EN H AUTEUR 2018 Accueil d'auteures / Lectures / Résidences d'écriture / Expositions |
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Lundi 24 juin 2019, 19h
Les 24 et 24 juin, Fabrice Melquiot vient dans le Var à la rencontre de ses lecteurs.
Durant deux jours, Fabrice Melquiot rencontrera en journée au Revest, à Cuers et Tourves les classes de CM2-6ème qui ont participé à la XVIème édition du Prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public, organisé par la bibliothèque de théâtre Armand Gatti et le rectorat de Nice, prix dont il est le lauréat cette année avec sa pièce Les Séparables.
En soirée, lundi 24 juin, 19h, au Télégraphe ( Toulon) il participera à un entretien public puis lira "DEAR (Découvre. Emporte. Aime.Renonce.)", texte inédit, livret de l'opéra autour de la philosophe Simone Weil qui sera mis en scène par Roland Auzet, en 2021, avec Sandrine Bonnaire dans le rôle de la récitante.
Avec "Les Séparables", Fabrice Melquiot remporte le Prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public pour la deuxième fois ; la première fois, c' était en 2006, avec "Albatros".
Les Séparables ( L'Arche, 2017) raconte l'histoire d'amour de deux enfants de neuf ans, Romain et Sabah, qui voudraient à jamais rester ensemble mais leurs parents en ont décidé autrement : cinquante-six après, la guerre d’Algérie n’en finit plus de finir…
En 2019, Les Séparables, vient également d'obtenir le Grand prix de littérature dramatique Jeunesse.
Né en 1972 à Modane, Fabrice Melquiot fait partie avec Sylvain Levey, Nathalie Papin, des auteurs qui depuis vingt ans, contribuent à faire évoluer en France les écritures théâtrales pour la jeunesse.
Depuis 2001, année où il inaugure avec Perlino Comment la collection jeunesse de l'Arche, il a publié seize pièces, notamment Bouli Miro - première pièce de théâtre jeune public jouée à La Comédie-Française - Kids , Munchausen...
Mais l' oeuvre théâtrale de Fabrice Melquiot - comme celle de Jean-Claude Grumberg, Olivier Py ou Edward Bond - ne peut être limitée au rayon " enfance et jeunesse".
Auteur généreux, il a publié, toujours chez L'Arche, plus de quarante pièces pour "adultes". Il a reçu, en 2008 le Prix Théâtre de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre. Avec "J'ai pris mon père sur mes épaules", créée par la Comédie de Saint-Étienne, il a été nominé cette année pour le Molière du meilleur auteur francophone vivant.
Depuis 2012, Fabrice Melquiot est directeur du théâtre Am Stram Gram de Genève.
27 mai 2019 Ce quatrième recueil « Théâtre de la Jeunesse », comme les précédents, propose quatre pièces de théâtre fort différentes, pouvant être jouées par des groupes de neuf à vingt-cinq enfants ou adolescent.e.s. Elles sont nées durant l’année scolaire 2018-2019, de la rencontre de trois dramaturges – Barbara Métais-Chastanier, Mustapha Benfodil, Julie Aminthe – avec les élèves de trois classes de Cm1-Cm2 de La Seyne-sur-Mer et avec ceux d’une classe d’initiation théâtre du Conservatoire national à rayonnement régional Toulon Provence Méditerranée. Zup & Villa et La vilaine petite cane revisitent deux contes traditionnels. La première, sous la forme du théâtre documentaire, raconte l'histoire d'une classe de CM2 préparant une représentation du Joueur de flûte de Hamelin, pour sensibiliser les pouvoirs publics à la présence de rats dans leur quartier; la seconde sous celle de la fiction poétique, déconstruit le conte d'Andersen Le Vilain petit canard pour en donner une version au féminin. Dans Balance ton H ! un groupe de jeunes collégiens est condamné à un séjour d'une semaine au CACHOT (Centre d’Apprentissage Civique pour Harceleurs Obsessionnels Terrifiants) quand les personnages de Double-je(ux) expérimentent le théâtre dans le théâtre. Le travail d’écriture des élèves avec les dramaturges – dont on peut reconnaître en filigrane le style et les goûts – avait été précédé par une phase de lecture des quinze pièces lauréates du Prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public (sélection Cm2-Sizième). Il s’est conclu par un passage au plateau : temps de restitution, de partage lors duquel chaque classe a présenté devant les trois autres une mise en espace du texte qu’elle avait co-écrit.Cette expérience, soutenue pour la quatrième année par la DRAC Sud, fait partie du projet Un(e) auteur(e) dans ma classe proposé par Orphéon/Bibliothèque de théâtre Armand-Gatti : il vise à faire lire, écrire, jouer du théâtre dans les établissements scolaires. Mardi 14 mai 2019, 10h-16h30 & mercredi 15 mai 2019 , 9h30-12h. Stage d'écriture Dystopies des différences : dire demain autrement par Vanessa Moskovosky & La Réplique Dans cet atelieir chacun sera invité à développer un écrit (dramatique ou non) autour du thème de la dystopie. Nous voyagerons ainsi au fil des écrits des uns et des autres dans diverses sociétés du futur où l’humanité que nous connaissons aura eu du mal à survivre ... Nous questionnerons ainsi ce que deviendrait le monde si nos différences, à force d’être montrées du doigt, finissent par devenir sujettes à répression. Vanessa Moskovosky est comédienne et autrice de la Cie Si tu m’apprivoises. Le laboratoire est accessible aux adhérents de la Réplique - collectif d'acteurs - ou aux personnes souhaitant y adhérer. http://www.lareplique.org/
Samedi 27 avril 2019, 15h.
Lundi 25 mars 2019, 13h30-16h, Evan Placey,
lauréat du XVIème prix de la pièce de théâtre pour le jeune public,
vient durant deux jours dans la région Sud à la rencontre de ses lecteurs, collégiens en troisième et lycéens en Seconde, qui ont plébiscité sa pièce "Ces filles-là"
(traduction française d'Adélaïde Pralon,Théâtrales, 2017).
"Ces filles-là" raconte l'histoire d'un groupe de vingt filles qui
à l'âge de cinq ans
ont été sélectionnées - en raison de leurs aptitudes scolaires, leur potentiel créatif, leur esprit inventif - pour participer
dans un établissement scolaire mixte
à une expérience pédagogique particulière : année après année, elles resteront dans la même classe et feront ensemble, du primaire jusqu'au bac, toute leur scolarité.
L'espoir d'un groupe de filles solidaires qui développeraient des amitiés éternelles, des liens de soeurs va rapidement s'évanouir avec la prise de conscience par Scarlett qu'une hiérarchie s'est tout de suite constituée dans la classe, qu'elle est en bas de l'échelle et que si la cohésion du groupe se fait, c'est sur le rejet de sa personne...
Pièce chorale, portant sur scène - chose rare- une vingtaine de personnages uniquement féminins," Ces Filles-là" est,
comme "Holloway Jones" (Théâtrales, 2016),
une pièce optimiste, porteuse d'espoir.
Victime-émissaire du développement viral sur internet d'une photo, Scarlett,
ne va pas se laisser abattre et, avec une énergie tenace, va renverser totalement à son avantage la situation.
Mettant en perspective le personnage de Scarlett avec quatre autres héroînes qui l'ont précédée dans les années 20, 40, 60 et 90, Placey intègre son histoire dans celle du mouvement de libération des femmes. Il
signe par là une ode au féminisme qui doit toujours se réinventer et
renouvelle aussi le genre théâtral du proverbe dramatique : "Nous les filles, on doit se serrer les coudes."
Passée la surprise du franc-parler de ces adolescentes d'aujourd'hui qu' Evan Placey ne censure pas, cette pièce se révèle proposer un authentique théâtre d'éducation.
Né en 1983, Evan Placey a grandi à Toronto dans l'Ontario (Canada) et vit actuellement à Londres. Trois autres pièces de son théâtre pour "teenagers" n'ont pas encore été éditées en français : "Banana Boys", "Pronoun", "Consensual". http://www.orpheon-theatre.org/bibliotheque/litteraire/prix_jp.htm
État de tension dI'Isabelle Magnin /Compagnie Grand Bal
Du 25 février au 1er mars 2019, Isabelle Magnin sera en résidence d'écriture arts de la rue à la BAG pour État de tension. Ce nouveau projet de la compagnie Grand Bal est à la croisée de la littérature, de la danse et d’une pratique de la slackline, sangle souple tendue en hauteur. La démarche s'articule autour du livre de Maylis de Kerangal : Corniche Kennedy. Sur l’année scolaire 2019-2020, Isabelle Magnin proposera à des groupes scolaires de travailler sur ce projet hybride. Ce projet sera présenté dans les établissements scolaires et dans d‘autres lieux de l’espace public en fonction des groupes participants.
Vendredi 8 février 2019, 18h Du 8 au 15 février 2019, Orphéon-Bibliothèque Armand Gatti accueille « 16 joueurs plus un » , exposition des travaux du workshop Écrits de nous, récits de soi, encadré par Christine Gabory et Emmanuel Vigier (vidéastes), de seize étudiants de l'École supérieure d'art et design de TPM.
Samedi 26 janvier 2019, 15h.
L' après-midi d'une auteure : rencontre / lecture
Zone à étendre / Les Hérétiques de et par Mariette Navarro. Née en 1980 à Lyon, Mariette Navarro est poète et dramaturge. Ses textes poétiques (Alors Carcasse, 2011 - Les Chemins contraires, 2016) sont publiés par Cheyne éditeur. Son théâtre est publié chez Quartett : Nous les vagues – Les célébrations, 2011 - Prodiges, 2012 - Les feux de poitrine : six fêtes pour rester vivants, 2015. Au cours de la rencontre, Mariette Navarro reviendra sur son parcours et lira des extraits de ses deux dernières pièces publiées par Quartett : Zone à étendre (2017), mise en scène en novembre 2018 par Gérard Watkins et Les Hérétiques créée récemment par François Rancillac. Extraits de Zone à étendre Pas de Lune ? Il me semble que quelque chose grouille C'est un grand affairement. Pour apprivoiser notre peur il faudrait ne pas rêver chacun de notre côté. Il faudrait se mettre d'accord. Il faudrait avoir un plan pour nos rêves. On ne peut pas se contenter de la plainte et du constat.
C'est la forêt qui bouge qui fait tomber les rois. Dire que certains croient à la fin du monde, alors que ce n'est que le début. C'est simple, il n'y a qu'à faire ce qui est impossible.
19 janvier 2019, 17h30.
