder vivante l’envie de jouer. »
Anne Wendling
https://anne-wendling.fr/
Du 22 mai au 1er juin 2018
Exposition multimédia Instantanés de la Bibliothèque de théâtre Armand-Gatti
par Élisabeth Cirefice , Denis Grandclément et Christophe Poudenx
Mardi et jeudi 14h-18h & mercredi et vendredi 10h-18h
Dans le cadre d'un projet du Conservatoire Toulon Provence Méditerranée sur la thématique "les personnages de de notre territoire", Élisabeth Cirefice, Denis Grandclément et Christophe Poudenx ont réalisé un parcours multimédia autour du directeur d'Orphéon-Bibliothèque de théâtre Armand Gatti. Artiste du spectacle vivant, grand connaisseur de l'histoire, de l'actualité des écritures dramatiques et de la création dramatique locale, membre de la Commission théâtre du Centre National du Livre depuis 2017, Georges Perpes, né en 1953 à Toulon, est un "personnage" du territoire. En 2000, il fonde à Cuers, avec Françoise Trompette, cette bibliothèque spécialisée en théâtre, aujourd'hui sise à La Seyne-sur-Mer. La structure, lieu de résidence d'écriture et de diffusion dispose d'un fonds de plus de douze mille ouvrages de théâtre. Autour d'elle gravitent des "lecteurs-acteurs" nécessaires "au voyage des livres" et à la diffusion de la pensée culturelle militante. Dans la première salle, l'installation porte leurs paroles, leur attachement au lieu, aux livres, aux langues du théâtre et à sa transmission.Les témoignages d'acteurs, auteurs, enseignants dessinent l'arborescence de l'activité dans et hors les murs. Dans l'intimité de la seconde salle, un menu déroulant propose des entrées vers les moments clefs de l'association Orphéon fondée en 1979 , dans la mémoire active et le savoir de Georges Perpes. L'installation rappelle le lien de la BAG avec Armand Gatti dont le coeur a cessé de battre il y a juste un an et avec le groupe de La Rose blanche qui écrivait : "Notre utopie c'est la bibliothèque, et c'est pour elle que nous nous battons ".
Présentée pour la première fois les 16 et 17 avril 2018 au Stardust (Toulon), cette installation multimédia sera visible deux semaines le mardi et le jeudi de 14h à 18h, le mercredi et le vendredi de 10h à 18h.
29 septembre - 30 mars 2018
Exposition
LETTRES OU NE PAS L'ÊTRE
Nicole Benkemoun – Christine Bevilacqua - Bénedicte Blanc - Daniel Chaland – Marie-Lyne Costantini - Marie-Do Fréval -
Armand Gatti – Coquelicot Mafille - Jean-Louis Masson -Les Mazettes Plaak - Jacques Serena – Pierre Tilman - Blandine Trapon – Françoise Trompette - Anne Wendling.
Mercredi & vendredi 10h-18h. 1€ pour les non-adhérents.
Sous ce titre shakespearien, l' exposition rassemble une trentaine d'oeuvres d' une quinzaine d’artistes avec, quel que soit le support (papier, bois, métal) ou le médium (peinture, photo, sculpture) utilisé, une thématique commune : leur rapport à l'écrit. On pourra voir cinq pages, extraites du manuscrit du livre La Parole errante (Verdier,1999) d' Armand Gatti. Alternant mots écrits au stylo rouge et petites icônes, l'auteur décédé récemment (1924-2017) y rappelle que « le mot est l’arme du guerrillero ». Dans un de ses collages, Jacques Serena, associe une page autographe de la dernière scène de sa pièce Gouaches, avec la photographie d'un nu, un dessin à la gouache, la relique d'une fiévreuse. Pierre Tilman dépose les mots de ses haïkus sur de modestes brindilles. Daniel Chaland use de l'impératif pour un de ses grands formats sur toile cirée faussement rassurant : "Tout va bien, mange." Blandine Trapon brode au fil sur un naperon une réplique issue d'un conte. Jean-Louis Masson soude et hisse au plafond une couronne de lettres de fer pour les oiseaux ( "Le ciel est leur nation, et le vent leur drapeau."). Bénédicte Blanc expose un costume de scène réalisé à partir de sacs en plastique publicitaires. Coquelicot Mafille peint en blanc l'ouverture d'un trou noir ( "Suddenly she decides to live in the sky."). Françoise Trompette (1950-2012) photographie en plein air livres en main les lecteurs du spectacle de rue Le jeune prince et la vérité.