19 janvier 2019, 14h -17h. Pour le lycéen, l'étudiant, l'artiste de la scène, le citoyen...savoir s'exprimer à l'oral est de plus en plus un atout déterminant. Dans l'art oratoire du théâtre, Elisabeth Ciréfice, metteur en scène et pédagogue de théâtre (Conservatoire de TPM/ Université-Sud / Cie Juste en Face) puise des techniques, des postures et des dynamiques pour réveiller l'énergie de la parole en toutes circonstances et " l' orateur " qui est en vous: ancré, portant et porté par ses mots, faisant jouer les ressorts et les subtilités d'une langue inscrite dans le corps. En pratique collective et individualisée: mettre sa pensée en action !
14 janvier 2019 - 25 janvier 2019. « J’ai lu par hasard un livre, dont le titre m’a attiré, sans connaître le contenu. Saison brune, de Philippe Squarzoni. J’ai découvert ce que je pensais savoir : la catastrophe climatique vers laquelle nous fonçons. Je savais l’heure grave, je ne la savais pas désespérée. Ce livre m’a sidéré. J’ai commencé à écrire. Et cela a écrasé tous les autres projets que j’avais. Avec une question obsédante : comment allons nous parvenir à sauver notre H/humanité (autant au sens groupe sociétal que humanisme) ?
18 décembre 2018 - 6 janvier 2019. "Terra Lingua est le voyage de l’Homme du silence vers sa parole, qu’il ne lâchera plus, puis de la parole vers son silence c’est à dire l’écriture. Dans l’explosion jubilatoire des langues, Babel se dresse puis s’évanouit célébrant ainsi le génie de l’être humain à réinventer le monde dans chacun de ses mots.
Avec Terra Lingua, création en espace public ouvert, les Souffleurs commandos poétiques célébreront le génie formidable de l’homme qui invente son propre monde en le parlant et en l’écrivant. Une langue ne sert pas seulement à parler, elle sert à penser le monde… En le parlant. La mise en mouvement de cette puissance de l’être humain est l’ambition de Terra Lingua. Les Souffleurs tordront poétiquement et joyeusement le cou à l’idée que l’incroyable bouquet de nos langues serait la conséquence d’une punition divine de l’orgueil démesuré de l’homme. Le chemin de l’être humain, du silence à la parole, puis de la parole à l’écriture, le voilà,le véritable monument, la tour véritable. Les Souffleurs reconstruiront métaphoriquement le mythe de Babel en déplaçant les enjeux. L’escalier sans fin qu’ils édifient représente le travail de l’homme vers sa propre parole. Parole prise, la déconstruction silencieuse et chorégraphiée de la tour à peine érigée représentera le cheminement de la parole vers sa forme fixe, l’écriture, qui s’envolera en une tornade jubilatoire célébrant les 8 000 langues parlées sur la terre. Dans ces temps de grandes incertitudes, et de repli identitaire, il est vital de réaffirmer que les incroyables vitalité et diversité des pensées du monde à travers nos langues sont une chance inouïe pour tous. Perdre, ignorer ou mépriser une langue est aussi grave que de perdre définitivement un réservoir de molécules potentiellement utiles à l’humanité en matière de santé quand des espèces botaniques disparaissent à jamais de la surface de la terre."Olivier Comte.
Samedi 15 décembre 2019, 15h : Sortie de résidence d’écriture théâtrale Une jeune femme, désignée simplement par « La Chercheuse », est dans une expérimentation sensible du « vivant ». Elle s’interroge sur le sens réel de la vie en questionnant les schémas sociaux, idéologiques et normatifs dominants. Elle réexamine, remet en cause, déconstruit, les notions de « réussite sociale », d’« estime de soi », de « pouvoir », d’ « identité », de « confort matériel », de « bien-être »… Dans ce cheminement, elle convoque diverses situations, émotions, profils, personnages… Un chant choral, parfois cacophonique, déroutant, qui donne à entendre, en pointillés, un « manifeste pour le Vivant » Extrait de Tout est là :
Samedi 24 novembre 2018, 15h Deux conférences de Michel Séonnet & Olivier Neveux.
Armand Gatti, de mai en mai(s) par Michel Séonnet.
Pour Gatti, mai 68 est une rupture. Une rupture anticipée (il dresse des barricades dès l'année d'avant), une rupture qui va produire ses effets pendant des années. Son départ de France. Son attention au théâtre de rue. Au delà du Petit manuel de guérilla urbaine, pièces écrites pour être justement jouées dans la rue, Gatti écrira son grand texte de mai, de 1970 à 1972. Ce sera Le poème de Berlin, ou : Les personnages de théâtre meurent dans la rue. Il y écrit ceci :
"Mai 68
et ses nuits
le prélangage jeté à bas
les codes, leur signification
le langage suspendu...
et la destitution de
JE
en tant que dynastie
sa cassure en une multiplicité
de Je soudain étrangers les uns aux autres"
Michel Séonnet est né à Nice en 1953. Après avoir accompagné le travail d'Armand Gatti, il en a édité et préfacé les œuvres théâtrales (Éditions Verdier) et poétiques ( Gallimard, mars 2019). Il a publié une trentaine d'ouvrages dont plusieurs romans (aux éditions Verdier, Gallimard, L'Amourier), des essais et des albums jeunesse. Il a bâti l'essentiel de son travail autour de deux préoccupations : la guerre de 39-45, la collaboration, la résistance ; la Méditerranée, les va-et-vient entre les deux rives, l'immigration. Il mène régulièrement des projets d'écriture en compagnie d'habitants de différentes villes et quartiers populaires, personnes handicapées, incarcérées, peu alphabétisées. De nombreux livres sont nés de ce travail.Site : http://petitspointscardinaux.net/
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Assez d’actes, des mots ! par Olivier Neveux.
Et si Gatti avait inventé une façon inédite d’être militant ? Et dessiné d’autres espaces pour la révolution que ceux de la seule politique ? Et transformé le théâtre en conséquence.
La bataille n’est pas contre ces hommes à fusil. Elle est entre le réalisme dans le ciel plombé de la Berbeyrolle ce matin-là. Armand Gatti, in La part en trop. Olivier Neveux est professeur d’histoire et d’esthétique du théâtre à l’Ens de Lyon. Il co-dirige les Cahiers Armand Gatti. Il est l’auteur, entre autres, de Politiques du spectateur. Les enjeux du théâtre politique aujourd’hui (La Découverte, 2013) Théâtres en lutte. Le théâtre militant en France des années 60 à aujourd'hui (La Découverte, 2007) et de Le Théâtre de Jean Genet (Ides et Calendes, 2016).
Samedi 17 novembre 2018, 16h. de et par Mustapha Benfodil.
Durant un mois, Mustapha Benfodil sera en résidence d'écriture pour finir l'écriture de sa pièce Tout est là, qui sera créée en 2019 par la compagnie Stelisto de Tempo, dans une mise en scène de Coline Marescaux.
Au cours de son séjour à La Seyne-sur-Mer, il participera à l'opération Une auteure dans ma classe #4 etaccompagnera seize élèves d'une classe de Cm2 de l'école Jean-Zay dans l'écriture collective d'une pièce de théâtre.
Né en 1968, Mustapha Benfodil vit et travaille à Alger. Dramaturge, auteur de L'Orpheline est une épine dans le pied (mise en scène de Julie Kretzschmar, 2011, Théâtre des salins, scène nationale de Martigues), de Les Borgnes (mise en scène de Kheireddine Lardjam, 2012, l'ARC scène nationale du Creusot), Mustapha Benfodil a publié deux pièces : Clandestinopolis (l’Avant-Scène Théâtre, 2008), Le Point de vue de la mort (Al Dante, 2013), créé sous le titre End/Igné au Caire, Avignon (2013) puis à la Cartoucherie(2014).
Romancier il a publié quatre romans chez Barzakh :
Body Writing. Vie et mort de Karim Fatimi, écrivain 1968-2014 (2018);
Archéologie du chaos [amoureux] (2007, réédité en 2012, en France, chez Al Dante);
Les Bavardages du Seul (2003 );
Zarta/Le déserteur (2000)
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Il est également journaliste au quotidien francophone El Watan.
Extrait de Le point de vue de la mort.
BALBALA ( WILAYA DE OURGLA)
DÉCOUVERTE DE DEUX CADA
VRES DÉCOUPÉS À LA SCIE
Ça fait cinq jours jours qu'ils sont ici. Ça porte à cinquante trois le nombre de morts enregistrés depuis le début du mois. Les gendarmes ont débarqué à la tombée de la nuit avec une ambulance de la protection civile. Je les vois déposer brutalement deux sacs poubelle remplis de viande humaine, avec juste une étiquette dessus pour indiquer leur date de péremption. J'ai dû improviser moi-même les sacs mortuaires. Tout manque dans cet hosto de merde, jusqu'au fil chirurgical !
...Des prélèvements effectués sur les cadavres ont été envoyés à l'Institut national de criminologie pour expertise.
Comme d'habitude, on aura les résultats dans dix ans. En attendant, ils pourrissent là sous mon nez.
Samedi 10 novembre 2018, 15h. de Barbara Métais-Chastanier pour le projet De quoi hier sera fait.
"Avec les élèves de CM2 de l'école Jean-Zay, nous avons pendant plusieurs semaines exploré leur quotidien, leur quartier, la ville, et les rêves qu'ils ont pour celles-ci. De nombreux rendez-vous ont été organisés, à l'école comme en extérieur, avec les parents comme avec les enfants, pour croiser les expériences, les désirs et les mémoires. Il s'agissait tout autant d'écrire ensemble une courte pièce, d'initier les enfants à l'écriture documentaire que de mener une enquête à La Seyne-sur -Mer sur les utopies d'aujourd'hui dans un quartier où on pourrait croire - à tord - qu'elles n'y existent que trop peu. Loin du littoral et de ses villas, loin des artifices de l'urbanisme touristique et des paysages pour carte postale, dans la ZUP de Berthe, nous avons pendant plusieurs semaines travaillé le muscle de l'utopie. Cette rencontre a donné lieu à l'écriture d'une courte pièce - ZUP et VILLA -, réécriture contemporaine du conte du joueur de flûte de Hamelin, interrogation chorale et documentaire sur le quartier de Berthe et sur son histoire. Elle a également nourri le travail d'écriture et d'enquête autour des utopies qui donnera lieu à l'écriture de De quoi hier sera fait - second volet d'un diptyque consacré aux utopies qui sera mis en scène par Marie Lamachère. Le 10 novembre aura donc lieu une présentation-lecture de la pièce par les enfants de la classe de CM2 de Marie-Hélène Crayssac de l'école Jean-Zay ainsi qu'une restitution du travail d'enquête réalisé à La Seyne- sur-Mer autour des utopies. Cette enquête sera présentée sous la forme d'un film documentaire Il va être la neige, composé de courts chapitres réalisés avec les enfants." Barbara Métais-Chastanier.
Samedi 13 octobre 2018, 16h. Ouvrir le livre de mai avec Stéphane Gatti, cinéaste
Rencontre avec le réalisateur et projection de deux films.
Ouvrir le livre de mai est le titre générique regroupant vingt-deux films d'une heure réalisés en 2008 par le cinéaste Stéphane Gatti. Présenté notamment en mai 2018 à Beaubourg dans le cadre de Mai 68, Assemblée générale, ce cycle documentaire est constitué de vingt-deux entretiens de Stéphane Gatti avec vingt-deux protagonistes de l'époque : Prisca Bachelet, Henri Benoit, Daniel Bensaïd, Jean-Claude Bourgeois, Paul Brétecher, Laurent Cartier, Jean-Pierre Duteuil, Tiennot Grumbach, Nicolas Hatzfeld, Marc Kravetz, Jean-Pierre Le Dantec, Gus Massiah, Jean-Louis Péninou, Jean-Claude Polack, Anne Querrien, Jacques Rancière, Jacques Rémy, Nadia Ringart, Emmanuel Terray, Jean Schalit, Marie-Noëlle Thibault, Jean-Pierre Thorn. Vingt-deux témoins - exerçant aujourd'hui les métiers de journaliste, philosophe, enseignant, ingénieur, écrivain, cinéaste, éditeur, psychanalyste, avocat, technicien, anthropologue, sociologue paysan- reviennent sur ce qu'ils faisaient en mai 68. Lire la suite ... "Mai 68 est à la fois un moment crucial et un mirage.(...) Le philosophe Dembe dit notre seul identité c’est le trajet. Partant de cette idée nous avons voulu réunir des trajets que nous suivons mot à mot dans des entretiens qui durent une heure. Pour chacune des vingt-deux personnes interrogées, Mai 68 a joué un rôle de bascule, d’accélérateur. Donner à entendre cette addition, c’est proposer une immersion pour ressaisir en profondeur ce qui s’est réellement débattu. C’est permettre à chacun de se forger sa propre opinion. Tout semble se jouer autour d’une conception ouvriériste. Dès lors il y a ceux qui vont pousser cette logique au paroxysme. Et ceux qui vont imaginer d’autres fronts de questionnements. Il y a ceux qui participent au bref été du mouvement libertaire du 22-Mars. Il y a ceux qui se lancent dans la fabrication de journaux Il y a ceux qui accompagnent les révolutions des pays tiers Il y a ceux qui s’établissent en usine Il y a ceux qui profitent du bouillonnement social pour franchir les barrières Il y a ceux qui en veulent en finir avec le bagne asilaire Il y a ceux qui veulent changer l’université Il y a ceux qui essayent de mettre des mots sur ce qui bouge Il y a ceux de la Sorbonne. " Le cycle documentaire sera diffusé à la carte jusqu'au 22 décembre les mercredis et vendredis de 10h à 18h, dans le cadre de l'exposition 68.La Passion d'Armand Gatti. Petit glossaire des espaces, organisations et lieux ayant servi de gare de triage aux enfants de Mai (avant, après et pendant). (Format pdf) 10 octobre - 22 décembre 2018 68. La passion d'Armand Gatti. L'exposition. 68.La passion d'Armand Gatti. L' exposition -s'appuyant sur une riche documentation (affiches, livres, tapuscrits, revues, tracts, programmes, photos ... - se propose de retracer et de contextualiser le parcours d'Armand Gatti, de la création de V comme Vietnam * (avril 1967) à l'interdiction de La Passion du Général Franco au Théâtre National Populaire de Chaillot, en décembre 1968. La période est, théâtralement, particulièrement fertile pour Gatti : 5 novembre 1967, création de La Passion du général Franco* à Kassel; 15 mars 1968, création de Les Treize soleils de la rue Saint-Blaise * au Théâtre de l'Est parisien; 26 mars 1968, création de La Cigogne par le Théâtre Universitaire de Strasbourg; création en juillet de V wie Vietnam à Leipsig ; 15 septembre, création de La Naissance* au Théâtre de La Fenice, dans le cadre de la biennale de Venise ... Il faut aussi évoquer la publication en France, dans la collection "théâtre" du Seuil, de quatre de ses pièces*, la publication en Italie et en Allemagne de deux traductions de V comme Vietnam...Année pour le moins prolifique. 68 est aussi une année charnière dans l'écriture de Gatti. Progressivement, l'auteur, et metteur en scène, est amené à se remettre en question, expérimenter un autre processus de travail : écrire avec des gens, des populations, ne plus jouer dans les théâtres, ne plus travailler avec des comédiens professionnels, voire ne plus signer ses textes.
Année de tous les possibles, 68 va se conclure par la censure d'une de ses pièces - signe manifeste que "l'ordre" est de retour - avec pour conséquences la rupture avec l'institution théâtrale française, son exil en Allemagne.
Début d'un nouveau cycle pour le maquisard de La Berbeyrolle, qui va l'amener à actualiser et continuer à porter haut le mot "Résistance".
Exposition visible jusqu'au 22 décembre 2018, mercredis et vendredis en continu de 10h à 18h.
Samedi 6 octobre 2018, 16h Du 4 octobre au 10 novembre 2018, Barbara Métais-Chastanier est en résidence d'écriture à la BAG pour poursuivre l'écriture de sa pièce De quoi hier sera fait. Au cours de son séjour à La Seyne-sur-Mer, elle participera à l'opération Une auteure dans ma classe #4 :elle accompagnera seize élèves d'une classe de Cm2 de l'école Jean-Zay dans l'écriture collective d'une pièce de théâtre.
Née en 1984, Barbara Métais-Chastanier est auteure, dramaturge et maître de conférences en littérature et arts. Elle a collaboré comme auteure avec la metteure en scène Keti Irubetagoyena (Embrassez-les tous, Centrequatre, 2012, Il n’y a pas de certitude, La Commune, 2016, La Femme® n’existe pas, 2018) et plus récemment avec Marie Lamachère (Nous qui habitons vos ruines, 2017). En 2014, avec Olivier Coulon-Jablonka (mise en scène), Camille Plagnet et huit comédiens sans-papiers habitant dans un squat à Aubervilliers, elle crée 81 avenue Victor-Hugo au théâtre La Commune. La pièce est ensuite reprise dans le cadre du Festival d’Avignon, à Riga, Marseille et à Paris dans le cadre du Festival d’Automne. Extrait de Chroniques des invisibles
"Merci. Je salue le public. Bonsoir à tous. Je suis arrivé en France en 2008 précisément. Je suis Ivoirien, j'ai transité par le Mali, l'Algérie, la Libye, l'Italie... - Combien de temps? réplique Laure Adler. - Ça a duré trois ans et demi. D'ailleurs, je l'explique dans la pièce. Dans le théâtre. J'explique mon parcours. Ça a pas été facile". En l'écoutant parler, j'entends cette jeune lycéenne qui avait demandé un soir après la pièce : "Mais c'est vrai ça, la traversée du désert ?" Diomandé lui avait répondu : "Bon, vous savez, il y a le théâtre et il y a la réalité, tu vois. Là ce que je vous ai montré, c'est pour le théâtre. Mais le désert, en vrai c'est pire, oui. Alors c'est vrai, tu vois, c'est vrai, même pour le théâtre".
Samedi 29 septembre 2018, 16h-19h. Née en 1978, Marine Bachelot Nguyen, après des études de Lettres/Arts du spectacle, enseigne en lycée option théâtre (2001-2003), travaille comme dramaturge pour le Théâtre de la folle pensée (2002-2007), poursuit des recherches universitaires sur le théâtre politique, tout en développant son travail d’écriture et de mise en scène. Dans son travail, elle explore l’alliance de la fiction et du document, les croisements du corps et du politique, les questions féministes et postcoloniales. Incipit : Le fils
Samedi 22 septembre 2018, 16h-19h 68, la passion d'Armand Gatti 1 : Le mouvement étudiant et le théâtre avec Jean-Jacques Hocquard Né en 1941 à Paris, Jean-Jacques Hocquard est nommé en 1961 en charge de la culture au bureau de l'UNEF (Union nationale des étudiants de France). Avec Jean-Pierre Miquel, il réactive la vieille Fédération nationale de théâtre universitaire ( FNTU), créée en 1948 et contribue en 1963 avec Jack Lang au premier Festival international de théâtre universitaire de Nancy. En 1964, il devient permanent de la FNTU et lance la revue Calliope à laquelle participent entre autres Émile Copfermann, Alain Crombecque, Serge July, Lucien Attoun, Patrice Chéreau, Jacques Nichet...
En 1967, il noue particulièrement des liens avec Armand-Dante Gatti, lors de la création de de La Nuit des rois de Shakespeare par les comédiens de Toulouse face aux aux événements du du Sud-Est asiatique (V comme Vietnam) : c'est lui qui organise la tournée de la pièce, écrite et mise en scène par Gatti, commande d'écriture du Collectif intersyndical d'action pour la paix au Vietnam dont l'UNEF était membre.
Depuis cette date, pendant cinquante ans, jusqu'au décès de Gatti en 2017, il l' accompagnera, dirigeant avec lui La Parole errante, installée à Montreuil.
Jean-Jacques Hocquard est l'auteur notamment, avec Pauline Tanon, de '"Armand Gatti dans le maquis des mots" (Actes Sud, 2014), prix du syndicat de la critique, meilleur livre de théâtre 2014.
Extrait : Le mouvement étudiant et le théâtre (...) nous lançons un vaste questionnaire dans toute la France sur les activités culturelles des étudiants (...) il fait apparaitre au moins un théâtre universitaire par académie. Sont implantés à Paris, outre le Groupe antique, le Théâtre espagnol créé en 1957 à l'Institut d'études hispaniques, le Groupe théâtral des étudiants en dentaire créé en 1959 par Raymond Gerbal, un animateur de Travail et Culture, la troupe qu'Ariane Mnouchkine a fondée en 1959, l'association théâtrales des étudiants de Paris (dont le président d'honneur est Roger Planchon); celle de Patrice Chéreau qui avec Jean-Pierre Vincent a "repris" la Troupe du lycée Louis -Le-Grand; le Groupe de théâtre italien (...) En province, le Théâtre universitaire est implanté à Strasbourg, Lille, Lyon, Bordeaux ( depuis 1951), Montpellier depuis 1955, Clermont-Ferrand depuis 1959, Rennes, Poitiers, Besançon, Grenoble, Pau, Toulouse, Amiens. Le TUM à Marseille est créé en 1962, le TU d'Aix-en-Provence en 1965. Face à ce foisonnement que faire ? in La décentralisation théâtrale. 1968, le tournant
(Actes Sud, 1994)
Samedi 8 septembre 2018, 16h- 19h.