Parfois les mots deviennent difficilement lisibles comme ceux écrits en police Plaak par le collectif Mazette sur une affiche accumulant les arrêtés réglementant les rassemblements dans l'espace public au risque de vider la rue. Le texte est presque recouvert par Marie-Lyne Constantini qui, dans ses trois peintures de la série Sacrilège, prend comme support des pages extraites du "Cid" de Corneille, de "Mérope" de Voltaire ou du "Misanthrope" de Molière. Les mots ont quasiment disparu dans les monotypes de Christine Bevilacqua ou dans son installation de livres éclatés mettant à jour les fils reliant les cahiers. Alors peut être d'autres pistes s'ouvrent. Nicole Benkemoun visite d’autres systèmes d’écriture (cunéiforme, hiéroglyphique ou braille) et imagine de nouveaux codes. Anne Wendling, après avoir bâti une tour de Babel en lettres (Cônerie, n°6), construit en aluminium les éléments d'un alphabet du mouvement.
16 septembre – 16 décembre 2016
Exposition
THÉÂTRE DE VINYLE
Bibliothèque de théâtre Armand Gatti 5, place Martel Esprit, La Seyne-sur-Mer tél 04 94 28 50 30
Inauguration vendredi 16 septembre 2016 (18h30- 21h).
Visible samedi 17 septembre, 10h-12h/ 14h30-18h ( Journée du patrimoine)
.Puis aux jours et horaires d'ouverture de la bibliothèque (du mardi au vendredi 14h30-18h) jusqu' au 16 décembre 2016.
À la demande, visites commentées pour les scolaires et groupes en matinée. Entrée: 1€ pour les visiteurs non-adhérents.
Avec l'apparition des premiers procédés d'enregistrements de la voix humaine (sur cylindre, puis sur disques 78 tours) les "monstres sacrés" du théâtre s'emparent de ce nouvel outil qui, comme la photo, permet enfin de conserver des traces de leur art éphémère.
Constant Coquelin enregistre en 1898 la "scène du duel" de Cyrano de Bergerac; Mounet-Sully, en 1900, la scène 1 d' Oedipe Roi ; Sarah Bernhardt, en 1903, un extrait de Phèdre.
L'invention en 1946 par Columbia Records du disque microsillon 33 tours 1/3 en vinyle améliore la qualité sonore mais surtout porte le temps d'écoute par face de cinq à vingt minutes. Le disque 16 tours, apparu en 1957, étend encore cette durée, la portant jusqu'à une heure par face.
La commercialisation en 1982 par Philips et Sony du Compact Disc (CD) amènera progressivement la cessation de la fabrication du disque vinyle en 1994.
L'exposition "Théâtre de vinyle", conçue par la bibliothèque de théâtre Armand-Gatti, présente jusqu'au 16 décembre 2016 une sélection de disques de vinyle (16, 33, 45t) pressés entre 1950 et 1980. À travers une centaine de disques (Adès, Atlas, Bordas, Decca, Deutsche Grammophon, Hachette, Pathé-Marconi, Véga ...) classés en trois sections (pièces de théâtre, musiques de scène, paroles d'auteurs), l'exposition dresse un panorama du théâtre, de l'après-guerre au début des années 80.
Dans cette anthologie sonore, l'édition phonographique vient compléter le travail de valorisation et de consécration de l'édition théâtrale sur papier. Outre les classiques entrés au patrimoine (Molière, Corneille, Racine, Musset, Shakespeare), elle ouvre la voie de la postérité à de nouveaux auteurs : Achard, Anouilh, Artaud, Beckett, Camus, Claudel, Cocteau, Fo, Giraudoux, Guitry, Ionesco, Montherlant, Pagnol, Sartre, Vian...
Les théâtres subventionnés (le TNP, L'Odéon, la Comédie-Française) comme les théâtre privés, avec leurs vedettes (Gérard Philipe, Maria Casarès, Madeleine Renaud, Jean-Louis Barrault, Louis Jouvet, Michel Simon...) trouvent un nouveau dérivé à leurs productions. Le vinyle sert aussi de support pour les nouvelles compagnies comme le Living Théâtre, le Grand Magic Circus...
Sont généralement proposés en un disque des extraits d'une pièce et, en deux ou trois disques sous coffret, son intégralité. Parce que liées au spectacle, le disque intègre aussi les musiques écrites pour la scène par des compositeurs comme Georges Delerue, Arie Dzierlatka, Maurice Jarre, Joseph Kosma, Henri Sauguet, Kurt Weill, Jean Wiener... De même parfois les couvertures des disques sont réalisées par des costumiers ou scénographes comme Jean-Denis Malclès, Georges Wakhevitch, ou des photographes familiers des comédiens et des salles de spectacle comme Thérèse Le Prat, Roger Pic, Agnès Varda...
L'exposition rend un hommage particulier à Lucien Adès : inventeur en 1950 du livre-disque, il s'associe en 1964 avec la revue L'Avant-scène pour une collection "Théâtre" fournissant enregistrement sonore, texte et photos du spectacle. Elle salue aussi le talent de certains graphistes, illustrateurs de pochettes comme Marcel Jacno, Hervé Morvan.