L' après-midi d'une auteure : rencontre /lecture Cross, chant des collèges / Atomic man, chant d'amour de et par Julie Rossello-Rochet. Née en 1987 à Lyon, Julie Rossello-Rochet, après avoir pratiqué théâtre et chant dans l’enfance et intégré une classe à PAC littéraire option art dramatique, suit des études de droit, puis de lettres et d’espagnol, en partie à Madrid et Montréal où elle commence à écrire des récits de voyage et des pièces de théâtre. En 2012, elle est diplômée de l’Ensatt, département « écriture dramatique » (http://www.ensatt.fr/), puis entame à partir de 2013 des recherches en doctorat à l’ENS-Lyon, à l’université de Montréal puis à l’université Lumière de Lyon. Son travail porte sur les œuvres d’autrices dramatiques françaises du XIXème?siècle, alors juridiquement mineures, engagées dans la vie publique, en particulier par le biais du théâtre. Depuis 2009, dix de ses pièces ont été mises en scène, trois ont été traduites (Zone en chinois, Eleonora. Dreams about Billie Holiday’s lies and lives, en anglais et Atomic man, chant d’amour en espagnol), cinq ont été éditées. Au cours de la rencontre, Julie Rossello-Rochet lira des extraits de ses pièces publiées : Duo, lorsqu’un oiseau se pose sur une toile blanche, (L'Entretemps, 2014) renouvelle le thème de la conversation avec les morts, sous la forme de deux entretiens post-mortem avec Pina Bausch et Merce Cunningham ; Cross, chant des collèges (Théâtrales, 2016 ) aborde avec douceur, à travers le cas de Blake, douze ans, le thème du harcèlement et donne des clefs pour en sortir; Atomic Man, chant d'amour (Théâtrales, 2018) mêle histoire personnelle et collective à travers le parcours d'un garçon, de sa naissance en 1999 lors de l’éclipse totale de Soleil à l'anniversaire de ses dix-huit ans; Part-Dieu, chant de gare retrace le trajet chaotique et le calvaire administratif entre Lyon et Paris d’un jeune Congolais exilé politique. La prochaine pièce de Julie Rossello-Rochet, Sarrazine, ou le risque de la liberté, à partir de la vie et l’œuvre d’Albertine Sarrazin, sera créée du 7 mars au 10 avril 2019 à La Comédie de Valence, centre dramatique national Drôme-Ardèche.
Extrait de Cross, chant des collèges
Elle chancelle dans la rue et elle danse, Léon chante, Lyca marche et titube. Elle avance et elle saute en même temps, elle a des ventouses partout qui se collent aux seins de Lyca, aux bras de Léon, elle a des lèvres qui font éclore des baisers, elle coïncide avec elle, elle coïncide avec eux ; ils sont là.
Éphémères dans la ville, poreux et opaques, superficiels pour tout dire. Sous les réverbères, leurs frêles silhouettes ne forment plus qu’une luciole à point nommé. Minuscules ils dégagent une énergie folle, ils s’offrent gravement dans la certitude d’être mortels.
À chaque pas, ils s’arrêtent, ils se serrent fort, très fort, alors l’électricité reprend, elle se propage et les fenêtres s’allument, c’est si puissant que les immeubles étincellent jusqu’au bout de la rue puis la ville aussi et tous les pays et tous les continents ; ils portent la nuit dans l’œil et ils allument le globe.
Du 1er au 13 juillet 2018 Résidence d'écriture théâtreSarrazine de Jule Rossello-Rochet
http://www.orpheon-theatre.org/bibliotheque/litteraire/accueil_auteur.htm Alors que le taux de criminalité ne cesse de baisser, la France traverse « la période la plus répressive de son histoire récente en temps de paix » avec 66 000 détenus comptabilisés en 2015 ; trois fois plus qu’il y a soixante ans. Conduite par le désir de comprendre pourquoi, j’ai décidé de mener une enquête historique et sensible, accompagnée par une consœur admirée qui passa neuf ans en détention, où elle conçut l’essentiel de son œuvre : Albertine Sarrazin.
Albertine Sarrazin (1937-1967), née à Alger de père et mère inconnus, adoptée par un colonel de l’armée française à deux ans, élève brillante à Aix-en-Provence à dix ans, en maison de redressement à Marseille à quinze ans, prostituée à Paris à seize ans, condamnée pour hold-up armé à dix-huit ans, évadée de prison à vingt ans, en cavale à vingt-et-un ans, mariée à son grand amour à vingt-deux ans, pigiste au Méridional à Alès à vingt-sept ans, autrice de centaines de lettres, de dizaine de poèmes et de trois romans à succès – La Cavale, L’Astragale, La Traversière – à vingt-huit ans, morte à trente ans d’une opération mal préparée. Cette étoile filante de la littérature française renseigne quant au « pouvoir de la Norme » en vigueur en France dans les années 1950 et m’interroge quant à celui mis en œuvre, aujourd’hui, en 2018. Qu’est-ce qu’être « hors norme », que signifie « être en mis marge » ? Lorsqu’on est une femme ? Un homme ? Lorsqu’on est pauvre de naissance, ou inversement bourgeois ? Étranger ? Au Moyen-âge, « sarrazin » désigne la population musulmane d'Afrique, d'Espagne et d'Orient. Née dans un pays colonisé par la France, l’Algérie, d’une mère espagnole et d’un père inconnu, Albertine Sarrazin est une sarrazine. Dans Surveiller et punir, Michel Foucault tend à démontrer comment chaque condamné pose une question à la société et comment chaque supplice judiciaire constitue un rituel politique ; une cérémonie par laquelle le pouvoir se manifeste. Par l’écriture de ce texte, il m’intéresse de savoir, ce que raconte la condamnation d’Anne-Marie A. (qui deviendra Albertine Sarrazin) de cette France en guerre d’Algérie dirigée depuis la fin de la seconde Guerre mondiale, en pointillé, par le militaire général Charles de Gaulle. Comme il m’intéresse de savoir ce que raconte les condamnations d’Haddi X, Mohamed X, Damien X, Vincent X, Belkacem X, Mohammed X, rencontrés le mois dernier à la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône, de « notre France de 2018 ». Il s’agit donc, pour le moment, d’une recherche qui a pour point de départ des condamnations ; ces cérémonies si spéciales qui mettent en jeu la « dissymétrie des forces ». Cette femme arabo-hispanique, venue d’une colonie française, écrivaine, condamnée pour sept ans aux assises alors même qu’elle n’était pas armée lors du dit « hold-up », mais considérée comme le « cerveau de la bande », à qui l’on reprocha « son ardeur à vivre » et pour tout dire, son absolue soif de liberté pourrait bien être, le temps d’une réflexion manuscrite, en forme de cavale, le symbole du symptôme qui révèle la norme, ce pouvoir qui tend à nous préserver de ce que l’on est ; des êtres complexes, des intelligences obscures, des forces traversées d’ombres et parfois de lumière. Julie Rossello-Rochet. La pièce sera créée du 7 mars au 10 avril 2019 à La Comédie de Valence, centre dramatique national Drôme-Ardèche.
20 juin - 28 septembre 2018 Anne Wendling investit les espaces - intérieur et extérieur- du 5, Martel Esprit : installation en façade de peintures sur lits de camp; sculptures, jeux de construction, gravures, dessins,
livres d’artiste,
monotypes, peintures sur bois, papier, acier,
dans la bibliothèque, l’escalier, les deux salles du 1er étage.
Après les années aixoises au sein du mythique groupe de théâtre musical Les Mirabelles, les défilés ludiques des années Paris-New York-Avignon où elle s’affirme comme performer et styliste, l’apprentissage professionnel du travail du métal, Anne Wendling poursuit sans se répéter son voyage d’artiste, multipliant les possibles et les surprises. Curieuse, généreuse, lucide, elle se remet régulièrement en question, et en route (série des cartes de géographie). Ouvrant de nouveaux champs à son énergie créative par l'exploration de différentes techniques, elle se renouvelle périodiquement au risque du feu en abordant des supports inattendus.
Si ses oeuvres récentes sur papier traduisent des retrouvailles joyeuses, une danse apaisée avec la lumière, les arbres, les couleurs des paysages méditerranéens ( Pins Pipole), sa quête
d'infini la pousse vers des horizons inconnus, des cieux lointains d'avant le temps
(série Les Galaxies) voire au fond des mers où à travers reflets et miroitements flottent les ombres d'étranges nageurs. L’exposition non-exhaustive présente des traces de son travail réalisé depuis plus de dix ans, successivement dans le Gard, Marseille, la Haute Provence, Bruxelles, enfin à la Seyne-sur-Mer, où il y a quatre ans elle a trouvé un nouveau port d’attache.
https://anne-wendling.fr/
1er juin 2018 Le secret de Grésigrove, Le jour où j'ai bouché les toilettes, Un monde nouveau, Sauver X, quatre pièces de théâtre, qui ont la particularité d'avoir été écrites durant l’année scolaire 2017-2018 par des élèves de trois classes de CM2 et d’une classe de 6ème de quatre établissements scolaires de La Seyne-sur-Mer, dans le cadre de l'opération Un(e) auteur(e) dans ma classe.
Jeudi 31 mai 2018, 19h30 Rencontre /lecture
Les sept fois où j'ai rencontré ma mère de et par Nicolas F.Vargas
Avec sa pièce Hashtag Romjul (L'Harmattan, 2016), Nicolas F. Vargas est, dans la catégorie 3ème/Seconde, le lauréat du XVème Prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public. À une très large majorité, les votes des élèves se sont portés sur son texte dont l'action se situe aujourd'hui dans un collège où, dans le cadre d'une représentation de fin d'année, des élèves de troisième jouent l'adaptation contemporaine en une heure d'une célèbre pièce de Shakespeare. Elle, fille bonne famille et excellente élève, tombe en amour d'un mauvais garçon." On ne tombe jamais amoureuse du premier de la classe.Les petits rascals ont ce charme bien à eux. And you Juliette you like bad boys." La rencontre avec Nicola F. Vargas se fera sous la forme d'un entretien sur son parcours depuis sa première pièce publiée en 1999, Caféine (Gare au théâtre);on reviendra plus particulièrement sur deux de ses pièces Decadence Composite & White Spirit ( L'Harmattan, 2016) ayant pour cadre un lycée. Au cours de la soirée, l'auteur lira un texte en cours d'écriture "Les sept fois où j'ai rencontré ma mère". Du même auteur, chez L'Harmattan De chair et de boue (2014), Kamasutra Parkinson Blues (2007), Tequila Shot (2006); chez ETGSO n°5, Desiderata meridian (2008). Extrait de Hastag Romjul ROMÉO : Bâtard LE PROF : Qu'est-ce tu as dit ?
ROMÉO : c'est bon, j'ai rien dit.
LE PROF : Ah ! Non, c'est pas comme ça que ça va se passer cette fois. C'est un peu trop facile de provoquer et de s'en tenir là...Tu vois j'avais préparé un cours pour aujourd'hui mais je crois qu'on a mieux à faire.
Ça te convient pas visiblement ? Tu sais quoi, je te donne la parole. Tribune libre ce matin. T'as tout le temps que tu veux. Allez ! Dis-nous un peu le fond de ta pensée.(...) Ben alors, qu'est-ce qui se passe ? La grande gueule du collège n'a rien à nous dire ce matin ?
ROMÉO : Je vais vous éclater la face, c'est ça qui va se passer (...) Ça m'intéresse pas tes cours, pas comme ça, pas à 9 heures du mat.
Du 22 mai au 1er juin 2018 Dans le cadre d'un projet du Conservatoire Toulon Provence Méditerranée sur la thématique "les personnages de de notre territoire", Élisabeth Cirefice, Denis Grandclément et Christophe Poudenx ont réalisé un parcours multimédia autour du directeur d'Orphéon-Bibliothèque de théâtre Armand Gatti. Artiste du spectacle vivant, grand connaisseur de l'histoire, de l'actualité des écritures dramatiques et de la création dramatique locale, membre de la Commission théâtre du Centre National du Livre depuis 2017, Georges Perpes, né en 1953 à Toulon, est un "personnage" du territoire. En 2000, il fonde à Cuers, avec Françoise Trompette, cette bibliothèque spécialisée en théâtre, aujourd'hui sise à La Seyne-sur-Mer. La structure, lieu de résidence d'écriture et de diffusion dispose d'un fonds de plus de douze mille ouvrages de théâtre. Autour d'elle gravitent des "lecteurs-acteurs" nécessaires "au voyage des livres" et à la diffusion de la pensée culturelle militante.
Mardi 15 mai 2018, 19h30, auPôle Jeune Public (Le Revest) Lecture
Au pied du grillage... de et par Philippe Gauthier, en partenariat avec le P J P.
Avec sa pièce Quelques minutes de silence ( l'école des loisirs, 2016), Philippe Gauthier est, dans la catégorie CM2/ 6ème, le lauréat du XVème Prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public. À une très large majorité, les votes des élèves se sont portés sur son texte dont l'action se situe dans une école primaire française. Suite à des attentats, l’entrée de l'école est maintenant protégée par des sacs de sable; elle est survolée régulièrement par un hélicoptère; habillés de gilets pare-balles, Gus et ses copains de CM2 rampent dans la cour ou doivent observer au garde–à-vous des minutes de silence rythmées par des sifflets. « C’était bien l’école avant. On pouvait rire, jouer, bouger. Pas toujours, c’est sûr, mais chaque jour un petit peu. C’est important ça, de rire et de jouer. C’est un peu comme le jus de viande avec les brocolis vapeur. Maintenant y a plus de jus de viande. Juste des brocolis vapeur. Et encore, sans sel. ».
Au cours de la soirée, l'auteur lira un texte en cours d'écriture "Au pied du grillage...". Cette lecture sera précédée d'un entretien autour de son parcours, et plus particulièrement deux de ses pièces publiées par l'école des loisirs et précédemment élues par les élèves du Var : Chant de mines en 2010 et Balle(s)perdue(s)? en 2013.
Incipit de Au pied du grillage... Un grillage. Haut. Très haut. En son sommet des barbelés. Rouillés. Au pied du grillage, Emma. Treize ans. Peut-être quatorze. Une bouteille en plastique dans les mains qu'elle vide délicatement
sur le sol. De l'autre côté du grillage, caché derrière un buisson rachitique, Marty. Le même âge.
Ou presque. Il regarde la jeune fille. Discrètement. Autour d'eux, la campagne, vivante...
MARTY : Je l'observe. Depuis plusieurs jours. Je viens ici, juste derrière ce buisson et la regarde
vider sa bouteille sur je ne sais quoi. Tous les jours, à la même heure, le même rituel. J'aimerais
bien savoir ce qu'elle fait. Comprendre pourquoi elle vide cette flotte, là. Toujours au même endroit.
Certainement elle arrose. Mais quoi ? Rien qui pousse ici. Pas le moindre petit brin d'herbe. Et
quand y en a un qui tente sa chance, aussitôt ils viennent pulvériser leur poison. Voudraient pas que des plantent viennent abîmer leur beau grillage.
Temps.
J'pourrais aller lui demander. M'approcher et lui poser simplement la question. Mais bien trop peur
de l'effrayer. Et qu'elle s'en aille pour ne plus revenir. J'veux surtout pas. Non. Je veux qu'elle
revienne là tous les jours. Encore et encore. Et que je la regarde. Encore et encore.
Du 29 avril au 12 mai 2018 C'est lors de conférences dans des universités aux USA en 2011, puis en Allemagne, en Italie, en Hollande, en France, où Sandy Sun présentait sa carrière et ses créations au trapèze, que l'émotion et l'enthousiasme des auditeurs l'ont décidée à écrire une « autobiographie trapézoïde » qui deviendra peut être un spectacle. « Ce qu'ils appelaient un numéro, était pour moi une histoire, politique, érotique, intime (...) Voilà c'est tout cela qui fait vibrer la vie d'une trapéziste soliste virtuose. C'est pour cela que je me suis suspendue par un seul talon à dix mètres au dessus de vos têtes. C'est pour cela que je suis tombée, que je me suis relevée. »
Vendredi 20 avril 2018, 19h De Gaulle 68.La révérence de Philippe Chuyen et José Lenzini.
avec Philippe Chuyen et la compagnie Arscénicum théâtre.
Après l'incontestable succès de sa précédente création pour boulodrome, "Les Pieds tanqués", Philippe Chuyen est revenu en résidence à La Seyne, ville natale d’Henri Tisot ("premier comique de la République"), pour sa nouvelle pièce, co-écrite avec José Lenzini : "De Gaulle 68.La révérence".
Les 29, 30, 31 mai 1968 restent encore méconnus. Moment de trouble profond et d'incertitudes - les risques de guerre civile sont réellement possibles - c'est un moment charnière où gouvernement et chef de l'État, harassés par plusieurs semaines de crise intense et de nuits blanches sont sur le point de craquer. En compagnie de tante Yvonne, de son aide de camp François Flohic - l'Amiral a témoigné spécialement pour cette création- de Gaulle fuit secrètement en hélicoptère vers Baden-Baden… La pièce sera créée à l’Espace Comédia (Toulon) les 29 et 30 mai 2018.
EXTRAIT de De Gaulle 68.La révérence
Du 14 au 28 avril 2018 Résidence d'écriture arts de la rue
Le fabuleux voyage d’Éric Manhes.
Autour de la réouverture prévue en 2019 à Marseille de la Villa Méditerranée avec un fac-similé de la grotte Cosquer, se construit patiemment, avec toute la lenteur nécessaire, l'un des projets les plus poétiques nés depuis trente ans dans l'imagination d'un artiste oeuvrant pour l'espace public. Eric Manhes et son équipe se proposent de faire voyager, par le canal du Midi puis la Méditerranée, l'artefact d'un mammouth de la grotte préhistorique de Pech Merle (Lot) à la rencontre du pingouin de la grotte Cosquer (Morgiou). Puis retour, avec le pingouin. Ce "fabuleux voyage", re-liant Occitanie et Région Paca, est à la fois un voyage dans le temps, un conte moderne, un rêve les yeux ouverts, et aussi un moteur de recherche : il est la possibilité d’un accès au "Gai savoir" et au partage de connaissances dans la rencontre de personnalités de premier plan dont le dénominateur commun est le souci des autres et par voie de conséquence la transmission.
Vendredi 13 avril 2018, 19h. Jasmine est une jeune fille de 16 ans qui vit dans une cité de la périphérie d'une petite ville du sud de la France. En grandes difficultés scolaires, Jasmine rêve de faire bouger les choses, de partir du lycée, de la cité, de sortir de l'anonymat, de l'invisibilité à laquelle elle se sent réduite.Bien qu'elle fasse l'admiration de ses camarades pour sa personnalité autant que pour sa beauté, elle se renferme dans son mal-être.C'est sur internet qu'elle va trouver la réponse à son désir autant qu'un écho à sa colère, en la personne d'un jeune homme qui habite une petite ville du nord de la France, fiché S... Ce n'est pas Jasmine qui parle mais sa meilleure amie Imène. Elle s'adresse à la mère de Jasmine et fait le portrait de cette amie avec qui elle se projetait dans un avenir heureux et dont elle n'a pas vu la dérive suicidaire.Le monologue d'Imène est traversé par des voix, celle de Jasmine, celles des autres élèves et celle du professeur qui fait remplir aux élèves un questionnaire sur le suicide chez les adolescents.
Vendredi 6 avril 2018, 19h. 2015, à Jérusalem. Alors que la situation est plus tendue que jamais dans cette ville divisée entre Israéliens et Palestiniens sous le regard impuissant des Nations unies, un étrange projet naît dans la tête de héros contemporains. Il s’agit de monter une pièce de théâtre avec des acteurs de Jérusalem, de Cisjordanie et de Galilée, qui retrace la longue souffrance de ceux qui ont perdu leur terre dans la nakba (la catastrophe), mais aussi celle de ceux qui ont perdu leur famille dans la Shoah. Un sujet explosif. L’auteur et co-directeur du Théâtre des Quartiers d’Ivry, Adel Hakim, demande au dramaturge Mohamed Kacimi de l’accompagner dans l’aventure de la création de sa pièce : «?Des Roses et du jasmin?», au Théâtre National Palestinien (T.N.P.) de Jérusalem. Mohamed Kacimi tient ici la chronique de cette mise en scène impossible, de février à juin 2015.