Théâtre de vinyle est à la fois une exposition pour les yeux et les oreilles. Durant le dernier trimestre, trois soirées thématiques permettront d'entendre "les voix chères qui se sont tues" et de constater comment les critères de diction peuvent évoluer. Une d'entre elles sera consacrée à Henri Tisot (1 juin 1937, La Seyne-sur-Mer - 6 août 2011, Sanary-sur-Mer), ancien élève du Conservatoire de Toulon, pensionnaire de la Comédie-Française, humoriste et premier imitateur de "Qui vous savez".
22 avril – 8 juillet 2016
Exposition
PIERRE TILMAN
Les mots sont des brindilles
Bibliothèque de théâtre Armand Gatti 5, place Martel Esprit, La Seyne-sur-Mer
tél 04 94 28 50 30
Du mardi au vendredi 14h30-18h.
Entrée: 1€ pour les visiteurs non-adhérents.
« Les brindilles sont des petits bouts de branches tombés par terre. Il suffit de se baisser et de tendre la main pour les ramasser. Elles sont pauvres, sèches, nues, silencieuses, démunies. Elles appartiennent à tout le monde, mais comme elles n’ont aucune valeur et qu’elles ne servent à rien, personne ne s’en soucie.
Les mots, eux non plus, n’appartiennent à personne. Mais, contrairement aux brindilles, tout le monde s’en soucie et les utilise en permanence. Seul, isolé, un mot n’a pas grande importance. Tombé par terre, il est tout aussi silencieux et démuni que la moindre brindille. Si nulle main et nulle bouche ne le ramassent, il n’a plus aucun sens. Il ne prend sa valeur que dans le flux du langage. C’est la parole qui le rend petit ou grand, fort ou insignifiant, brillant ou minable.
En ce qui me concerne, je ramasse les brindilles. Je les assemble, je les colle. J’en fais des nids, des barrières, des ratures, des radeaux, des toiles d’araignées.
Je pose ensuite mes mots dessus, en lamelles de sens.
Lorsque je fais cela, je suis moi-même silencieux et démuni.
Voilà ce qu’est à mes yeux la poésie :
La richesse de la pauvreté. La pauvreté de la richesse. Le prix de ce qui n’a pas de prix. La nudité de celui qui cherche le mot juste.
Les mots sont des brindilles qui appartiennent à tout le monde. » Pierre Tilman.
Pierre Tilman est né en 1944 à Salernes, dans le Var. Après une quarantaine d’années passées à Paris, il vit aujourd’hui à Sète. Performeur, poète visuel, Pierre Tilman se lit, s’entend, se voit. Dernières publications : L’Amour Moderne, La rumeur libre, 2015 - J’en ai marre de ce poème, Gros Textes, 2015 – Tu vois ce que je veux dire, Villa Tamaris centre d’art, 2012 – Espèces de listes, Galilée, 2012 - Questions, Plaine Page, 2010 - Robert Filliou, nationalité poète, Les Presses du Réel, 2006.
3 novembre – 18 décembre 2015
Exposition photographique
JACQUES SERENA
Pièces sans conviction
Bibliothèque de théâtre Armand Gatti 5, place Martel Esprit,
La Seyne-sur-Mer
tél 04 94 28 50 30
Du mardi au vendredi 14h30 -18h.
Entrée: 1€ pour les visiteurs non-adhérents.
« Je fais des photos depuis, en gros, presque 50 ans. J'écris et je photographie depuis que j'ai 15 ans. J'en ai perdu des tas, à coups de déménagements et surtout débarrassages de planchers dans l'urgence. Mon premier appareil, un vieux Leica d'occasion, trouvé chez un ami. Mon dernier, un Lumix numérique (Panasonic T 261), avec toujours objectif Leica. J'ai longtemps tiré moi-même mes photos sur papier. Maintenant, je travaille sur l'image et j'imprime, un seul exemplaire chaque fois. Les photographes que j'aime : Sophie Calle, Erica Lennard, Cindy Sherman, Corinne Day, Bettina Rheims, Francesca Woodman, Lise Sarfati, Nan Goldin, etc... »
« J’avais commencé par la peinture, j’ai finalement choisi l’écriture, parce que c’est ce que je savais le moins bien faire. Viré tôt du collège, j’ai découvert tard les auteurs chez des gens qui m’hébergeaient. Cette chance que le roman ait été un domaine pratiquement vierge pour moi. Dès que j’ai écrit, la photo est allée de pair, pas mal de mes pages sont inspirées de mes photos, et vice-versa. »
« Les filles sur ces photos sont des rencontres, des moments, circonstances. Les premières me remettent loin, squats, théâtres, petites amies, amies d’amies, amies d’amis. Parfois amantes, pas forcément. Pour une photo, le désir fantasmé marche bien. Mais les abandons d’après l’acte ont aussi leur charme. Dans les dernières, plutôt des hôtels, des actrices, collègues artistes, libraires, bibliothécaires. Chaque image évoque un bout de vie, une tentative d’éterniser. L’idée que revoir l’image ramène l’instant, la fameuse histoire de l’éternel retour. J’ai mes préférées, jamais à cause de la beauté de la photo, toujours à cause de la beauté du moment qu’elle rappelle. Le côté photo ratée est voulu, le sombre, le flou, dans mes écrits comme dans mes photos, ma passion des ratages, le mal vu mal dit de Beckett, rater encore, rater mieux. Les machins collés autour de l’image, style pages écrites, lanières cassées, font partie du témoignage, sortes de pièces à conviction. Surtout là pour semer le doute, comme on l’a souvent remarqué, plus on a de pièces, moins on a de conviction. » Jacques Serena.
Né en 1950 à Vichy, Jacques Serena vit non loin de Toulon.
Certaines de ses photographies ont été publiées dans le mensuel littéraire Le Matricule des Anges et fait l’objet d’un livre (Les fiévreuses, Argol, 2005). Cette exposition est une occasion pour (re)plonger dans son oeuvre romanesque publiée chez Minuit (Isabelle de dos, 1989 - Basse Ville, 1992- Lendemain de fête, 1993 – Plus rien dire sans toi, 2002 -L’Acrobate, 2004 – Sous le néflier, 2007), une invitation à (re)lire son théâtre (Rimmel, Minuit, 1998- Gouaches, Théâtre ouvert, 2000 – Quart d’heures, Clients- Velvette, Jetée, Les Solitaires intempestifs, 2001).
19 mai - 17 juillet 2015
Exposition
Théâtrales Jeunesse
Bibliothèque de théâtre Armand-Gatti
5, place Martel Esprit 83500 La Seyne-sur-Mer
Avec cette exposition ludique, pédagogique, la Bibliothèque Armand-Gatti vous invite à plonger au coeur de la collection jeunesse des éditions Théâtrales. On y retrouve des textes d’aujourd’hui devenus incontournables, et des auteurs qui militent pour que le théâtre jeunesse ne soit pas un sous-genre mais bien au contraire un trésor que les enfants et les adolescents peuvent lire, dire, écouter et jouer. À travers différents supports, le visiteur pourra découvrir les origines de la collection aux ballons colorés, le talent des auteurs à réinventer les contes et à parler du monde d’aujourd’hui. Une exposition pour donner envie de multiplier les expériences de lecture, d’écriture et de jeu autour de textes adaptés à toutes les tranches d’âges.
Historique.
« Théâtrales » apparaît en 1981. Au départ, c’est le nom d’une collection dirigée par Jean-Pierre Engelbach et Jacques Pellissard, chez Édilig, maison d’édition de la Ligue de l’enseignement. Elle accueille une nouvelle génération d’auteurs de théâtre (Denise Bonal, Bernard Chartreux, Philippe Minyana, Roland Fichet…), à un moment où des maisons historiques se désinvestissement progressivement de ce secteur de l'édition.
Son catalogue est destiné aux adultes. On peut y remarquer quelques rares pièces pouvant intéresser la jeunesse (Internat de Daniel Besnehard, Croisades de Michel Azama) ainsi que la présence d’une auteure comme Françoise Pillet, directrice à un moment de « La Pomme verte », un des premiers centres dramatiques pour l’enfance.
À partir de 1989, la maquette de couverture change et devient celle que l’on connaît aujourd’hui. En 1990, on peut y lire pour la première fois la mention « Éditions Théâtrales », signe que la collection a pris son autonomie : son nom est devenu celui d’une nouvelle maison d’édition, organisée en SARL.
En 2001, nouvelle étape : sous l'impulsion de Jean-Pierre Engelbach et de Françoise du Chaxel, les éditions Théâtrales lancent en direction des enfants et des adolescents une nouvelle collection qu’ils ouvrent en même temps à des auteurs reconnus (Bruno Castan, Suzanne Lebeau…) et à de nouveaux auteurs (Sylvain Levey, Stéphane Jaubertie, Dominique Richard…).
Radicalement différente de la collection pour « adultes », elle est facilement identifiable par son format (plus petit) et surtout son visuel : des ballons de différentes couleurs, formes, tailles sont déclinés sur la première et la quatrième de couverture.
Depuis quatorze ans, au rythme de quatre à cinq livres par an, un peu plus de quatre-vingts livres sont parus soit cent trente pièces longues ou courtes de cinquante auteurs différents. Les éditions Théâtrales sont actuellement dirigées par Pierre Banos.
19 mai - 3 juillet 2015
Exposition
Théâtrales Jeunesse
du mardi au vendredi, 14h30 -18h
Entrée libre pour les adhérents de la BAG.1€ pour les visiteurs non-adhérents.
17 février - 23 avril 2015
Exposition
Rien n'est sacré, tout peut se dire ?