Né en 1955 à El Hammel, Mohamed Kacimi a notamment publié : Moi, la mort, je l'aime, comme vous aimez la vie ( L'Avant-scène, 2017) - La Confession d'Abraham (Gallimard/Folio, 2012) - Terre sainte ( L'Avant-scène/Quatre Vents, 2006) - Babel Taxi ( Lansman, 2005) -1962 ( Actes Sud-Papiers, 1998) - Rien ne vaut le réel contre l'inquiétude ( Les Cahiers de l'Égaré, 1999). Extrait : Jours tranquilles à Jérusalem. Mercredi 11 février 2015 Il fait un froid de canard à Jérusalem. Nous travaillons depuis une semaine dans une petite salle, encombrée de gradins bleus couverts de poussière et de manuscrits. La lumière est faible, le chauffage en panne, et le sol jonché de mégots et de gobelets écrasés. Autour de la table, huit comédiens fument à tombeau ouvert.Ils lisent la dernière pièce d'Adel Hakim "Des Roses et du jasmin". Le texte d'Adel est une fresque épique, portée par le souffle d'une tragédie grecque. Il balaie soixante ans de l'histoire tumultueuse de la création de l'État d'Israël et des drames du peuple palestinien : en 1944, Myriam, une jeune femme juive qui a fui l'Allemagne pour rejoindre Jérusalem, rencontre John, un officier britannique. Ils ont une fille, Léa. Mais John est tué lors de l'attentat contre le King David, commis par l'organisation de l'Irgoun, à laquelle appartient Aaron, le frère de Myriam.Vingt ans plus tard, malgré l'opposition de ce dernier, Léa épouse Moshen, un jeune homme palestinien. En 1988, Yasmine et Rose, les filles de Léa et Moshen, se retrouvent dans deux camps opposés, l'une soutient l'Intifada, et l'autre est engagée dans l'armée israélienne.
" Des Roses et du jasmin" sera présenté par le T.N.P. dans la mise en scène d' Adel Hakim (Le Caire, 1953- Zurich, 2017) au Théâtre Liberté les 13 et 14 avril 2018, 20h30.
Vendredi 23 mars 2018, 19h
Lecture Moi Tina Modotti de et par Michel Costagutto, avec Francine Di Mercurio.
Monologue qui redonne vie à Tina Modotti (1896-1942) modèle, actrice, photographe et militante révolutionnaire.
Michel Costagutto vit et écrit dans le Var. Son théâtre est publié chez Les Amateurs maladroits : Gênes drapeaux noirs (2016)- Flamme dans mon coeur - Une enfant radieuse (2012) - Même du plus loin (2009) - Gena & John (2008) - Le léopard meurt avec ses taches (2006) - Don Juane (2000).
Francine Di Mercurio, comédienne et auteure, a notamment écrit en 2016 une thèse de doctorat sur "Les images scéniques de Roméo Castellucci" et publié en 2013, chez Villa-Cisneros, trois pièces de théâtre : Animal perplexe – 45 minutes – La mémoire et l?écume.
incipit Moi Tina Modotti
Je m’appelle Tina, Tina Modotti. Je suis morte dans un taxi par une fin d’après-midi chaude à Mexico, dans la première moitié du siècle vingt...pour vous dire que ça fait un bail...j’ai été empoisonnée par l’homme qui était le soleil de ma vie; depuis des jours je me sentais très faible, j’avais de violentes douleurs au ventre, des vertiges et des éblouissements, des absences terribles...je me sentais fuir comme une bouteille percée et je ne savais pas que c’était mon âme qui se barrait...parlez-vous toujours de l’âme gens de 2017? oui c’est mon amour qui m’a tué; c’était un agent secret de Staline; je suis morte sur ordre de Staline parce que j’étais une déviante, une amie de Trotsky assassiné à coups de pic à glace, un instrument au service de la blancheur blanche la glace comme un russe blanc, le comble pour le fondateur de l’Armée Rouge...Vittorio Vidali il s’appelait le salaud qui m’a tuée, Vittorio Vidali...dire que j’avais quitté Barcelone où je me sentais si bien parmi les anarchistes catalans et les comités ouvriers...pour suivre ce salaud en Russie soviétique...
Vendredi 16 mars 2018, 19h
C'est l'histoire d'un mariage arrangé, d'Ana, jeune fille de 15 ans mariée par sa famille à un Tonton.
C'est l'histoire d'Ana qui vit maintenant à Paris et n'a jamais vu la Tour Eiffel.
C'est l'histoire d'une femme analphabète qui, à plus de quarante ans, découvre les mots.
Un monologue divisé en vingt-trois courtes scènes : vingt-trois petits cailloux sur le chemin d'une possible émancipation.
De la même auteure : Hors jeu ( Éditions des femmes, 2017).
En résidence d'écriture théâtre jeune public à la BAG pour sa pièce Romance, Catherine Benhamou accompagnera une classe de CM2
de l'école Jules-Verne dans le cadre de l'opération Un(e) auteur(e) dans ma classe #3.
Extrait de Ana ( Éditions des femmes, 2016)
C'est la première nuit avec mon mari, je suis tombée du lit,
et j'ai passé la nuit par terre.
Ça me faisait tellement bizarre d'être allongée là,
à côté de quelqu'un que je ne connaissais pas,
un étranger,
alors je me mettais au bord, au bord du lit,
et j'ai fini par tomber.
J'ai eu seulement peur que le bruit le réveille,
mais non.
Lui, le matin, il m'a trouvée là,
et il s'est dit que je devais avoir l'habitude,
chez moi, de dormir par terre.
Alors il n'a rien dit.
Samedi 3 février 2018, 19h De part et d'autre de la frontière libano-israélienne, un adolescent palestinien et une soldate du Tsahal se font face.L'adolescent a une pierre à la main, la soldate le tient en joue. À quoi pensent-ils durant ce temps suspendu ? Que se diraient-ils s'ils pouvaient se parler ? Deux monologues intérieurs s'entrecroisent durant ce face à face d'une grande intensité.Inspiré des évènements du 15 mai 2011 qui ont marqué une étape supplémentaire dans l'absurde violence du conflit israélo-palestinien, cette rencontre imaginaire est racontée avec beaucoup de douceur, de poésie. Sans se vouloir leçon d'histoire, le texte éclaire la nature du conflit à travers le regard de deux camps opposés qui se donnent de bonnes raisons de revendiquer une seule et même terre.
Né en 1972 à Belgrade, de père serbe et de mère croate, Sonia Ristic a précédemment publié chez Lansman Le goût salé de pêches ( 2016), Holiday Inn (2016), L'enfance dans un seau percé (2011), Le phare (2009).
Incipit Yalla ! En cet instant, tout disparaît et le temps se suspend.
Il n'y a plus: nous ici et vous en face.
Il n'y a plus: : nos cris et votre silence.
Il n'y a plus: nos drapeaux et vos chars.
Il n'y a plus ces quelques mètres qui nous séparent - no man's land, terre à personne- juste quelques pas entre vous et nous et nous, entre nous et notre terre. Il n'y a plus de barbelés, plus de soleil, plus de murmure de l'eau, notre eau que vous avez prise, qui irrige la terre, notre terre dont vous nous avez chassés.
En cet instant, il n'y a plus rien et le temps s'est coincé.
Du 22 au 26 janvier 2018. " Hors-sol" est une performance pour une danseuse (Sophie Dubs) et un improvisateur sonore (Olivier Masson) à partir d'un texte d'Hélène Grimaud. Récit désordonné de prescriptions rituelles paniques, ce texte, composé de dix strophes ou séquences dicte un ensemble de tâches qui règlent la célébration d'un culte énigmatique en usage dans une communauté non identifiée.Il se comporte comme une feuille de route. Certains verbes sont à l'infinitif. Ils agissent à la fois comme injonctions ou prescriptions et comme révélateurs d'un espace épargné, hors-temps, hors-sol. La résidence a pour but de tester les conditions favorables à l'émergence d'un rituel "pour une sur-vie" qui se déroule, se performe et s'improvise à travers le corps de la danseuse et ce au rythme de la lecture du texte et de la captation des micro-événements et vibrations qui parcourent les lieux.
Sortie de résidence samedi 27 janvier, 11h30. Incipit Hors-sol en avril 1 le corps abrite la tête je manger les yeux des fleurs je manger leur coeur je manger les pissenlits feuilles fleurs et boutons
les cressons pimprenelles pâquerettes violettes et les trèfles
je cueillir les poireaux sauvages et les asperges je manger les racines jusqu'aux nuages et la pluie
2 le ciel bleuir je dévorer les yeux des asperges sauvages les poireaux leurs bulbilles je fouiller la colline en pluie fine je longer la rivière
je retrouver la tribu des morilles et les ronces d'avril
je retrouver lieu de mourir à demi en pluie fine tombent déesses et dieux fantômes aussi
Vendredi 19 janvier 2018, 19h
Vendredi 15 décembre 2017, 19h Aiat Fayez a écrit cette pièce à partir de son immersion de dix mois à l’OFPRA, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides, immersion inédite et originale dans une institution longtemps restée discrète. Trois personnages : le demandeur d’asile, l’officier de la République et, entre les deux, l’interprète qui traduit le parcours de vie du demandeur d’asile de sa langue maternelle vers la langue française. L’attente et la crainte pour le demandeur d’asile. Mais aussi pour l’officier qui doit démêler le vrai du faux dans le discours de l’étranger et qui a entre ses mains une ou plusieurs vies.Des enjeux de pouvoir, de responsabilité, des décisions qui peuvent tout faire basculer. Mais que contrôle-t-on vraiment ? Aiat Fayez dit du texte qu’il est venu terminer en résidence à la Seyne-sur-Mer : "C’est cette géométrie des entretiens (…) qui est présente dans ma pièce : combien nous sommes en proie à des situations historiques indépendantes de notre volonté, et combien, malgré notre maîtrise, nous sommes autre chose que ce que nous voulions devenir. Combien l’air ne suffit pas pour vivre : il faut tout autant une terre. »
Extrait de Un pays dans le ciel OFFICIER DE PROTECTION. Expliquez-moi les raisons qui vous ont obligé à quitter votre pays. INTERPRETE. ----- DEMANDEUR D’ASILE. ----- INTERPRETE. J’étais musicien dans mon beau pays l’Albanie. Je jouais du violon. Tous les jours de toutes les semaines de tous les mois, je jouais du violon. Sous le soleil de l’été et la pluie de l’automne, dans la neige de l’hiver et le vent du printemps, je jouais du violon. Et la même partition ne s’entendait pas de la même manière en été, à l’automne, en hiver ou au printemps. OFFICIER DE PROTECTION. Monsieur, je vous demande les raisons qui vous ont conduit à quitter l’Albanie. INTERPRETE. ----- DEMANDEUR D’ASILE. ----- INTERPRETE. Je suis en train de le dire. Je jouais du violon. OFFICIER DE PROTECTION. Où avez-vous joué du violon ?J’ai besoin d’éléments précis. Dans quelles institutions, les noms, avez-vous pratiqué le violon ? INTERPRETE. ----- DEMANDEUR D’ASILE. ----- INTERPRETE. A l’Opéra national. OFFICIER DE PROTECTION (sans étonnement. En tapant sur le clavier) A l’Opéra national d’Albanie, c’est ça ? Mais encore ? INTERPRETE. ----- DEMANDEUR D’ASILE. ----- INTERPRETE. Pas à l’Opéra national. Devant. Sur l’avenue Skënderbej. OFFICIER DE PROTECTION. Dans la rue ?