Comme il est facile de le constater régulièrement, comme le confirment unanimement tous les spécialistes, de Raoul Vaneigem à Pascal Mbongo, il n'est pas possible en France aujourd'hui de dire, écrire, imprimer, dessiner, chanter n'importe quoi... sans courir le risque d'être poursuivi devant un tribunal.
Si l'article 11 de la Déclaration des droits de 1789 proclame que "la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme", il précise tout de suite, "tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi".
Par ailleurs, si l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme confirme que "toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées", il en précise aussitôt les limites. Les États sont autorisés à "soumettre les entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision à un régime d'autorisations." Par ailleurs, "l'exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l'intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l'ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d'autrui, pour empêcher a divulgation d'informations confidentielles ou pour garantir l'autorité et l'impartialité du pouvoir judiciaire."
À travers l'histoire de Charlie Hebdo - sa naissance le 23 novembre 1970 en réaction immédiate à la mort de l'Hebdo Hara-Kiri tué par un acte de censure la semaine précédente, les quarante-huit procès dont l'hebdomadaire satirique fut l'objet entre 1992 et 2014, l' incendie criminel de son siège le 2 novembre 2011, les menaces de mort contre son rédacteur en chef en 2013, l' assassinat de sept membres de sa rédaction le 7 janvier 2015 ( forme suprême de la censure)...- cette exposition tente d'informer et d'amener à réfléchir, dessins à l'appui, sur différents points de la jurisprudence concernant la liberté de la presse, la caricature, l'insulte, la diffamation, l'outrage, le blasphème, le secret défense, le devoir de réserve ...
Outre un choix de couvertures originales de Charlie Hebdo, elle met à disposition un fonds documentaire questionnant la peur des représentations ( théâtre, cinéma, photographie, BD...) à l'oeuvre dans les mécanismes de censure et d' autocensure, ainsi qu'un choix d'ouvrages sur la laïcité.
17 février - 23 avril 2015
Exposition : Rien n'est sacré, tout peut se dire ?
liberté d'expression, censure, blasphème, livres interdits, laïcité ...
À travers l'histoire de Charlie Hebdo.
du mardi au vendredi, 14h30-18h
Entrée libre pour les adhérents de la bibliothèque Armand-Gatti.
1€ pour les visiteurs non-adhérents.
23 janvier-13 février 2015
ATOMIC EDEN
une exposition photographique
de Lucie B. et Stéphane Bouillet
Bibliothèque de théâtre Armand Gatti
La Seyne-sur-Mer Tél 04 94 28 50 30
Aux heures d'ouverture de la bibliothèque. Entrée: 1€ pour les visiteurs pas encore adhérents.
À quelques mois du vingt-neuvième anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, à quelques mois aussi de la conférence mondiale de Paris sur le climat, cette exposition photographique nous amène en Ukraine sur les lieux du désastre.
Faites en 2006, les photos en noir et blanc de Lucie B. sont des portraits d'habitants de Volodarka, village situé à trente-cinq kilomètres de l'épicentre. Elles sont un hommage aux cent vingt-trois hommes du village, partis en mai 1986 réparer la centrale, cent vingt-trois liquidateurs presque tous décédés depuis.
En 2014, devenue clown, Lucie B. revient dans la région, pénètre dans la zone d'exclusion, se met en scène sous le regard de Stéphane Bouillet. Leurs photos en traitement croisé (couleur) témoignent de sa déambulation dans les ruines désertiques de Pripiat, à trois kilomètres de Tchernobyl. Pripiat "prouve que l'homme peut s'absenter (...) À Pripiat, j'ai appris à me servir d'un dosimètre et à accorder ses bips au tempo du coeur, j'ai différencié le risque et le danger, j'ai disséqué la peur d'être vivant et de probablement me reproduire (...) Je sais désormais où, sur terre, les anges et les clowns se donnent rendez-vous pour boire un thé. "
Cette exposition est un des éléments, le premier acte du nouveau projet de la compagnie toulousaine Sans Paradis Fixe.
Intitulé "Le Banquet de Bober", il s'agit d'un dîner-spectacle, qui se veut "joyeux et tragique à la fois, populaire et sacré afin de se réunir et d'échanger à propos de l'avenir de nos terres depuis l'invention du nucléaire". Outre un espace banquet, la scénographie prévoit une scène pour un concert, un parquet pour danser, une cuisine, une caravane bibliothèque, un lieu d'exposition.
En résidence à la bibliothèque Armand Gatti, Lucie B. est venue mettre des mots sur les photographies faites dans la zone de Tchernobyl, concevoir "une contre-visite amusée". Le personnage qu'elle a imaginé , Marie Poppet, est une guide érudite, spécialiste des théories du complot et des accidents nucléaires. Avec son optimisme irréversible et sa crédulité emplie de curiosité, elle fait des rapprochements absurdes entre l'apocalypse, l'absinthe et les chevaux de Przewalski...
Pour l'inauguration de l'exposition Atomic Eden, Lucie B expérimentera une visite guidée de Marie Poppet. Après un apéro vodka, elle présentera les éditions À réaction (livres, calendriers, photos, cartes postales...) et vous proposera d'adresser vos voeux à qui vous voulez.
23 janvier 2015, 19h
inauguration de l'exposition Atomic Eden
Visite guidée de Marie Poppet
Sortie de résidence d'écriture arts de la rue
de la compagnie Sans Paradis Fixe
en résidence pour son projet "Le banquet de Bober".
12 novembre - 19 décembre 2014
CÉSAR GATTEGNO et LE THÉÂTRE DU ROCHER 1974-1994
Bibliothèque de théâtre Armand Gatti
La Seyne-sur-Mer tél 04 94 28 50 30
Aux heures d'ouverture de la bibliothèque.
Entrée: 1€ pour les visiteurs pas encore adhérents.
Le 14 février 1974, la compagnie César Gattegno inaugurait à La Garde (Var) le Théâtre du Rocher par une représentation de "L'Exception et la règle" de Bertolt Brecht.
Le 12 février 1994, la compagnie donnait dans le même lieu, la dernière représentation de son dernier spectacle "Don Quichotte et Don Juan" de René Escudié.
Au moment où la salle municipale du Rocher fête quarante ans d'existence, cette exposition témoigne de la naissance (rare en province au milieu des années soixante-dix) et des premières années d'un lieu de création théâtrale à vocation permanente. La convention passée avec la ville prévoyait en effet, outre un travail en direction du jeune public et des établissements scolaires, trois créations par an !
Cette exposition coïncide avec la sortie du livre "De l'Action culturelle Provence-Méditerranée au Théâtre du Rocher" dans lequel César Gattegno (1928-2011) revient sur son parcours d'homme de théâtre et précise les circonstances qui l'amenèrent en 1969, après une collaboration avec José Valverde au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis, à fonder puis implanter sa compagnie à La Garde.
Une chronologie rend compte pour la première fois des créations de la compagnie C Gattegno dans le lieu qu'elle a contribué à fonder.
Un précieux index rappelle notamment les noms des acteurs, metteurs en scène, auteurs, musiciens, décorateurs, costumières, éclairagistes... plus de deux cents artistes et techniciens, qui participèrent à cette aventure.
30 août -24 octobre 2014
AVEZ-VOUS LU ... ARMAND GATTI ?
ARMAND GATTI, METTEUR EN PAGE
Bibliothèque de théâtre Armand Gatti
La Seyne-sur-Mer tél 04 94 28 50 30
Aux heures d'ouverture de la bibliothèque.
Entrée: 1€ pour les visiteurs pas encore adhérents.
Avez-vous déjà lu un poème, une pièce de théâtre d'Armand Gatti ? Avez-vous déjà vu un film d'Armand Gatti ? Avez-vous déjà rencontré Armand Gatti ?
Si ce n'est le cas, l'hommage que la bibliothèque de théâtre Armand Gatti lui rend du 30 août au 11 octobre 2014, année de son quatre-vingt dixième anniversaire, s'adresse particulièrement à vous.
Plusieurs propositions.
Du 30 août jusqu'au 11 octobre 2014, la BAG ouvre au premier étage du 5, place Martel Esprit un cabinet de lecture où l'on pourra consulter et lire les livres qu'Armand Gatti a publiés depuis 1954 : reportages, récits de voyage, poèmes, pièces de théâtre, scénarios de films.
On pourra en même temps visiter à la bibliothèque une exposition, "Armand Gatti, metteur en page". Conçue par Stéphane Gatti et La Parole errante à la Maison de l'arbre (centre international de création, Montreuil), elle présente un choix de trente-cinq pages manuscrites, certaines couvertes de pictogrammes, réalisées par Armand Gatti durant l'écriture de son livre La Parole errante. «Si le metteur-en-scène (Gatti l'est et le fut toute sa vie) est celui qui objective la nécessité du texte sur une scène, Gatti, metteur-en-page (il le devient dès qu'il s'assied à sa table de travail) est celui qui objective la nécessaire spatialisation des mots et des traits sur le contraignant rectangle blanc de la feuille de papier».
Le 11 octobre, Théâtre Guillaume Apollinaire, de 14h à 20h30, la Fête du livre et des auteurs de théâtre sera entièrement consacrée à Armand Gatti : projection de deux de ses films L'Enclos (prix de la critique, festival de Cannes, 1961) Nous étions tous des noms d'arbres (prix du Festival de Londres, 1982); rencontre avec Jean-Jacques Hocquard et Pauline Tanon pour leur livre Gatti, dans le maquis des mots (Prix de la critique "meilleur livre sur le théâtre", 2014); lecture par Armand Gatti de son poème Les Pigeons de la Grande Guerre, avec la participation de la chorale de Piancerreto (village natal de sa mère au Piémont).