Vendredi 1er décembre 2017, 19h. Né en 1979, Aiat Fayez est un écrivain et dramaturge francophone qui vit à Vienne (Autriche). Les éditions P.O.L. ont publié trois de ses romans : Cycles des manières de mourir (2009), Terre vaine (2012), Un autre ( 2014). L'Arche a édité quatre de ses pièces : Les Corps étrangers (2011), La Baraque (2015), De plus belles terres & Angleterre, Angleterre (2016), et s'apprête à en publier deux autres : Place des Minorités & Le Monologue de l'exil. Perceptions (2014) et L'Éveil du printemps (2016) ont été diffusées et sont écoutables sur France Culture. Après une résidence à l'Office français pour la protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA), Aiat Fayez vient à La Seyne pour finir sa pièce de théâtre Un pays dans le ciel, dont un "pilote" est actuellement joué à Paris dans une mise en scène de Matthieu Roy. "Tout ce que j'ai écrit et publié, romans et pièces, tourne autour de la question de l'étranger. (Je n'utilise pas le terme immigré, qui place l'étranger sur un plan politico-sociologique. Etranger a une portée plus philosophique.) L'étranger est, pour ainsi dire, le tronc de ma problématique. Laquelle se ramifie en sous-thèmes, comme autant de branches qui composent un arbre (même si celui-ci ne donne ni fruits ni fleurs, car il est sans racines) : exil, langue maternelle, frontière, apatridie, regard de l'autre, terre natale, voyage, mensonge, terre étrangère, langue minoritaire, etc." (...) Partout étranger, et profondément désolé de l'être. Mais il faut peut-être avoir un problème avec la vie pour pouvoir écrire, et ce problème, je le tiens, je l'ai, c'est mon pharmakon, mon poison et mon médicament à la fois". Au cours de la soirée, Aiat Fayez lira des extraits de son oeuvre.
Extrait : Les Corps étrangers. La Femme.Tu te souviens d'oncle Robert ?
L'Homme. Lequel?
Celui qui est mort en pleine chasse?
La Femme. Oui. Rupture d'anévrisme.
En pleine course pour rattraper deux sans-papiers.
L'Homme. Trois. C'était une petite famille.
Il y avait l'enfant aussi.
(...) C'est les étrangers qui l'ont tué
avait dit ton père à l'enterrement.
Ils l'ont tué en courant plus vite que lui.
Si ses meurtriers n'avaient pas été dans le secteur
avait dit ton père
Robert serait parmi nous aujourd'hui.
Oui, je me souviens très bien.
Samedi 18 novembre 2017, 11h. Dans Tentative(S) de Résistance(S), cinq personnages se succèdent : une incarnation féminine du général de Gaulle, une vache, une vieille dame, une Marianne de cabaret et une créature inspirée des années les plus turbulentes de la plasticienne Niki de Saint-Phalle. Provocante, mettant en jeu nos résistances et nos impuissances comme les deux versants d'une même médaille, Marie-Do Fréval questionne les codes de représentation du corps de la femme dans l'espace public. Une parole franche, libre, joyeusement délurée. Une performance d'actrice. En plein air. Gratuit. Extrait : Tentative(S) de Résistance(S) n°3 Je suis la vieille de tout le monde, celle qu’on fait venir au dessert dans lesbanquets républicains, en espérant qu’elle pousse la chansonnette. Je suis la vieille qui peut vous faire pleurer avec le chant des partisans. Je suis la vieille qui vient se bâfrer de chantilly avant de sucrer les fraises. Et ne croyez pas que les vieux ne mangent pas, je suis la vieille qui vit trop longtemps et qui vient vous prendre le pain de la bouche. Je suis la vieille qui a réussi le casting de la plus vieille. Je suis vieille et cela me va bien, j’assume le rôle. Je suis vieille et pas du style à aller au salon de beauté. Non je ne suis pas le style de vieille qui va à l’institut de beauté et qui s’entend dire en sortant, par son mari, qui n’a pas encore clamsé : « C’était fermé ? » Non je suis vieille et seule, et je préfère être seule que mal accompagnée. Je suis une vieille qui porte bien, qui porte bien son âge, Une vieille à qui la vieillesse va bien, à qui la vieillesse va de mieux en mieux. Une vieille qui a un bon look de vieille décrépie, Une vieille qui pue, une vieille qui fait fuir, Une vieille résistante par tous les temps, Une vieille qui fait peur, Je suis vieille résistante et je vous encule !
Vendredi 17 novembre 2017, 19h, Bibliothèque Armand-Gatti, La Seyne-sur-Mer Débat :
Arts dans la rue, vers un état d'urgence artistique ?
avec
Christine Bouvier, directrice du festival Préavis de Désordre Urbain.
Samuel Wahl, journaliste, auteur de Préavis de Désordre urbain.La performance à l'épreuve d'une ville.
Marie-Do Fréval, comédienne et auteure de Tentative(s) de résistance(s).
Né à Marseille en 2007, le festival Préavis de Désordre Urbain vient de fêter dix ans d'existence. En dix éditions, avec 280 artistes venus du monde entier, il est devenu une référence, un rendez-vous incontournable pour tous ceux qui aiment la performance artistique. La sortie aux éditions Seconde Époque d'un livre qui lui est consacré "PDU La performance à l'épreuve d'une ville" est l'occasion de revenir sur cette aventure avec Samuel Wahl, journaliste, auteur du livre, Christine Bouvier, directrice du festival, et de croiser leurs réflexions sur l'art dans espace public avec Marie-Do Fréval, comédienne qui vient de publier chez Seconde Époque "Tentative(s) de résistance(s)".
Extrait : Préavis de Désordre Urbain Le choix du nom Préavis de Désordre Urbain s'est imposé comme une évidence. Il entre en résonance avec l'essence de la performance, art vivant, art "politique" qui questionne le monde contemporain, art de l'indiscipline et de la transdisciplinarité, art de la transgression et du détournement des usages qui cristalise des désirs d'exploration du milieu urbain par l'action artistique.
Préavis: Préalable nécessaire au Désordre Urbain qui pose les conditions d'une action artistique délimitée sur un territoire et une durée donnée et ouvre une négociation avec les pouvoirs publics .
Désordre : Il s'agit de créer un autre ordre dans l'espace public, d'ouvrir des possibles. Désordre est cette logique et cette rigueur qui provoquent l'expérience de la désorientation en soi et chez le spectateur dixit Eugenio Barba.
Urbain : la Performance s'inscrit naturellement dans la Cité, elle interroge l'espace public et la frontière, souvent ténue, entre l'Art et la Vie.
23 octobre - 5 novembre 2017 "L'ambition de Terra Lingua est de plonger activement le public dans l’immense vortex cérébral des langues, le cortex
du génie humain, en faisant entendre et lire l’immense ensemble génial mais fragile du corpus
linguistique mondial.
L’ambition de Terra Lingua est de travailler dans les langues maternelles du monde entier.
Il est difficile voire impossible d’en recenser le nombre exact.
Entre 7000 et 8000 langues environ sont parlées sur la planète. Seules 200 de ces langues sont
dotées d’écriture.
94% de ces langues sont parlées par 6% de la population.
Ce qui veut dire que 94 % des langues sont des langues de la forêt parlées par les peuples
forestiers. Certaines langues sont en danger imminent d’effacement définitif car le nombre de
locuteurs est dangereusement réduit.
Les scientifiques estiment que tous les 15 jours, une langue disparaît de la surface de la Terre <
entraînant avec elle une perte de mémoire définitive sur une culture qui a mis des siècles à se
forger.
Entrer dans Terra Lingua, ce sera éprouver émotionnellement la puissance créatrice de l’être
humain, rentrer en contact visuel et sonore avec du jamais lu et du jamais entendu, un
voyage ultime dans l’expression du génie de la parole humaine."
Extrait Quelques exemples de noms de langues du chant de la liste des langues (psalmaudier à voix haute) (...) Lola, Sekak, Lubu, Lucazi, Kushi, Kuikúro-Kalapálo, Kepo’,Yalahatan, Jamaican Creole, Yanyuwa, Yaqay, Javanese, Inku, Yaur, Malay, Jambi, Yan-nhangu, Jawe,Judeo-Berber, Arandai, Barikewa, Nafusi, Jofotek-Bromnya, Jabutí, Jukun Takum, Yawijibaya, Krimchak,Jad, Jadgali, Judeo-Tat, Jebero, Jerung, Jeng, Jeh, Yei, Jeri Kuo,Yelmek, Dza, Jere, Manem, JonkorBourmataguil, Judeo-Georgian, Gwak, Ngomba, Jehai, Jhankot Sign Language, Jina, Achi, Achterhoeks, Achuar-Shiwiar, Achumawi, Aka-Bea, Aka-Cari, Aka-Kora, Akar-Bale, Acroá, Areba, Alngith, Arikem,Ajawa, Aka-Jeru, Aka-Bo, Aka-Kede, Aka-Kol, Atampaya, Andoa, Anserma, Arma, Aore, A-Pucikwar,Awishira, Aurá, Avestan, Angkamuthi...
Samedi 14 octobre 2017, 11h, Toulon, librairie Contrebandes Née en 1975, Nadège Prugnard est actuellement artiste associée au CDN de Montluçon dirigée par Carole Thibaut. Pour le metteur en scène Guy Alloucherie, elle vient de terminer l'écriture de No Border - pièce sur la question des réfugiés politiques. Auteure, metteure en scène, comédienne, elle dirige la compagnie Magma Performing Théâtre. Selon la météo, la lecture de Nadège Prugnard aura lieu à l'intérieur de la librairie Contrebandes(04 94 89 66 39) ou non loin en plein air. Extrait de "Alcool. Un petit coin de paradis" Je ne suis pas la reineJe ne suis que la fille Bâtarde de ma propre mère L'étrangère Je suis celle qui pleure Sur les murs Et n'arrive même pas à prier Je suis une écriture sans visage elle dit Écrire des êtres titubants aux discours approximatifs écrire le monde le visage à l'envers ? C'est ça que tu veux ?