Né en 1924 à Monaco, d'un père, balayeur, et d'une mère, femme de ménage, Armand Gatti a commencé à être publié à vingt-et-un ans. Depuis il n'a pas arrêté.
Pendant quatorze années, il est tout d'abord journaliste, ses écrits sont publiés avant tout dans la presse. Pour cela, on lui a conseillé d'abandonner son prénom Dante, à la consonance italienne, il a choisi Armand. Après l'expérience de la Résistance dans le maquis corrèzien et du combat comme parachutiste (SAS), il est journaliste au Parisien libéré, de juin 1945 à juillet 1955. Il couvre notamment le procès d'Oradour-sur-Glane, obtient le prix Albert-Londres pour son enquête Envoyé spécial dans la cage aux fauves. Il voyage en Algérie en 1951, il y rencontre Kateb Yacine. Envoyé spécial au Guatémala, il rencontre Che Guevara, va en Chine où il rencontre Mao Tsé-toung. En 1956, il devient grand reporter à France Soir. En 1957, il est l'un des rédacteurs en chef de Libération. Il travaille aussi pour Paris Match, publie des articles dans Esprit, L'Express, Europe, Chine nouvelle, Les Lettres françaises. Son dernier article paraît le samedi 5 décembre 1959, dans Paris Match : il porte sur la mort de Gérard Philipe.
En 1954, paraît au Seuil un premier livre, La Vie de Churchill, co-écrit avec Pierre Joffroy.
En 1958, paraît un second ouvrage, c'est une pièce de théâtre, Le Poisson noir.
En 1959, L'Arche publie Le Crapaud-Buffle, sa première pièce portée sur scène par Jean Vilar et le TNP.
À partir des années soixante, les titres s'enchaînent, presque sans interruption : Le Quetzal, L'Enfant-rat, La Vie imaginaire de l'éboueur Auguste G., Le voyage du grand Tchou, Chant public devant deux chaises électriques... une production théâtrale énorme ! Quand, en 1991, Verdier publie son théâtre, le lecteur est face à trois volumes de mille quatre cents pages chacun, sur papier bible, regroupant quarante-quatre pièces dont dix-neuf inédites .
Depuis, la bibliographie de Gatti s'est enrichie de deux oeuvres monumentales, parues toujours chez Verdier : en 1999, La Parole errante ( 1.700 pages), et en 2011, La Traversée des langages, somme de quatorze pièces (1.200 pages).
La manifestation Avez-vous lu... Armand Gatti ? Gatti, metteur-en-page, essaie de donner à voir l'écriture d'Armand Gatti, à lire l'oeuvre éditée, oeuvre théâtrale majoritairement mais aussi poétique (Le bombardement de Berlin, Mort ouvrier, Les personnages de théâtre meurent dans la rue, Ton nom était Joie, Docks, La première lettre...). Elle propose en consultation sur place un choix de différents documents (études, revues, biographies...) sur Gatti, autant de clefs pour entrer dans la vie et l'oeuvre du maquisard, journaliste, poète, dramaturge, cinéaste.
Elle précède la venue d'Armand Gatti à La Seyne-sur-Mer le 11 octobre 2014, dans le cadre de la Fête du livre et des auteurs de théâtre qui lui entièrement consacrée cette année, année de son quatre-vingt dixième anniversaire.
18 mars - 4 juillet 2014, EXPOSITION
HEYOKA JEUNESSE FÊTE SES QUINZE ANS
Bibliothèque de théâtre Armand Gatti 5, place Martel Esprit,
La Seyne-sur-Mer tél 04 94 28 50 30
Du mardi au vendredi 14h30 -18h30.
Entrée: 1€ pour les visiteurs pas encore adhérents.
C'est en 1999, sous l'impulsion des éditions Actes Sud-Papiers et du Centre dramatique national de Sartrouville, que voit le jour cette collection, unique en France, de livres de théâtre illustrés pour l'enfance et l'adolescence.
Parmi les auteurs des soixante titres publiés depuis quinze ans, on note les noms de représentants du théâtre actuel (Joël Jouanneau, Jean-Claude Grumberg, Olivier Py, Joël Pommerat, Catherine Anne, Wajdi Mouawad, David Lescot, Marion Aubert...) et ceux, à découvrir, de l'illustration d'aujourd'hui ( Arno, Valérie Gutton, Audrey Calleja...)
L'exposition présente plus particulièrement douze pièces récentes, en vingt-quatre panneaux colorés (reproduction agrandie de la couverture et d'une double page de chaque livre).
En contrepoint est également présenté un choix de pièces de théâtre pour les écoles, pensions, collèges, éditées entre 1741 et 1941, provenant du fonds ancien de la bibliothèque de théâtre Armand Gatti.
Visites commentées à la demande.
En liaison avec l'exposition, la BAG accueillera le 24 mai Joël Jouanneau, auteur de sept pièces publiées dans la collection Heyoka Jeunesse (Mamie Ouate en Papoâsie, L'adoptée, L'Ébloui, Le marin d'eau douce, L'enfant cachée dans l'encrier, Pinkpunk Cirkus, Tête haute).
1er juin - 12 juillet 2013 , EXPOSITION
Les Cahiers de l'Égaré ont 25 ans :
25 PAGES POUR 25 AUTEURS
Bibliothèque de théâtre Armand Gatti 5, place Martel Esprit,
La Seyne-sur-Mer tél 04 94 28 50 30
Du mardi au vendredi 14h30 -18h30.
Entrée: 1€ pour les visiteurs pas encore adhérents.
L'exposition présente l'ensemble des livres de théâtre édités en vingt-cinq ans par la maison d'édition varoise. Vingt-cinq panneaux accompagnent les visiteurs avec de courts extraits de vingt-cinq auteurs : Philippe Vincenot, Paul Fructus, Claude Ber, Claudine Galea, Emmanuel Loi, Denis Guénoun, Sylvie di Roma, Cyril Grosse, Jean-Yves Picq, Jorge Goldenberg, Michel Simonot, Michel Péroni-Jacques Roux, Benito Pelegrin, Georges Lauris, Perrine Griselin, Estelle Lépine, Jean-Claude Grosse, Gérard Lépinois, Jean-Richard Bloch, Elsa Solal, Natalie Rafal, Gilles Desnots, Gilles Cailleau, Roger Lombardot, Bagheera Poulin.
En juillet 1988, paraît Feu, premier texte publié par Les Cahiers de l’Égaré. Philippe Vincenot et Laurent Vercelletto en ont achevé l’ écriture à Toulon, le "7 juillet, à 4 h du matin". Imprimé à 500 exemplaires agrafés par l’imprimerie Hémisud basée au Revest-les-eaux, le texte-programme sera prêt pour le spectacle créé par les deux auteurs-comédiens du 24 au 31 juillet dans le même petit village où se déroule l’été, un festival de théâtre, le Festival de la Tour. Suite au succès, il fera l’objet d’un retirage en novembre, la même année.
Dès le départ, trois fondamentaux sont en place, toujours présents vingt-cinq ans après le début de l’aventure éditoriale : le logo des Cahiers de l’Égaré conçu par le peintre Michel Bories ; la présence de Jean-Claude Grosse à la tête de la maison d’édition ; la représentation majoritaire du théâtre contemporain dans un catalogue de cent quarante titres.
Même si très tôt Les Cahiers de l’Égaré vont se diversifier en publiant de la poésie, des essais ("Avant tout" d'Odysseus Elitis, "Lumière sur lumière ou l'islam créateur" de Salah Stétié, "Le Bonheur" d'Emmanuelle Arsan , "De l'amour" de Marcel Conche...), des romans, la maison varoise reste fidèle à ses débuts : au fil des ans et des titres, elle a construit son identité sur un catalogue de soixante-dix pièces et essais de théâtre.
Certains jugeront faible cette production, en moyenne, presque trois titres par an. Elle marque la volonté d'une ligne éditoriale qui privilégie le théâtre et ne veut pas abandonner la philosophie, la réflexion, l'agora. Elle signe aussi la fragilité économique d'un secteur en crise délaissé par les éditeurs parisiens traditionnels (Gallimard, Le Seuil) à la fin des années 70. Pour réduire les risques financiers, l'éditeur est amené à adopter deux stratégies : entamer des collaborations, notamment avec les compagnies défendant le texte, qui lui permettent des tirages de cinq cents à mille exemplaires; puis, à partir des années 2000, choisir le numérique pour certains titres tirés à cent exemplaires. À ce jour, la meilleure vente des Cahiers de l'Égaré est "La lettre au directeur du théâtre" de Denis Guénoun, rééditée quatre fois et qui approche les trois mille exemplaires.
À l’exception de deux rééditions, l’une de "Toulon 42" de Jean-Richard Bloch, l’autre de" L’Île des Esclaves" de Marivaux dans une adaptation de Dominique Lardenois, le catalogue théâtre des Cahiers de l'Égaré est exclusivement contemporain. De Claude Ber à Catherine Zambon, on croise dans la cinquantaine d'auteur(e)s édité(e)s Françoise du Chaxel, Gilles Cailleau, Claudine Galea, Perrine Griselin, Mohamed Kacimi, Roger Lombardot, Christophe Pellet, Jean-Yves Picq, Jacques Serena... Ce bilan fait incontestablement de Jean-Claude Grosse, le premier éditeur varois de théâtre et l'un des trop rares en France : occasion en ce vingt-cinquième anniversaire de saluer la constance de la démarche et de se questionner sur sa pérennité.
http://www.orpheon-theatre.org/bibliotheque/litteraire/diaporama-cahiers-egare.html