Samedi 7 octobre 2017, 11h Le monument aux morts, lieu ordinaire, ne devient « haut lieu » qu?une ou deux fois dans l?année. Ne pourrait-il être pas être autre chose qu?un lieu grave, n?accueillant que cérémonies et commémorations militaires ? Ce n?est pas un cimetière dans la ville, imposant recueillement et silence.C?est un lieu de témoignage, où la prise de parole devrait être possible, même par le corps. Une simple tribune de pierre où une histoire pourrait être racontée. Hommage à son père, à Jean Jaurès, à tous les Jean partis au combat bercés par la hardiesse et la foi en le progrès, ce solo dansé de Patrice de Benedetti aborde avec force, tendresse et aménité les notions du don, de l'espoir, du rapport à soi et au monde. Durée 33 minutes, visible dès 7 ans. Gratuit. Ce spectacle marque le début de la saison 2017-2018 proposée par Orphéon : Extrait Jean, solo pour un monument aux morts Bonjour Jeansalut Papa c'est Léon peut-être tu te souviens, peut-être pas c'est vrai que je n'étais pas...
on est vendredi
je voulais t'amener des fleurs
mais le fleuriste est fermé le vendredi
alors je t'ai amené du vin
j'ai un cadeau pour toi, un discours de Jaurès
celui de 1905
ton préféré je crois
"On connaissait les qualités de danseur de Patrice de Bénédetti, au sein d'Ex Nihilo, puis de P2BYM ; il révèle avec Jean son talent d'auteur, livrant un poignant texte choral à la rythmique hachée, dont l'âpre poésie emprunte au minimalisme empli de sens des haïkus..." Julie Bordenave - Stradda.
Du 3 au 6 octobre 2017, Patrice de Benedetti sera en résidence à la BAG pour son prochain spectacle Vous êtes ici.
Du 15 au 21 septembre 2017 "Le Bruit des Ombres évoque les traces invisibles de notre passé et celles concrètes de notre quotidien. L’axe dramaturgie est construit à partir du témoignage d’un juif polonais exilé en France pendant la seconde guerre mondiale ( mon grand père) et des questions que cela soulève en moi sur le besoin de transmission, l’écho avec les exils d’aujourd’hui, le nécessaire oubli." Une première résidence en Belgique à Latitude 50, avec la dramaturge Marie Reverdy, a permis de créer une trame textuelle. Puis Agitez avant l’Emploi, organisé par L’Atteline à la Chartreuse-les-Avignons, a soulevé les questions de l’écriture scénique. Aujourd’hui, la résidence d'écriture chez Orphéon permettra d’affiner, à la table, la rencontre de ces deux axes. Un travail sur le texte, qui prendra en compte la dimension sonore et rythmique des mots qui sont destinés à être enregistrés par des comédiens et mis en musique. Cette résidence à La Seyne-sur-Mer sera aussi l’occasion de préciser une partition non-verbale, portée par un travail gestuel au plateau, qui sera expérimenté lors de la résidence à venir au Théâtre aux mains Nues. Le Bruit des Ombres, projet commencé dans le cadre de la FAIAR, devrait voir le jour en mai 2018 à L’Autre Festival à Capdenac.
Je suis un mécanisme, je suis un appareil digestif, on se dépose en moi, j’accueille, je transforme et j’éjecte, je tente une rupture de la chaîne, je reçois, j’appartiens, j’assimile, j’ai honte de vouloir oublier.
Mercredi 12 juillet 2017, 19h Inaugurée le 16 septembre 2016, l'exposition Théâtre de vinyle ne devait durer que trois mois. L'intérêt du sujet nous a amenés à la prolonger, à la transformer sous le titre d'Archives théâtrales sonores en une exposition en constante évolution, alimentée par de régulières découvertes sur Internet et dans les vide-greniers. Au moment où son décrochage approche, il est temps de dresser un premier bilan. Autrefois invisible, en réserve, le fonds sonore de la BAG a été valorisé : il a été montré et écouté pendant dix mois dans la salle d'exposition; trois émissions thématiques sur Henri Tisot, les éditions Lucien Adès et les musiques de scène ont été diffusées sur la radio associative Radio Active et sont consultables en podcast; dans l'attente de la numérisation des supports, une vidéo consultable sur le site de la BAG renforcera bientôt sa visibilité. Par ailleurs, il s'est enrichi de nouvelles acquisitions. À ce jour, il comprend deux cent quarante-deux documents sonores. Autre évolution, ce fonds est maintenant catalogué. - Vingt-neuf 78 tours (Columbia, Pathé, Boccace, Parlophone Gramophone/La voix de son maître, Odéon...) On remarque la présence de nombreux sketches comiques - la courte durée du disque s'y prête - dits par de comédiens régionaux, lillois (Léopold Simons et Line Dariel), lorrain (George Shepfer), marseillais (Valroy, Boissier), caractéristiques d'une époque où les particularismes locaux ne sont pas effacés. Parmi les curiosités à écouter & redécouvrir : Charlus dans Le candidat muet, Bach & Laverne créateurs du Théâtre Phonographique, Marc Hély et Camus dans Mazelteuf et Schlémilowitch et, incontournable, énorme, Raimu, en femme dans Au tribunal avec Henri Poupon ou en bruiteur pour le sketch de René Sarvil César fait du film sonore. Parmi les extraits de pièce, on écoutera avec émotion Firmin Gémier, fondateur du Théâtre National Ambulant et du premier TNP, dans Boubouroche de Courteline et Julia Bartet de la Comédie-Française dans Bérénice et Andromaque de Racine. - Cent quatre-vingt-sept 33 tours, se présentant sous la forme d'albums, de coffrets, de livre-disques (notamment pour les enfants). D'Eschyle au Grand Magic Circus une partie du répertoire théâtral est discographié. Molière, avec vingt-sept occurrences, est sans conteste l'auteur le plus représenté. Le Malade imaginaire, sa pièce la plus enregistrée (Fernand Ledoux, Jacques Charon, Jean Tissier, Michel Galabru, Roméo Carles). La BAG dispose de quatre versions de Phèdre par Sarah Bernard, Marie Bell, Maria Casarès, Silvia Montfort. - Neuf quarante-cinq tours dont des extraits de la musique de scène de Michel Polnareff pour le Rabelais de Jean-Louis Barrault et l'interprétation par Bertolt Brecht lui-même de deux songs de L'Opéra de quatr' sous. - Deux rarissimes 16 tours, offrant deux heures d'écoute et l'intégralité de la pièce sur un seul disque : Cocteau lisant les didascalies et tous les personnages de Les Parents terribles; L'Otage de Claudel enregistré en stéréophonie par André Charlin et la compagnie Henri Doublier. -Trois cassettes de pièces radiophoniques policières de la série Les Maîtres du mystère. - Douze CD. Si cette exposition s'interrompt, le collect(ionn)age continue car "Si le théâtre est le lieu où l'on voit, il a toujours été aussi - et tout autant- le lieu où on l'entend." (Jean-Marc Larrue et Marie-Madeleine Mervant-Roux, in Le son du théâtre, CNRS, 2016)
2 juin 2017 Ces quatre pièces de théâtre ont été écrites durant l’année scolaire 2016-2017 par des élèves de trois classes de CM2 et d’une classe de 6ème de quatre établissements scolaires de La Seyne-sur-Mer. Chacune est le résultat d’une écriture collective, d’une mise en commun, de choix débattus et négociés par les élèves. Ce théâtre d’amateurs, où les protagonistes sont des enfants, est dans la tradition du théâtre scolaire, théâtre d’éducation qui commence avec l’apparition en France au XVIème siècle des premiers collèges.
Mercredi 31 mai 2017, 17h30
Mardi 16 mai 2017, 19h30 En partenariat avec l'Hélice et Radioactive, Orphéon-Bibliothèque de théâtre Armand-Gatti propose une rencontre avec l'auteur québécois Simon Boulerice, lauréat en 2017 du XIVème Prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public (sélection CM2-6ème) avec sa pièce Edgar Paillettes
Quand j’étais petit, que j’avais genre huit ans, je rêvais de saigner du nez. Pour moi, c’était quelque chose de rare. Quelque chose de différent. À l’école, ça arrivait pas souvent que quelqu’un saigne du nez. Pis quand ça arrivait, c’était comme si la Terre arrêtait de tourner. La prof paniquait. Appelait une autre prof avec une voix de désarroi. L’autre accourait. Pis les deux s’obstinaient.
Vendredi 12 mai 2017, 20h En partenariat avec le Théâtre Liberté, pour son Théma questionnant les liens familiaux et générationnels (Qui a tué grand -maman ?), Orphéon-Bibliothèque de théâtre Armand-Gatti propose une rencontre avec Léonore Confino, autour de sa pièce Le Poisson belge (Actes Sud-Papiers, 2015).
Jeudi 6 avril 2017, 19h : Depuis mars, Julie Aminthe est en résidence à la BAG pour l'écriture de sa pièce Mario del Bandido, deuxième volet après À pas de Lou (Quartett, 2016) d'un diptyque pour le jeune public. Incipit : Mario del Bandido 7 : 28 Mario. Salut Klaxons Lou. Enlève ce truc Le bus s'approche Lou. Pitié Ralentit Mario. Ignore-moi Te gêne pas Lou J'ai l'habitude S'arrête Mario.Tu vas où
Vendredi 3 mars 2017, 19h Du 1er au 31 mars 2017, Julie Aminthe est en résidence d'écriture à la BAG. Elle vient finir l'écriture de Mario Del Bandido, deuxième volet après À pas de Lou d'un diptyque pour le jeune public. Durant son séjour à La Seyne, elle interviendra aussi dans une classe de 6ème au collège Wallon, animera un stage d'écriture le samedi 11 mars... Ce soir, elle lit sa première pièce éditée chez Quartett, Une famille aimante a besoin d’un bon repas. Une famille aimante a besoin d’un bon repas. Incipit
Dimanche 5 février 2017, 17h Looser(s). Extrait
Vendredi 27 janvier 2017, 19h "Du 20 au 22 juillet 2001, se tient à Gênes le sommet du G8 qui réunit les dirigeants des huit pays les plus riches du monde. Ceci est le récit des évènements. J'ai lu tout ce qui s'est écrit sur ces trois jours, vu tout ce qui a été filmé, par la police, les journaux, les télévisions - mais aussi les témoignages directs des Gênois présents, les photos et films pris au telefonino (...)
Du 25 au 29 janvier 2017 Incipit Cha Ô
Samedi 14 janvier 2017, 17h Alerte - Homo Ignorans de et avec Bruno Joufflineau L' oeuf dur ou la conspiration silencieuse de et avec Laurent Nadot Ouille, ouille, ouille ! Mamie s'embrouille de et avec Marie-Magdeleine Georges |
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